Le prétexte de la sécurité qui est évoqué ne tient pas vraiment la route, d'ailleurs quelle notion de sécurité peut être invoquée pour justifier le verrouillage d'un accès à certaines fonctionnalités de base via un réseau local [ Initiating a print job (via LAN or cloud mode) will require authorisation controls ] ?
BambuLab évoque les incidents qui se sont déjà déroulés pour tenter de justifier la mise en place de ce verrou, ils citent d'ailleurs dans leur article des cas de hacks de machine qui se sont tous produits (hormis dans le cas de l'utilisation d'une faille de sécurité sur les machines d'une marque) avant tout du fait de la négligence et du manque de connaissances des utilisateurs en matière de sécurité, le nombre d'imprimantes 3D accessibles en ligne via Klipper ou Octoprint sans aucune sécurisation est assez impressionnant, mais au final pas plus que le nombre d'objets connectés accessibles de la même façon. Mais ce qu'il ne faut pas perdre de vue, c'est que tous les dysfonctionnement qu'ont pu connaître les fonctionnalités connectées des imprimantes BambuLab, sont toutes provenues d'un manque de sécurisation non pas des imprimantes, mais des infrastructures utilisées par BambuLab, donc en clair, sécuriser les communications entre les imprimantes et les infrastructures ne peut certes pas être une mauvaise chose, mais ça ne suffit pas à garantir une sécurité totale dès lors que les lacunes proviennent des infrastructures. De plus, sécuriser les échanges entre les machines et l'infrastructure ne peut justifier l'abandon d'une API publique, car bon nombre d'API publiques sont sécurisées et souvent même mieux que les solutions fermées et réservées à un usage 100% propriétaire.
La raison de la mise en place de ce système de verrouillage des utilisateurs dans l'écosystème BambuLab est plutôt à aborder du côté financier de la chose, d'ailleurs BambuLab y fait indirectement allusion lorsqu'ils écrivent "These requests pose significant security risks and have negatively impacted the reliability and cost-efficiency of our services.". Et oui, nous y sommes, le manque de sécurisation en amont a conduit BambuLab à devoir faire face à des coûts non envisagés pour maintenir leurs services fonctionnels, maintenant ils demandent juste aux utilisateurs de bien vouloir payer la facture pour eux.