UniFormation GK3 Pro, le test de l’imprimante 3D résine en 385 nm

On l’attendait ! Après s’être illustré avec sa GK2 et son énorme GK3 Ultra, Uniformation3D nous a sorti une GK3 Pro. Voyons si la marque va conserver ses lettres de noblesses à travers notre test de l’imprimante UniFormation GK3 Pro sur le site et en vidéo sur notre chaine YouTube.

Fiche technique de la UniFormation GK3 Pro

Similaire à sa concurrente chez Elegoo, cette machine, outre de nombreuses options d’ergonomie, propose principalement une source UV avec une longueur d’onde de 385 nm, un élément sur lequel nous reviendrons plus tard.

Trois versions de la GK3

En plus de la GK3 Ultra, bien plus grande, la marque a décliné trois versions de la GK3 :

La GK3 T-screw : La version la moins chère, avec un nFEP et une source UV de 405 nm.

La GK3-B Screw : Avec un axe plus résistant, réduisant le jeu probable de répétabilité à maximum 0,05 mm (contre 0,1 mm pour la T-screw), toujours avec le même film et la même longueur d’onde.

La GK3 Pro : Qui est une “B Screw” avec une longueur d’onde de 385 nm et un film CPFA, qui semble être un ACF prévu pour cette longueur d’onde ainsi qu’un écran avec un haut niveau de transparence qui permet une meilleure transmission de la lumière et une plus longue durée de vie.

Notez également que la version PRO, contrairement aux autres, ne recommande pas d’imprimer avec des couches supérieures à 0,05 mm, sans doute en rapport avec cette différence de longueur d’onde.

Lors de ce test, nous n’avons eu l’occasion de tester que la GK3 Pro, nous ne pourrons pas la comparer aux deux autres de la gamme, mais nos tests des GK2 et GK3 Ultra donnent un point de comparaison. Mon expérience avec presque l’ensemble du marché actuel dans ce segment me permet aussi de donner un retour d’expérience sur cette UniFormation GK3 Pro par rapport à la concurrence.

Déballage (unboxing)

L’imprimante UniFormation GK3 Pro arrive avec une série d’accessoires :

• Une raclette en silicone
• Une spatule en acier
• Une pince “à épiler”
• Un câble d’alimentation
• Des clés Allen et des vis de rechange
• Un tournevis adapté au leveling
• Des éléments pour contrôler le leveling
• Des filtres à résine
• Un petit entonnoir
• Des gants
• Des masques de protection
• Une clé USB
• Une clé WiFi avec antenne
• Une feuille de leveling
• La notice papier
• Le bloc pour le purificateur d’air
• La pompe et un adaptateur
• Un film de protection d’écran de rechange
• Un film C-PFA de rechange
• Un capot pour le bac

Découverte de l’imprimante 3D Uniformation GK3 Pro

Le modèle GK3 Pro reprend beaucoup d’élément similaire à la GK3 Ultra.

Le capot

Désormais habituel chez Uniformation3D, nous disposons d’un capot à charnière vert avec une prise facilitée sur le dessous. Il capot bloque 100% des UV, une chose devenue rare chez la concurrence.

Le Bac

Légèrement inférieur aux concurrents de même gabarit, le bac de l’imprimante Uni Formation GK3 Pro peut contenir jusqu’à 800 ml de résine, quantité qui pourra être combinée à un système de pompe pour ajouter jusqu’à 1200 ml de résine supplémentaire en cours d’impression. Cela permet, en plus de sortir de grandes pièces, d’éviter le gaspillage de matière si on a surestimé le besoin.

Ce bac se distingue par ses bords évasés, facilitant la manipulation de la résine. Cette conception ergonomique le rend agréable à utiliser, permettant un remplissage et un nettoyage sans effort.

De plus, son système de fixation ne demande qu’à le faire glisser dans son emplacement et de verrouiller son accès grâce à deux loquets.

Vider le bac de résine avec le bec verseur du bac est plutôt facile.

Le changement de film est quant à lui fastidieux avec de nombreuses vis de trois tailles différentes, comme la majorité des systèmes de bac (outre le Hoopat). On se retrouvera donc avec un pré-cadre à serrer pour égaliser la tension, puis le cadre lui-même où il faudra fixer ce pré-cadre. Assez fréquent également, j’ai pu constater des vis foireuses sur mon cadre, la marque m’a rapidement fait parvenir un second bac pour régler ça.

Le plateau

Le plateau de la GK3 Ultra est conçu pour une installation simple et efficace grâce à son bouton pressoir, offrant une stabilité optimale. On pourra toujours se demander pourquoi un plateau d’une telle taille n’a pas de gravure. Une petite lèvre au bord du contour permet de maintenir la résine en place, évitant qu’elle ne monte sur le dessus, ce qui simplifie le nettoyage et améliore la qualité des impressions.

