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Comment un masque de plongée Decathlon est devenu utile contre le coronavirus

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Les initiatives sont nombreuses pour aider les soignants à lutter contre la pandémie de COVID-19. Des professionnels de l’impression 3D aux bénévoles qui utilisent leurs machines à la maison, une grande partie des imprimeurs en 3D est mobilisée pour soutenir le personnel de santé et toutes les professions qui restent en contact du public. Comme souvent, les makers sont ingénieux et le détournement d’un produit du commerce permet d’aider les hôpitaux en manque d’appareils respiratoires.

Déjà un succès depuis sa sortie en tant que premier masque facial de snorkeling au monde, qui permet de voir et respirer dans l’eau comme sur terre, le masque Easybreath de Decathlon a depuis été détourné pour soigner des malades atteints du COVID-19. D’abord en Italie puis rapidement en France et dans les pays limitrophes, des hacks de ce masque ont permis de le rendre compatible avec des appareils médicaux pour oxygéner des malades atteints du coronavirus.

Un tel engouement que Decathlon a pris une décision radicale pour activement aider à lutter contre le virus. Ce masque Easybreath a été carrément retiré de la vente sur le site marchand afin de réserver tout le stock au personnel soignant et de secours, en France comme dans les autres pays où Decathlon est implanté.

Un hack par des makers

L’idée d’utiliser un masque du commerce pour en faire un masque d’urgence est venue d’Italie. Le Dr Renato Favero et le FabLab Brescia se sont rapprochés de Isinnova, une société italienne de conseil dans le domaine de l’ingénierie mécanique industrielle. Un premier contact avec Decathlon a été très fructueux puisque l’entreprise française a mis à disposition les plans CAO de son masque Easybreath afin de travailler sur cette base. Après une évaluation minutieuse des modifications à apporter, le composant complémentaire pour la connexion entre le masque de plongée Decathlon et un respirateur médical a été conçu et imprimé en 3D. La valve, baptisée Charlotte, a été brevetée pour une utilisation gratuite afin que tous les hôpitaux, cliniques et soignants puissent en bénéficier. Les premiers prototypes ont été testés dans les hôpitaux de la province italienne de Brescia.

Il s’agit de masques d’urgence non certifiés pour les établissements de santé en situation de difficulté proclamée à trouver des fournitures médicales officielles, mais ils peuvent certainement être utiles en l’absence de masques C-PAP utilisés en thérapie sous-intensive.
Bien qu’à l’heure actuelle, cette solution soit un dispositif biomédical non certifié, nous avons déjà la confirmation de la part des établissements hospitaliers qu’il s’avère extrêmement utile en l’absence d’autre chose.

Basée à Gardigiano, la société italienne Weerg Srl a mis à disposition ses imprimantes HP Jet Fusion 5210 pour fabriquer une partie des 500 valves nécessaires. Le matériau utilisé est le Nylon PA12.

Un important don de Decathlon

La marque française a déjà offert plus de 30 000 masques à la France, autant à l’Espagne et plus de 10 000 à l’Italie. Au total, ce sont plus de 60 pays qui se sont déjà adressés à Decathlon pour utiliser des masques EasyBreath dans leurs hôpitaux, après adaptation avec des valves imprimées en 3D.

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