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test Creality Ender 3 V3 SE

Creality Ender-3 V3 SE, le test

J’ai eu le plaisir de pouvoir faire un test de la Creality Ender-3 V3 SE, une imprimante 3D à dépôt de filament fondu abordable et de dernière génération. Est-ce que ce modèle mérite de s’attarder et à quel public s’adresse-t-il ? Réponse dans ce test avec photos des résultats d’impression à l’appui, en parallèle de mon topic dédié à la Creality Ender-3 V3 SE sur le forum.

Fiche technique de la Creality Ender-3 V3 SE

La “Ender-3 V3 SE” est une imprimante 3D FDM, pour filament de 1.75 mm de diamètre, ayant un volume d’impression de 220 x 220 x 250 mm (L x P x H) et qui serait capable d’arriver à des pointes de vitesse d’impression de 250 mm/s. Avec une buse de 0.4 mm de diamètre et un extrudeur Direct Drive “Sprite“, la nouvelle Ender V3 est compatible avec les matériaux PLA, PETG et TPU pour une température maximum de la tête d’impression de 260°C.

Cette imprimante dispose d’un plateau chauffant qui peut monter à une température maximum de 100°C, avec pour surface d’impression, une plaque flexible ayant un revêtement “PC” maintenue par une base magnétique.

Mais aussi, elle dispose d’un capteur de nivellement CR-Touch et, pour automatiquement déterminer le Z-Offset, d’un capteur de pression (jauge de déformation) sur le coin avant gauche du support du plateau. Elle est aussi équipée d’un système de guide linéaire (tiges lisses) qui ne nécessite pas d’écrous excentriques pour l’axe Y. Sur l’axe Z, il y a un seul moteur avec deux tiges filetées synchronisées par une courroie, avec un système de plaquage des galets/roues, contre les profilés verticaux du portique, sans écrous excentriques.

Ce qui rend sa mise en fonction et son utilisation normalement très facile pour un débutant.

On peut même envisager, en remplaçant le heatbreak par un modèle full métal ou bi-métal, la possibilité d’imprimer de l’ABS et autres matériaux plus exotiques. Pour cela, une enceinte de protection tels que l’enclosure Creality ou un modèle fait maison, seront cependant nécessaires.

TechnologieFDM
Volume d’impression220 x 220 x 250 mm (LxPxH)
Buse d’origineEn laiton
Diamètre de la buse d’origine0.4 mm
Température maximale de la buse260°C
Système de tension des courroiesVis d’ajustement
Nivellement du plateauAutomatique
capteur “CR Touch” pour le Leveling en 4×4=16 points,
capteur de contrainte pour le Z Offset,
pas de molettes d’ajustement du plateau
Précision des déplacementsDe 0.0125 mm pour les axes X et Y
et de 0.00125 mm pour l’axe Z
Axe YPorté par une paire de tiges lisses de 8 mm de diamètre, en acier
Axe ZDeux tiges filetées,
synchronisation par courroie (déjà en place)
un seul moteur Z (déjà en place et couplé)
Hauteur de coucheDe 0.1 à 0.35 mm (recommandée avec une buse de 0.4 mm de diamètre)
Surface de constructionPlateau chauffant, avec une plaque flexible + base magnétique
Plateau chauffantTempérature maximale de 100°C
Surface plateau d’impression23,5 x 23,5(+1) cm (L x P, surface utilisable 22 x 22 cm)
Type de surface d’impressionPlaque flexible revêtement “PC”
Vitesse maximale d’impression(un trait de) “250 mm/s”
Vitesse typique d’impression180 mm/s
Accélération2500 mm/s²
Nombre d’extrudeur(s) 1
ExtrudeurDirect Drive “Sprite” à double engrenage
Type de carte-mèreProcesseur 32 bits avec contrôleurs de moteur pas à pas silencieux
FirmwareMarlin
Poids net7.12 kg
Poids brut du colis9.14 kg
Matériaux supportésPLA, PETG et TPU (95A)
Diamètre des filaments1.75 mm
Capteur de fin de filamenten option, à installer soi-même
ConnectivitéCarte SD et USB Type-C (pas de Wi-Fi)
Ecran de contrôle3.2 pouces TFT (non tactile) avec un bouton molette
Possibilité de reprise sur coupure de courantOui
Puissance nominale350W
L’imprimante Creality Ender-3 V3 SE sur le comparateur

Déballage (unboxing) de la Creality Ender-3 V3 SE

Bien calé dans des plaques de mousse découpé sur mesure. Comme attendu, la base, le protique, l’écran et les divers livrets et fournitures.