La machine permet même au bac de se placer à 90° afin de faciliter son égouttage.

L’interface

La GK3 Pro arbore la même interface que la GKtwo et la GK3 Ultra, ce qui signifie que si vous êtes déjà familier avec la précédente génération, vous vous sentirez tout de suite dans votre élément. Cette interface est épurée, en français si on le souhaite, avec la capacité de gérer le chauffage, la pompe et les autres gadgets de la machine.

Mais, contrairement à la GK2, nous pouvons modifier les paramètres d’impression pendant que la machine imprime, ce qui était un des principaux points faibles de la GK2 selon moi.

L’ergonomie

UniFormation3D est bien connu pour ne pas faire les choses à moitié. Sur ce modèle, en principale nouveauté, nous pouvons constater un écran de contrôle pivotant pour améliorer le confort d’utilisation. En plus de proposer le bouton d’alimentation sur la face avant de la machine, derrière l’écran, et un port USB également à l’avant.

Sur le dessus de l’imprimante se trouve un niveau à bulle pour constater si elle est bien de niveau, ainsi que des pieds réglables pour y remédier.

A l’arrière de la machine, nous avons un port Ethernet, une antenne wifi ainsi que le port d’alimentation pour la prise.

Cette GK3Pro dispose également d’une caméra avec enregistrement de vidéos timelapse et une barre LED sur le haut afin d’éclairer en permanence la machine. Cette lumière peut bien entendu se désactiver dans les options de l’écran.

Comparez les prix de l'imprimante UniFormation GK3 Pro

Mise en route de la UniFormation3D GK3 Pro

Le wifi

Chitubox propose une interface supplémentaire nommée Chitu Manager. C’est avec ce module qu’on pourra l’appairer par le réseau, suivre l’impression en temps réel, enregistrer les timelapses et visualiser la caméra embarquée. C’est aussi avec cette interface que l’on pourra transférer et lancer nos travaux à distance sans passer par une clé USB.

Lors de la réalisation de ce test, Lychee Slicer ne proposait pas encore de liaison sans-fil mais ça ne devrait pas tarder, le wifi des machines Elegoo étant déjà pleinement compatible avec Lychee Slicer.

La caméra

Exactement comme pour la Saturn 4 Ultra 16K (test à lire), la GKthree Pro dispose d’une caméra permettant de regarder l’impression en temps réel ou d’en enregistrer les timelapses. La bande LED permettra de conserver une bonne visibilité même si la machine est plongée dans l’obscurité.

Cette caméra devrait pouvoir être visualisée depuis la prochaine application mobile d’UniFormation, pas encore disponible lors de la rédaction de ce test.

La pompe

Conservant le même système de pompe d’alimentation en résine que la GK3 Ultra, l’imprimante dispose d’un compartiment à l’arrière droit dans lequel nous pourrons insérer une cartouche (fournie) qui maintiendra le niveau de résine du bac durant toute l’impression.

Cette cartouche peut contenir jusqu’à 1,2 litre de résine et vous pourrez la re-remplir avec la résine de votre choix. Un détecteur sur le bac permettra de calculer quand le niveau descend et fera directement couler de la résine de la cartouche dans le bac. Si ce système est plus ingénieux, pratique et moins salissant que les modèles concurrents, on ne pourra cependant pas utiliser cette pompe pour vider ou nettoyer le bac.

Le chauffage

Comme pour la GK2, un chauffage intégré stratégiquement placé sous l’écran prend en charge la tâche de préchauffer la résine, garantissant ainsi une fluidité optimale lors de l’impression. D’après le constructeur, cette GK3 peut mettre votre résine à bonne température, même s’il fait moins de 5 degrés dehors. Nos conditions de test en cette période n’ont pas permis de juger de l’efficacité de ce chauffage par des températures aussi basses mais ce dernier étant similaire aux autres modèles de la marque, nous ne nous inquiéterons pas de son efficacité.

Le purificateur d’air

UniFormation a pensé à votre confort en intégrant un purificateur d’air astucieusement positionné à l’arrière. Ce petit bijou réduit les odeurs désagréables et les particules volantes, assurant un environnement de travail plus sain et agréable. Si le procédé reste similaire à la GK2, il est pourtant différent : la génération précédente réduisait certes les particules mais ne les éliminait pas et surtout, les rejetait dans votre environnement (autour de l’imprimante). La version pour GK3 Pro ne rejette pas l’air à l’extérieur et va purifier l’air ambiant, limitant considérablement les odeurs dans la pièce.

Nuisance sonore

La ventilation de cette machine et celle du purificateur d’air émet moins de 50 dB. La montée du plateau, quant à elle, émet en moyenne 51 dB, ce qui est plutôt bas. Mes purificateurs d’air ambiants font plus de bruit que l’imprimante.

