Site icon Les Imprimantes 3D .fr

Fulcrum Minibot 1.0, le test

test Fulcrum Minibot 1.0

Le monde de l’impression 3D n’est pas constitué que de grandes marques, chinoises comme européennes ou américaines. Au-delà des Creality, Ultimaker et MakerBot, il existe de nombreux petits constructeurs confidentiels et qui essaient de percer dans un marché porteur. Si certains se lancent et rencontrent un franc succès dès leur premier modèle (Alfawise, Elegoo, Dagoma…), d’autres peinent toujours à se faire connaitre et à vendre des palettes de produits. C’est le cas de la marque Fulcrum, inconnue au bataillon des constructeurs chinois d’imprimantes 3D pour particuliers.

Quand on tape “fulcrum” sur un moteur de recherche, on ne trouve que du matériel de vélo. Fulcrum étant une entreprise italienne qui fabrique des roues de vélos, Fulcrum wheels. Si on cherche “Fulcrum 3D”, on tombe sur une entreprise australienne de panneau solaire (Fulcrum3D). Il faut donc chercher “Fulcrum 3D printer” pour ne pas trouver de site officiel pour le constructeur, mais juste des fiches produits sur des boutiques en ligne qui revendent cette marque. GearBest, Banggood, Aliexpress et d’autres sites qui cherchent à se référencer sans posséder les produits du constructeur en question. C’est le premier revendeur cité qui nous a envoyé une Minibot afin de l’essayer et de voir ce que l’on en pense. Voici donc notre test Fulcrum Minibot.

A noter que le mode d’emploi papier (en anglais) mentionne le site zhidian3d.com comme source de support pour télécharger des fichiers gcode déjà prêts pour la Minibot).

La Fulcrum Minibot est une mini imprimante 3D à destination des enfants, d’après le descriptif. Nous allons rapidement voir si un enfant peut s’en sortir tout seul avec cette machine, s’il a besoin d’être assisté par un adulte.. ou si ni l’un ni l’autre n’arriverait à utiliser la petite imprimante.

Caractéristiques techniques de la Fulcrum Minibot

La fiche technique de la Fulcrum Minibot ne fait pas rêver, mais il faut rappeler que nous sommes face à un petite imprimante à destination des enfants et vendue à prix réduit.

Les caractéristiques complètes de la Fulcrum Minibot1 sont ici.

Ses points forts sont l’architecture CoreXY qui assure une bonne stabilité et son boitier fermé pour sécuriser la machine outil. Le reste est très standard, à part le volume d’impression plutôt faible.

Voici l’architecture de la machine en vue éclatée.

Unboxing Fulcrum Minibot 1.0

Le carton de la Minibot est minuscule, comparé aux paquets des imprimantes cartésiennes. Par son format très réduit (21 x 21 x 22 cm), l’imprimante Minibot de Fulcrum peut rester en place sur une table de bureau ou sur une étagère.

Le colis contient :

Assemblage et premiers réglages de la Minibot

La Fulcrum est livrée déjà assemblée, comme c’est généralement le cas avec les imprimantes en caisson fermé puisque l’accès est difficile à l’intérieur de la machine. Dans notre cas, quelques vis et ressorts se baladaient dedans, l’une des fixations du plateau ayant certainement sauté pendant le transport. Quelques minutes suffisent pour remettre ces éléments à leur emplacement d’origine.

Il ne faut pas plus de temps pour visser le support de bobine, à l’arrière de la machine et le guide pour le tube qui conduit le filament jusqu’à la buse.

Un câble VGA fait la liaison entre l’extrudeur et le châssis de la Minibit. Il faut donc le brancher en vissant le connecteur pour terminer le montage. Ne pas oublier de connecter le câble d’alimentation à une prise secteur et de vérifier la tension électrique.

On peut démarrer la machine pour un premier démarrage test Fulcrum Minibot. L’écran s’allume instantanément.

Leveling

Premier réglage à effectuer avant de pouvoir imprimer : le leveling. Pour calibrer le plateau, utiliser une feuille de papier aux dimensions du plateau (7,5 x 7 cm) et aller dans le menu Tools, Leveling, Point 1. Serrer ou desserrer la mini molette en métal, avec les doigts, pour légèrement presser la feuille de papier. Refaire l’opération pour vérifier chacun des quatre points, c’est-à-dire les quatre coins du plateau.