Electronique de la Creality Ender-3 V3 SE

Si l’on ouvre le châssis de la Ender SE, on retrouve les éléments suivants.

Le lecteur de cartes micro SD sur l’écran ne sert que pour mettre a jour son firmware. Sur la base, un lecteur de cartes SD (format standard) et une prise USB Type-C sont disposés pour ajouter du contenu et relier à un périphérique externe.

Photos de la tête d’impression.

Le portique, avec les moteurs X et Z et système de synchronisation des tiges fileté Z, par courroie.

Le capteur de jauge de déformation sous le coin avant gauche du support du plateau chauffant, relié à une petite carte électronique fixée sur le support du plateau.

Mise en route de la Creality Ender-3 V3 SE

Les étapes d’assemblage me semblent bien détaillées par les illustrations du manuel papier (en anglais ou chinois) et dans la vidéo officielle de déballage et mises en fonction. Je ne vais donc pas ici rentrer dans les détails mais juste mettre quelques photos prises lors de l’assemblage de la Ender 3 V3 SE.

Avant d’imprimer avec la Creality Ender-3 V3 SE

Après assemblage, il faut vérifier la stabilité du plateau. Dans mon cas du test de la Ender 3 V3 SE, j’avais les vis du plateau, dont les têtes fraisées sont accessibles quand on retire la plaque flexible, qui n’étaient pas toutes suffisamment serrées.

Ajuster, si besoin, l’écrou excentrique sous la tête d’impression, pour que lorsque l’on pousse la tête d’impression à la main, on ait un déplacement sans à-coups sur l’ensemble de l’axe X tout en conservant une tête d’impression stable.

Bien vérifier la position du sélecteur de tension du bloc d’alimentation avant de connecter la prise électrique et d’allumer la machine.

Enfin, changer la langue affichée sur l’écran de contrôle par l’anglais ou le français.

Ensuite, lancer la procédure de Leveling qui va automatiquement, en quelques minutes, mettre en chauffe, déterminer la valeur du Z-Offset et effectuer 16 points de mesure sur la surface du plateau. Les résultats sont affichés et l’assistant demander une confirmation de ces valeurs.

Première impression de la Creality Ender 3 V3 SE

Sur la carte SD fournie, un seul fichier de test : “1-cat.gcode”. Imprimé avec du filament : Creality Hyper PLA blanc, celui qui peut atteindre des vitesses d’impression très élevées (600 mm/s).

La procédure est classique : après avoir vérifié que du filament est prêt à être utilisé, entrer dans le menu “Print” si l’interface est en anglais, sélectionner le fichier et confirmer l’impression.

Le résultat d’impression me semble très correct.

Le logiciel de tranchage ou “slicer”

Sur la carte SD fournie, on trouve une version 4.3.6 pour Windows de “Creality Print”, le programme maison pour préparer des fichiers à l’impression 3D.

Malheureusement, la version 4.3.6 Windows fournie est instable et plante relativement souvent. Il m’est arrivé de la relancer cinq fois de suite pour arriver à trancher un modèle car elle bloquait lors du découpage. La version fournie “.AppImage” pour Linux (testée sous une Ubuntu 20.04) crashe quant à elle systématiquement lors d’un découpage, sur une “Erreur de segmentation”.

Aussi, pour le moment, il n’y a que très peu de traduction disponible dans ce logiciel Creality Print. Pas de français mais l’anglais est disponible pour les occidentaux.

langue Creality Print

De base, le profil de la Ender-3 V3 SE ne propose que le diamètre de buse de 0.4 mm pour cette imprimante alors que Creality vend déjà des buses de 0.6 mm de diamètre compatible. Une modification du profil est donc à prévoir dans ce cas.

