Test PioCreat Halot X1, le renouveau de Creality

La gamme Halot est morte ! Vive la gamme Halot ! Changement de marque chez Creality, c’est désormais PioCreat qui reprend le flambeau des imprimantes 3D à résine liquide. Pour succéder à la Halot-Mage S, ils dévoilent désormais la Halot X1. Alors, on prend les mêmes et on recommence ? Vérifions cela ensemble dans ce test de la PioCreat Halot-X1 !

Avant toute chose, l’exemplaire de ce test est une version de pré-série qui bénéficiera de quelques modifications lors de la sortie définitive. Le produit reçu a été fabriqué avant la campagne de financement participatif sur Kickstarter.

Fiche technique de la PioCreat Halot X1

Sur le papier, cette machine propose une résolution et un volume de plateau identique aux concurrentes, comme la Elegoo Saturn 4 Ultra 16K

Si on a quasiment les mêmes éléments que la concurrence, sur le papier, cette machine ne propose que 20 cm de hauteur d’impression, par rapport à 22 et 24 cm pour ses concurrentes directes.

Découverte de la PioCreat Halot X1

Il y a beaucoup de choses à dire sur ce premier modèle grand public de la filiale de Creality.

Le capot

La PioCreat Halot X1 dispose d’un capot à charnière avec une prise en main facilité et qui épouse bien les parois, ce qui permet une meilleure étanchéité que sur les machines équivalentes d’autres marques. Le filtre UV du capot semble bloquer plus de 80% des UV suite à mes tests (sur une lampe UV émettant plus de 60 mw/cm², nous avons 10 mW/cm² en collant le capteur à la paroi et moins de 1 mW/cm² un centimètre plus loin.

Le bac

Nous disposons d’un bac métallique, avec deux “bras” pour déverrouiller ce dernier. Dans les faits, c’est bien plus pratique que les vis habituelles. Il faudra néanmoins prévoir quelques centimètres de chaque côté de la machine pour déplier ces bras.

Nous avons également un bec verseur confortable afin de faciliter les transferts de résine.

Le plateau

Pour commencer, ce plateau ne se verrouille pas mais j’y reviendrai plus tard. Il suffira juste de le glisser sur la machine pour la que la magie opère.

Ce plateau dispose également de dalles “mouvantes” que l’on pourra faire bouger en appliquant une pression sur nos deux poignées latérales. Cela permet de pousser nos pièces et de les faire tomber du plateau, sans utiliser de spatule.

Assurez vous néanmoins, lors de la préparation de vos pièces, de préparer un radeau ou un autre élément reliant vos supports les uns aux autres, sinon l’opération sera moins évidente.

L’interface

L’interface reste similaire aux précédentes imprimantes Creality Halot (Mage Pro, Mage S…). Un bouton “Impression”, un bouton “Paramètres” avec les options habituelles.

Passer par une clé USB enverra directement les fichiers dans la mémoire interne, ce qui permettra de pouvoir la retirer, même pendant l’impression. Elle enregistre aussi les profils d’impression : pratique quand on change de résine et qu’on veut réimprimer un fichier déjà produit avec une résine différente.

L’écran nous indique une température, difficile de savoir si la donnée est prise dans l’habitacle ou autour du bac.

L’ergonomie

PioCreat a doté sa première Halot d’un port USB-A pour y connecter une clé, mais aussi un port USB-B, comme les imprimantes jet d’encre pour la maison, ce qui est surprenant en 2025.

A l’arrière de la machine, nous avons un port de remplissage et une connectique USB-C pour la pompe. Le bouton marche/arrêt et la prise d’alimentation sont aussi situés à l’arrière.

Nous ne disposons, sur ce modèle de pré-série, ni de port RJ45, ni de pieds réglables

Dans le carton

Nous avons droit à l’équipement habituel :

• Une spatule en plastique
• Une spatule en acier
• Un câble d’alimentation
• Quelques clés Allen
• Un bac de récupération de résine
• Un manuel de démarrage rapide, en plusieurs langues, français y compris
• Un tube de graisse pour l’axe Z
• Une clé USB avec logiciel slicer, notice et fichiers d’impression de test
• Un film FEP de rechange, avec la carte de calibration
• Une clé avec une licence Chitubox Pro
• La pompe avec la connectique nécessaire

La PioCreat Halot X1, à l’usage

Sur mon modèle de pré-serie, la machine demande une mise à jour pour être accessible via le WiFi. Celle-ci n’étant pas encore disponible durant mes essais sur plusieurs semaines, tous mes tests ont été faits via clé USB.

La pompe

Je n’aime pas les pompes et cette dernière ne fait pas exception. La Halot-X1 de Piocreat propose une pompe à placer sur un emplacement non prévu par la machine, avec un adaptateur particulier. Il faudra utiliser le bouchon propriétaire et relier tous les tuyaux à l’imprimante.

La sortie de la pompe demande un branchement manuel dans le bac, qu’il faudra retirer à chaque fois que l’on souhaitera retirer le bac de la machine.

Le remplissage du bac reste assez lent et sera plus utile pour maintenir le bac à niveau. Vider le bac avec ce système reste fastidieux car il restera toujours un mouvement manuel pour le nettoyer correctement.

La manipulation de tous ces éléments reste salissant et on a souvent des gouttes de résine qui s’échappent pendant le changement de capuchon ou le retrait de la sortie qu’on doit poser sur le bac.