Il sera bien plus simple pour réaliser cette opération d’ouvrir les deux fenêtres latérales de la machine. Elles se déclipsent assez facilement pour ensuite pouvoir passer les mains à l’intérieur du caisson.

Charger le filament

Deuxième étape avant de lancer une impression : charger le filament. Placer la bobine sur son support et la maintenir avec le bout de caoutchouc livré, s’il s’agit de la bobine de 200 g fournie dans le package. Glisser le fil dans l’extrudeur, pousser pour qu’il remonte dans le tube blanc PTFE et arriver à la buse (cela bloque quand on arrive au bout). Utiliser l’écran dans le menu Change, Load et Confirm pour que la buse monte en température et brûle le plastique PLA.

Menus en Français

Dernière étape pour plus de simplicité : passer l’interface de l’écran en français. Pour cela, il suffit d’aller dans Config, Language et choisir “français” en validant avec “Back” pour voir les menus être traduits.

Premières impressions de test sur la Fulcrum Minibot 1.0

Pour vérifier le bon fonctionnement de la machine, il est recommandé d’imprimer l’un des fichiers présents sur la carte SD livrée avec l’appareil. Plusieurs fichiers sont disponibles.

A la fin de l’impression, patienter jusqu’à ce que le plateau reprenne sa position initiale, c’est-à-dire en bas du caisson. Furclum recommande de patienter au moins trois minutes avant de retirer le film magnétique de la plateforme, pour éviter de se brûler.

Imprimer des STL téléchargés

Puisque Fulcrum ne propose pas de logiciel maison pour sa mini imprimante, il faudra utiliser Cura et/ou Simplify3D. Mais ces deux applications n’ont pas de profil préchargé pour la Minibot, il faudra donc paramétrer un profil adapté aux caractéristiques de la petite Fulcrum. Et c’est là le premier écueil de la Minibot pour un usage familial. Alors que Qidi livre un logiciel simplifié pour les utilisateurs de 7 à 77 ans (Qidi Education, cf le test de la Qidi X-Maker), Fucrum fait l’impasse sur un programme adapté aux plus jeunes (et aux anciens). C’est bien dommage car Cura et Simplify3D nécessitent une prise en main assistée pour comprendre son fonctionnement et préparer un fichier à l’impression. De plus, fournir un simple fichier de configuration aurait bien aidé les makers débutants.

Maintenance de la Fulcrum Minibot 1.0

Qui dit machine en caisson fermé, dit difficultés d’accès pour réparer et ou faire évoluer l’engin. C’est l’occasion de vérifier durant ce test Fulcrum Minibot.

Bonne nouvelle néanmoins, il est possible de démonter la base du châssis pour accéder à l’électronique. S’il ne sera pas possible de changer le firmware pour passer en Marlin par exemple, les composants sont accessibles pour pouvoir remplacer un élément défectueux.

Notes et conclusion

Qualité d'impression - 8
Fiabilité - 7
Logiciel - 3
Utilisation - 4

5.5

/10

Points forts
  • Imprimante prête à l'emploi
  • Format d'impression limité
  • Sécurité de la partie technique
Points faibles
  • Nécessité de paramétrer soi-même un profil slicer
  • Ensemble pas très ludique pour un produit "enfant"
  • Matériaux limités
  • Tarif pas concurrentiel avec des concurrents ouverts
  • Constructeur inconnu et qui manque de visibilité
Si la Fulcrum Minibot est prête à imprimer quelques minutes après sa sortie de carton, cette machine n'est pas uniquement limitée par son volume d'impression mais aussi par un écosystème bien trop fermé et peu développé. L'ensemble devrait être ludique et intuitif mais il n'en est rien (pas d'auto leveling, pas de profil Cura, mode d'emploi trop court).
Vendue entre 150 et 200€, il n'y a à ce prix aucune raison de conseiller la Fulcrum Minibot à un quelconque public, ni jeune ni adulte.
N’hésitez pas à passer sur le forum pour demander quelle imprimante 3D facile et fiable est faite pour vous !
Quitter la version mobile