Consommation électrique

La puissance électrique demandée par cette machine oscille entre 34 et 100 W en consommation instantanée. En moyenne, la GK3 Pro consomme 0,080 kWh, soit 1,92 kW pour 24 heures d’impression, ce qui vous reviendra donc à un coût autour de 37 centimes par jour (tarif base EDF depuis le 01/08/2025 : 0,1952€/kWh).

Analyse de la source lumineuse

C’est simplement un sans faute ! Cette UniFormation GK3 Pro émet une intensité UV entre 2,6 et 2,8 mw/cm², soit un très bon score permettant une uniformité formidable pour sortir des pièces parfaites, si vous calibrez votre résine. De plus, le point le plus bas étant le centre de l’écran, cela permet de fiabiliser vos tests de calibration.

Compte rendu sur l’utilisation

Après une petite dizaine de plateaux imprimés avec cette UniFormation GK3 Pro, l’écran de contrôle à décidé de ne plus rien afficher. Une petite lueur sombre, mais plus rien. Je m’attendais à une nappe de connexion pincée suite à ce système d’écran basculant, mais non.

La marque m’a envoyé une nouvelle carte mère, ce qui a résolu mon problème. J’ai d’ailleurs pu constater que les cartes n’étaient pas badgées Chitu System, comme la majorité des imprimantes concurrentes (Elegoo, Anycubic, Phrozen et Creality semblent toutes avoir des cartes de chez Chitu sur leurs imprimantes résines).

Outre ce souci qui a retardé l’avancement de mon test de cette UniFormation GK3 Pro, je n’ai pas eu un seul échec d’impression. Ni décrochage du plateau, ni pièce irrégulière, ni marque étranges sur un sujet imprimé, ni avant ni après avoir remplacé la pièce défectueuse.

Une source UV en 385 nm, c’est du lard ou du cochon ?

Alors là, il m’est difficile de me prononcer. Les arguments de la marque d’utiliser une source UV de ce style affirment que cela évite une sur-pénétration des petits éléments imprimés, comme par exemple les supports. Dans les faits, j’ai pu constater que j’avais moins tendance à avoir des traces profondes de supports, même avec des résines légèrement surexposées, donc la promesse semble tenue. De plus, comme dit plus haut, je n’ai pas eu le moindre échec d’impression ni défaut sur mes pièces. Je ne sais pas si cette longueur d’onde a un rapport avec cette fiabilité car malgré mon expérience, lors des tests d’imprimantes SLA, il m’arrive toujours un peu, parce que j’ai manqué de vigilance ou par flemme de calibrer correctement ma résine, d’avoir de légers défauts. Lors de ce test, je n’ai pas pu le constater.

Néanmoins, il semble y avoir un revers de la médaille, cette longueur d’onde ne semble pas optimisée pour imprimer des couches épaisses de 0,1 mm. Si vous cherchez une imprimante rapide pour du prototypage, il faudra peut-être regarder un autre modèle, en 405 nm plus classique.

Tour Eiffel en impression de test

Test de vitesse standard

J’ai comme toujours imprimé une Tour Eiffel de 12 centimètres de hauteur avec des paramètres non optimisés (épaisseur de couche à 0,050 mm, 6 premières couches à 30 secondes, les autres couches à 2,5 secondes) avec les paramètres de levage par défaut de Chitubox. J’utilise ce test pour comparer les vitesses “mécaniques” d’impression, sans prendre en considération la source UV, le temps d’exposition par couche dépendra de la résine.

Le temps d’impression est donc de 5h47 pour 2419 couches, un temps d’impression assez proche de la Saturn 3 Ultra mais inférieur aux dernières Saturn 4 Ultra et Anycubic M7 Pro.

D’autres impressions avec cette GK3 Pro

Le “Shattered King” de Nerikson.

Le “Daiten’s mask” de Black Forge Games avec plus de 20 plateaux et 5 kilos de résine.

La GK3 Pro face à la concurrence

Cette GK3 pro se démarque globalement contre toutes les concurrentes actuelles.

• Sur l’ergonomie, elle devance toutes les autres y compris la PioCreat Halot-X1 et la Saturn 4 Ultra 16K, avec un capot plus efficace et plus pratique.

• L’uniformité de son écran quasi parfaite la met dans la même cours que la Photon Mono M7 Pro d’Anycubic ou la Halot X1, et devant l’uniformité perfectible des dernières Elegoo.

• Sa hauteur d’impression de 24 cm est la plus haute des machines à capot basculant.

• Son seul point faible, mais de peu, se trouve dans sa vitesse d’impression, très légèrement en retrait, et sa polyvalence si vous voulez imprimer des couches de 100 µm.

Test vidéo UniFormation GK3 Pro

Retrouvez mon avis dans cette vidéo, avec d’autres vues des objets imprimés et un retour d’expérience quant à l’utilisation de cette imprimante de très haute qualité.