Espérons que ces défauts de stabilité, le peu de traductions disponibles et le diamètre de buse uniquement de 0.4 mm pour la Creality Ender-3 V3 SE seront, je l’espère, rapidement corrigés dans les prochaines versions du logiciel slicer.

Cela mis de coté, l’interface de Creality Print est plutôt intuitive et simple à l’usage. De plus, si l’on dispose d’un compte Creality Cloud, de pouvoir rapidement télécharger des modèles depuis la bibliothèque en ligne Creality et d’importer les fichiers 3D directement dans l’application.

Par contre, étant habitué à utiliser Ultimaker Cura et son plug-in “Settings guide”, je connais déjà une grande majorité des paramètres d’impression et leur impact si on les modifie. Mais, éventuellement pour un débutant, je recommanderais d’avoir sous le clic une version installée de Cura et son plugin “Settings guide” (multilingue, donc disponible en français) pour avoir plus de détails pour certains paramètres de tranchage commun entre les deux logiciels car les informations en infobulle fournies par “Creality Print” me semblent succinctes et ne pas apporter suffisamment d’explications.

Chose importante à noter sur Creality Print, que ce soit avec ce test de la Ender 3 V3 SE ou une autre machine du constructeur, les profils de matériaux disposent d’un paramètre “Max volumetric speed” (mm³/s) qui permet au trancheur d’automatiquement limiter et ajuster les vitesses d’impression, selon le matériau utilisé pour un même profil de qualité.

Ainsi, avec le profil de qualité “Normal” non modifié (hauteur de couche de 0.2 mm (=LH) et largeur de ligne de 0.4 mm (=LW)), le profil de matériau “HP-TPU” ayant un “Max volumetric speed” de 5.00 mm³/s (=MVS) donnera une vitesse maximale d’impression de l’ordre de 62.5 mm/s (=MVS/(LH*LW)).

Contrairement au profil matériau “CR-PLA” qui lui a un “Max volumetric speed” à 20.0 mm³/s et donnera donc une vitesse d’impression maximale de l’ordre de 250 mm/s pour le profil “Normal”. Ou encore, le profil matériau “CR-PETG” avec un “Max volumetric speed” de 9.00 mm³/s qui limitera a du 112.5 mm/s avec le profil “Normal”.

Je regrette que Creality n’ait pas pris le temps de préparer et de fournir des profils de l’imprimante, des matériaux et de qualité d’impression pour d’autre trancheurs comme Prusa Slicer, Cura ou encore Ideamaker. Même s’il n’est pas trop difficile de les faire soi-même en se basant sur ceux de Creality Print, espérons que la communauté en proposera de tout près rapidement pour faciliter la vie des makers, surtout débutants.

Impressions en PLA

Je préfère les plaques de type “PEI” mais Creality fournit pour sa Ender3 V3 SE une plaque flexible avec un revêtement “PC”. Il m’était difficile de décoller les impressions, même lorsque la plaque était revenue à température ambiante. J’ai donc légèrement ajusté le Z-Offset pour augmenter la distance entre le nez de la buse et le plateau, dans l’idée de moins écraser la couche initiale, afin de faciliter le décrochage des impressions. Mais, forcément, cela impacte la qualité de la couche initiale.

J’ai utilisé le profil matériau “CR-PLA” proposé par Creality Print (buse 205°C, plateau 60°C, vitesse volumétrique maximale 20.00 mm³/s).

Bien noter que le profil de qualité “Normal” de Creality Print, ayant une vitesse d’impression de 180 mm/s, donne dans le détail :

  • vitesse d’impression du remplissage 180 mm/s
  • vitesse d’impression des parois externes 60 mm/s
  • vitesse d’impression des parois internes 90 mm/s
  • vitesse d’impression des couches du dessus et du dessous 50 mm/s
  • vitesse de déplacement 150 mm/s
  • vitesse d’impression lors de la couche initiale 30 mm/s
  • vitesse de déplacement lors de la couche initiale 80 mm/s

Pour cet article, je vous épargne mes essais d’impression de cube de test, qui ne sont pas une réussite pour la plupart car je n’avais pas modifié le placement de la jointure / couture en Z et qui ont donc une vilaine couture en Z visible sur la face avant. Vous pouvez néanmoins les retrouver dans ce message et le reste du fil du sujet de découverte sur le forum.