Néanmoins, cette pompe propose de chauffer la résine avant même son arrivée dans le bac, ce qui peut être un élément intéressant pour éviter de devoir rajouter de la résine stockée à basse température pendant une impression, réduisant le risque de déformation thermique.

De plus, les résines compatibles seront scannées par l’appareil, proposant directement des profils constructeurs liés à la machine (que vous pourrez accepter ou refuser pour garder les profils sélectionnés dans le slicer), ce qui permettra d’éviter des réglages supplémentaires dans le logiciel, sous condition d’avoir un driver bien calibré d’usine et des profils fiable communiqués par PioCreat. Lors de mon utilisation avec de la résine Piocreat 16K, j’ai juste abaissé les temps d’exposition de 0,3 seconde. Des profils qui sont donc largement utilisables en l’état.

Bruit

Difficile de savoir si cet élément restera définitif sur la version finale de la X1 mais la machine est très bruyante. Une ventilation de plus de 62 dB sera permanente pendant l’impression et attendra longtemps après l’impression pour se couper.

Analyse de la source lumineuse

C’est un sans faute ! L’uniformité de cette machine est quasiment parfaite, avec une valeur entre 5,05 et 5,15 mW au cm² sur tout l’écran. Une donnée permettant des valeurs d’impression courtes pour ne pas faire durer les impressions trop longtemps et pas trop puissante pour accepter une légère surexposition.

Le fait d’une uniformité aussi bonne permettra d’imprimer des grosses pièces sans être contraint de surexposer, garantissant une bonne surface sur la pièce et de minimiser les traces de support.

Compte rendu sur l’utilisation

En tant que testeur qui a toutes les imprimantes 3D résine du marché grand public ou presque, je suis plutôt emballé par la PioCreat X1 car on a enfin une proposition différente des autres.

Meilleure ? Pas forcément mais après avoir eu plus d’une vingtaine d’imprimantes différente dans ce secteur, voir le plateau qui reste droit et le bac qui monte, c’est insolite et technologiquement intéressant.

Difficile encore de vérifier l’avantage de toutes ces nouveautés et sur la durée même si l’ergonomie liée au bac, au capot à charnière et au plateau sont indéniables. L’uniformité permet d’avoir une superbe qualité d’impression et l’usage de la pompe restant très discutable, comme toutes les pompes du marché, outre les machines d’Uniformation3D comme la GK3 Ultra (qui toutefois ne permettent pas de récupérer la résine du bac). Mais pour moi, c’est rafraichissant de voir une vraie prise de risque par une marque et de proposer un concept vraiment différent.

Le bac qui monte et le plateau qui reste fixe, ça vaut quoi en vrai ?

Le principal argument de la Halot X1 est de permettre un véritable auto-leveling. La majorité des imprimantes de ce marché qui proposent un auto-leveling ne font en fait qu’une déformation des premières couches pour adapter le plateau, ce qui, si vous imprimez sur des supports, n’est absolument pas un problème.

L’avantage que je peux trouver à ce mécanisme est cette capacité de ne pas avoir à verrouiller le plateau, le glisser simplement suffit. Cela permet de limiter les manipulations à faire et associé au plateau qui peut facilement expulser les pièces, vous réduisez réellement le risque de répandre de la résine sur votre machine ou sur vos mains.

Le principal inconvénient, plus lié à l’écran de contrôle au-dessus du plateau, est que rajouter manuellement de la résine pendant l’impression est une étape un peu plus technique. C’est aussi le cas pour voir le niveau de résine au début de l’impression.

Acheter une Halot-X1 chez PioCreat

Impressions de test

Contrairement à la majorité des autres tests d’imprimantes résine que je réalise, cette PioCreat Halot-X1 a été testée sur moins d’heures d’impression et seulement trois bouteilles de résine (dont une seule fournie par la marque), ne permettant pas de réaliser de nombreuses pièces et tests dans les meilleures conditions. Nous aimerions attendre la version finale de la machine pour se faire une idée complète et réaliste du produit de Pio Creat.

“Nameless Hero” de Nerikson avec de la résine Sunlu Standard Dark grey
Une figurine de 1 kg au total, impression sur deux plateaux bien chargés

Le Buste de Daerak de Black forges games avec de la résine Piocreat 16K
Poids d’environ 700 g répartis sur huit plateaux

Acheter de la résine standard PioCreat 16K

A qui s’adresse la PioCreat Halot-X1 ?

Je pense que la Halot-X1 s’adresse autant aux débutants qu’aux expérimentés en impression 3D SLA / MSLA. Pas de nivellement à faire, une capacité à définir des profils en fonction de la résine constructeur dans la pompe, un novice y trouvera son compte du moment qu’il sait utiliser un slicer compatible (Chitubox, Lychee).

La vitesse d’impression correcte (qui n’a pas encore pu être testée dans de bonnes conditions), l’uniformité impeccable et une ergonomie très sympa (capot à charnière, plateau sans fixation, bac avec bras pour la manipulation) rendent la machine assez agréable à l’utilisation pour tout type d’utilisateurs.

On regrettera une hauteur d’impression légèrement en dessous de la concurrence et un système de pompe un peu salissant à l’usage.

Le test de la PioCreat Halot X1 en vidéo

Ce test de la PioCreat Halot-X1 est aussi illustré en vidéo avec un retour d’expérience et un avis plus personnel pour saisir les nuances de ses capacités et limitations.