Flex Dino Keychain” avec du filament PLA Silk bleu Ariane Plast, pour environ 52 minutes d’impression.

Safe from the Rain“, filament PLA Silk bleu Ariane Plast, environ 5h17 d’impression.

Silver Dragon” (payant, mais gratuit si compte Creality Cloud Premium), filament Creality Hyper PLA blanc, après environ 8h04 d’impression.

“Grass Fox” (gratuit si Creality Cloud Premium), filament Creality CR-PLA rainbow. En deux impressions, le corps puis la tête, pour un total d’environ 4h55.

Une mouette du film “Le monde de Nemo” de Pixar. En plusieurs éléments à assembler ou à coller. Réalisée en six impressions, en suivant les recommandations du créateur pour les paramètres de tranchage, un total d’environ 9h01 d’impression.
Filaments utilisés : PLA Eco blanc ArianePlast, Anycubic PLA Haute Vitesse gris, Velleman PLA Jaune, Velleman PLA Noir.

Un cadre de bureau avec un éléphant. Quatre impressions pour les éléments a assembler ou à coller, en suivant à peu près les recommandations du créateur.
Filaments utilisés : Anycubic PLA Haute Vitesse gris, Creality Hyper PLA blanc, PLA Recyclé ArianePlast.

J’ai raté deux fois l’impression de l’éléphant (voir ce commentaire dans le sujet de découverte) car j’avais utilisé des supports du type “arborescent fin” (“slim tree”) et certains n’ont pas tenus lors de l’impression. Il m’a fallu utiliser des supports du type “arborescent fort” (“strong tree”) pour enfin y arriver. Sans comptabiliser les échec d’impressions, au total, environ 11h47 d’impression.

Une version du logo du site avec deux changements de filament grâce à des commandes g-code “M600” ajoutées manuellement au gcode, juste avant certaines couches car je n’ai pas trouvé si ou comment on peut faire cela sous Creality Print.
Filaments utilisés : Creality Hyper PLA blanc, Anycubic PLA Haute Vitesse gris, Eryone PLA orange.
Environ 1h37 d’impression au total.

Impressions en PETG

J’ai utilisé le profil “CR-PETG” proposé par Creality Print (buse 230°C, plateau 70°C, vitesse volumétrique maximale 9.00 mm³/s) pour ce test de la Ender 3 V3 SE.
Profil matériau qui limite donc, lors du tranchage, les vitesses d’impression du profil de qualité “Normal” (hauteur de couche 0.2 mm, largeur de ligne 0.4 mm) à 112,5 mm/s.

Une décoration de Halloween, redimensionnée et tournée pour tenir sur la surface d’impression.
Erreur de débutant, je n’ai pas pensé à modifier le gcode de démarrage pour enlever ou déplacer la ligne de purge qui allait donc s’enchevêtrer avec l’objet imprimé, mais je suis arrivé à l’enlever avant le début de l’impression de l’objet.
Filament Sunlu PETG noir, environ 2h34 d’impression.

Clip filaments, en 10 exemplaires.
Même filament Sunlu PETG noir, environ 42 minutes d’impression.
Malheureusement, le revêtement “PC” de la plaque flexible adhère tellement bien qu’il y a un peu de casse au décrochage des clips.

Glastrier” (gratuit pour les abonnés Premium à Creality Cloud).
Filament Creality CR-PETG blanc, environ 3h36 d’impression

Impressions en TPU (95A et 85A)

En tant qu’impression de test Ender 3 V3 SE avec du filament flexible, j’ai utilisé le profil matériau “HP-TPU” proposé par Creality Print (buse 228°C, plateau 60°C, vitesse volumétrique maximale 5.00 mm³/s).
Ce profil matériau limite les vitesses d’impression du profil de qualité “Normal” (hauteur de couche 0.2 mm, largeur de ligne 0.4 mm) à 62,5 mm/s.

Ghost Booh“, filament TPU 95A Translucide ArianePlast, environ 3h19 d’impression.
Il est difficile avec un TPU de ne pas avoir de fillasse ou cheveux d’ange sur ce genre de modèle. Je n’aurais peut-être pas dû changer la “distance de rétraction” à 0.8 mm et la “vitesse de rétraction” à 30 mm/s, au lieu des 1.6 mm et 40 mm/s du profil “HP-TPU” de Creality Print v4.3.6… Ou alors, il me faut tester d’imprimer moins chaud (ici 228°C) avec ce TPU pour limiter les cheveux d’ange.

De nouveau “Ghost Booh“, mais cette fois, avec un taux de remplissage de 100% et un filament TPU 85A Violet ArianePlast, environ 4h13 d’impression.
Les filaments TPU 85A sont plus souples et plus élastiques que les TPU 95A. On peut remarquer dès les premiers centimètres d’impression des défauts de sous-extrusion car la bobine se déroulait mal et le filament élastique était étiré/tendu entre la bobine et l’extrudeur. Après avoir lubrifié le support de bobine, ce défaut s’est atténué car la bobine se déroulait mieux.

Tests de coupure de courant

Lors d’une impression depuis la carte SD, la reprise sur coupure de courant me semble bien fonctionner mais il faut s’attendre à un défaut de couche au point d’arrêt. Ceci car, lors de la reprise, la mise en chauffe est effectuée avant de faire le Home de l’axe X et Y, ce qui laisse le temps au filament de suinter du nez de la buse et de créer un “blob” qui donnera probablement un cheveu d’ange entre le home et la reprise de l’impression de la couche interrompue. De plus, bien noter que lors de la reprise, cela reprend du début de la couche interrompue.

Discuter de l’imprimante Ender 3 V3 SE sur le forum Creality

Améliorations et upgrade

Le revêtement “PC” fourni adhère très bien, trop bien même : j’ai plusieurs fois eu besoin d’utiliser une fine lame émoussée pour décrocher certains objets imprimés. Je vous invite donc à regarder les plateaux flexibles ayant un revêtement “PEI” car, quand on y imprime du PLA, ils ont l’avantage de faciliter le décrochage de l’impression lorsqu’ils sont revenus à température ambiante.

Les plateaux flexibles lisses ou texturés, avec un revêtement “PEI” pour la Creality K1 (surface 235 x 235 (+15) mm (L x P), avec deux encoches qui facilite son repositionnement sur la base magnétique) sont compatibles avec la “Creality Ender-3 V3 SE” tel qu’annoncé sur la boutique en ligne officielle de Creality.

Le fait d’avoir le porte-bobine en haut du portique (même s’il joue son rôle) me semble accroître les effets de résonance et d’oscillation du portique. Il est donc conseillé de déporter la bobine en utilisant par exemple le “Support de bobine de Filament multi-kilo” que propose Creality, permettra d’obtenir de meilleure résultats, quand on utilise le maximum de la hauteur disponible à de hautes vitesses. Sinon, vous pouvez aussi imprimer votre propre support de bobine.

Même si Creality livre une buse de rechange dans le kit de la Ender3 V3 SE (en laiton), j’ai acheté un lot de buses en alliage de cuivre, pour également disposer d’un diamètre de 0.6 mm.

buse ender creality

Mes remarques après ce test de la Creality Ender 3 V3 SE

Avec les accélérations que peut produire cette imprimante lors du déplacement de la tête d’impression et du plateau, je trouve que cette Ender-3 V3 SE secoue relativement beaucoup lors des impressions à vitesse élevée. Il est donc recommandé de la placer sur une table bien robuste et stable, ou au sol, afin d’éviter d’amplifier les secousses par des effets de résonance qui pourraient impacter la qualité des impressions.

Le ventilateur turbine de refroidissement de l’impression n’est pas des plus silencieux. Cela se comprend car il faut rapidement refroidir la couche en cours d’impression avec un flux d’air suffisamment puissant.
Etonnamment, ce ventilateur produit un petit bruit oscillant lorsqu’il n’est pas à pleine vitesse.

Après plusieurs heures d’impression pour ce test de la Ender 3 V3 SE, je n’ai rien à signaler de critique, hormis les habituelles poussières d’usure des galets sur les axes qui en sont dotés Je n’ai pas eu de problème d’extrusion (pas de bouchage ou blocage), ni de leveling à refaire pour obtenir une couche initiale de qualité au gré des impressions.

Dans mon cas, les vis du plateau étaient insuffisamment serrées. J’avais donc donné un coup de tournevis, sans forcer, mais ces vis se sont à nouveau desserrées avec le temps. L’opération est néanmoins simple à réaliser : retirer la plaque flexible et prendre un tournevis cruciforme, voir les photos ci-dessous.

L’extrudeur “Sprite” avec son levier me semble être l’un des extrudeurs Direct Drive le plus agréable que j’ai pu utiliser pour changer de filament, pour ce test de la Ender 3 V3 SE et des autres imprimantes que j’ai pu avoir dans les mains.
Pour moi, il est plus rapide et plus pratique de faire un changement “manuel” de filament, c’est-à-dire non assisté par les actions d’éjection et d’insertion disponibles dans le sous-menu “Prepare”. Ceci parce que “Extrude” et “Retract” exécutent un “Home” avant de mettre en chauffe à 240°C et ne donnent aucun moyen de spécifier la température, les distances ou vitesses lors des extrusions ou éjections.

Je regrette que Creality n’ait pour l’instant pas mis à disposition, sur son GitHub public, les codes sources du firmware utilisé par cette imprimante afin de pouvoir l’étudier. Mais comme il s’agit d’un firmware basé sur un firmware Marlin (open source) nous devrions les avoir, un jour, à disposition. Il en est de même avec le fork Creality OS basé sur Klipper de la K1.

Notes et conclusion

Qualité d'impression - 9
Fiabilité - 9
Logiciel - 6.5
Utilisation - 9
Rapport qualité / prix - 10

8.7

/10

Points forts
  • Facile à assembler
  • Simple à mettre en fonction grâce au leveling et mesure automatiques du Z-Offset
  • Bonne qualité et vitesse d'impression
  • Communauté active sur Facebook et SAV constructeur réactif
Points faibles
  • Le porte bobine sur le portique augmente les effets de résonance et les oscillations
  • Plaque flexible avec un revêtement "PC" trop adhérente (envisager un revêtement PEI)
  • Pas de capteur de fin de filament par défaut
  • Logiciel Creality Print v4.3.6 instable
Cette "Ender-3 V3 SE" est bien conçue et elle est composée de matériaux qui lui donnent une structure qui me semble suffisamment robuste.
Malgré qu'elle soit plus bruyante (ventilation, accélérations, secousses) que les dernières imprimantes 3D FDM équivalentes (mais moins rapides) que j'ai pu tester, cette nouvelle Ender m'a séduit car elle est très simple à mettre en fonction et agréable à utiliser, sans parler des bons résultats d'impression sans ajustement matériel ou logiciel.
Pour plus de détails, je vous invite à venir regarder mon sujet de découverte de cette Creality Ender-3 V3 SE sur le forum.

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A propos de PPAC

PPAC
Passionné d'informatique, je me suis initié à l'impression 3D début 2016 avec une imprimante VERTEX K8400 de Velleman. Inscrit tardivement (début 2021) sur le forum www.lesimprimantes3d.fr pour compléter et partager mes connaissances. J'en ai depuis fait mon nid. Dernièrement, je participe souvent aux concours, en rapport avec l'impression 3D, qui fleurissent un peu partout sur la toile.
PPAC

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12 COMMENTAIRES

  1. Which to buy Ender 3 v3 se or Artillery x3pro??

  2. bonjour, pouvez vous m expliquer ou brancher le filament sensor sur la carte mère car j’ai lu énormément de sujet mais je garde un gros doute…..
    pour ma part j en ai un et je l ai connecté sur le slot trois broche, il s allume mais ne detecte pas la coupure….
    encore merci pour tout les explications donnés sur cette machine…

  3. Très complet mais une question hors champ : est-il possible d’installer Klipper sur la SE pour la transformer en KE ?

    • Salutation !

      Il semble y avoir des utilisateurs (github, reddit, … ) qui y sont arrivés et ont mis à dispo leurs fichiers de configuration Klipper, mais à vérifier, car je n’ai pas testé et pas certain qu’il y ait la gestion de la détection automatique du Z-Offset dans leur config.

      On peut normalement connecter un Sonic Pad avec un adaptateur ( https://store.creality.com/eu/products/creality-sonic-pad-serial-cable ) sur la E3V3SE.

      Aussi, Creality a lancé dernièrement le Nebula Pad (un genre de sonic pad allégé) et sur la Ender-3 V3 KE l’écran n’est rien d’autre que ce Nebula Pad avec un firmware limité pour la KE.
      Et le Nebula Pad (en version avec un firmware compatible avec plus de machines) semble être installable sur le E3V3SE ( voir https://www.youtube.com/watch?v=yA68GHxvc50 )

      Mais bien noter que la KE a une tête d’impression plus performante(une 60W corps de chauffe en céramique qui peut monter à 300°C), une poulie plus large sur l’arbre moteur de l’axe Y, et un rail linéaire pour l’axe X, comparais a la SE. Donc sans changer aussi cela, une SE passé sous Klipper, ne sera pas une KE.

      • Réponse très complète, merci beaucoup ! Je n’avais pas pensé aux autres composants mais je note que la mise en réseau + installation de Klipper est / sera possible sur la V3SE, c’est intéressant et évolutif !

  4. Bonjour, je souhaite imprimer des pièces pour l’extérieur (d’abord petite comme un support spécifique gopro, puis plus grande comme une lumière extérieur)
    J’ai lu que pour de l’ABS il faudrait changer la buse et le heatbreak. Pour vos impressions en PETG et TPU, qu’avez-vous utilisé / changé ? Merci

    • Bonjour,
      Je parle sans vraiment savoir car je n’ai pas vraiment encore imprimé d’ABS.
      Pour imprimer de l’ABS il est il me semble préférable de changer le heatbreak par un full-métal ou bi-métal (mais je n’ai fait cette modif donc je n’ai pas de ref a proposer ) car celui fourni a un petit morceau de tube PTFE le traversant or ce tube PTFE se dégrade rapidement au delà de 260°C (préférer ne pas dépasser 245°C pour ne pas avoir a trop souvent changer le petit morceau de tube PTFE car au dela de cette température il commence a se déformer et se dégrader).
      De plus, pour l’ABS il est préférable d’avoir une enceinte avec une température contrôlé sinon l’ABS a tendance a dégauchir(warping), voir avoir des problème de fusion inter-couches / dé-lamination et en principe la ventilation de refroidissement de l’impression doit être de 0% pour l’ABS sauf sur les pontages).
      Pour le PETG et le TPU j’ai juste pris le profil matériau adapté sous le trancheur ( température(s) et débit volumétrique maximal qui change )

  5. Bonjour,
    Bravo pour votre test très détaillé.
    Vous évoquez le changement de filament (couleur) en cours d’impression en rajoutant quelques lignes GCcode…
    Effectivement, l’instruction M600 commande une rétraction de l’ancien filament mais il n’y a pas d’extrusion du nouveau.
    Le changement de filament dans Creality print ne fonctionne pas.

    Pourriez vous indiquer les lignes de code que vous rajoutez ?

    merci beaucoup!

    Nicolas

    • Salutation !

      Personnellement, je n’ajoute qu’une simple ligne avec une commande g-code “M600” dans le fichier d’impression, via un éditeur de texte comme Notepad++ pour demander un changement de filament

      Donc, quand l’imprimante se met en position de “park” et en pause sur une commande “M600”, après avoir retiré l’ancien filament, tout en débrayant le levier de l’extrudeur, je pousse manuellement le nouveau filament jusqu’à ce qu’il en sorte du nez de la buse (phase de purge manuel).

      Selon le temps que l’on met, si l’imprimante a eu le temps de passer la température cible à 140°C, il y a lors du premier appui sur l’icône de reprise remise à température de la tête, et lors du second appui reprise de l’impression.

      Donc, si la température n’était pas suffisante pour purger, quand revenue à température d’impression, je pousse manuellement le nouveau filament, avant d’appuyer de nouveau sur l’icône de reprise qui fait sortir de la position de “park” et reprend l’impression.

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