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FlashForge AD5X + IFS, le test

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La FlashForge AD5X est la toute dernière venue dans la gamme Adventurer 5. Après les excellentes 5M et 5M Pro sorties fin 2023, le constructeur propose désormais un modèle équipé d’un système multi-filaments compact, entièrement intégré à la machine.

Le fabricant promet un système à la fois efficace, peu encombrant et surtout compatible avec les filaments TPU, notamment les plus courants de type 95A, voire légèrement plus souples. Reste à voir si ce système IFS tient ses promesses et ce que vaut l’imprimante 3D dans son ensemble, ce que nous allons voir dans ce test de la FlashForge AD5X + IFS.

Fiche technique de la FlashForge AD5X

TechnologieFDM
Volume maximal d’impression220 x 220 x 220 mm
Type de structureCore XY
Châssis métal
Hauteur de coucheDe 50 à 400 microns
Type d’extrudeurDirect Drive dual gear
Température maximale de la buse300°C
Température maximale du plateau110°C
Vitesse d’impression recommandéeDe 100 à 300 mm/s
Débit de la buse standard32 mm³/s
Nivellement du plateauCapteur de pression de la buse
Surface d’impressionFeuille d’acier PEI double face
Filaments compatiblesPLA, PETG, TPU, PLA-CF, PETG-CF
ConnectivitéUSB et WiFi
Dimensions36.3 × 40.2 × 44.8 cm (hors support bobines)
Système Multi FilamentIFS (Intelligent Filament System)
OptionnelCaméra, Eclairage led…
ConcurrenceElegoo Centauri, Bambu Lab A1
L'imprimante FlashForge AD5X sur le comparateur

Je précise que la machine que j’ai eu la chance de recevoir avant sa sortie m’a été envoyée par FlashForge, suite à un tirage au sort organisé lors d’un sondage en mai 2024. Il ne s’agit donc pas d’un envoi dans le cadre de la rédaction de cet article mais bien d’un exemplaire de pré-série obtenu indépendamment. Mon avis reste le plus objectif possible et reflète mon expérience avec cette AD5X et dans le contexte de mes autres imprimantes 3D (Creality K2 Plus, Bambu Lab A1, FlashForge 5M Pro…).

Déballage (unboxing)

Sans plus attendre, passons au déballage rapide de l’imprimante. On découvre un conditionnement à la fois classique et efficace, désormais courant sur ce type de machine. Grâce à sa structure métallique robuste et à l’absence de panneaux vitrés, le risque de casse durant le transport est très limité.

Comme vous pouvez le constater, le déballage est rapide et sans complication : on extrait l’imprimante d’un seul bloc, puis on retire successivement la mousse contenant les accessoires, celle de l’IFS, de son support, ainsi que les supports de bobines.

À noter que pour finaliser complètement le déballage, il faudra dévisser le support de transport métallique de l’écran TFT, qui viendra ensuite se brancher directement sur la partie supérieure de la structure.

Montage Flash Forge AD5X Combo

L’étape du montage est elle aussi très rapide. L’imprimante arrive déjà pré-assemblée, il ne reste donc qu’à installer et raccorder le module IFS ainsi que les supports de bobines.

Il est également essentiel de ne pas oublier de retirer les trois vis de transport qui maintiennent le plateau en place durant l’expédition.

Petite observation post-déballage : un excellent point à souligner, l’imprimante (même équipée de son système multi-filament) reste ultra compacte.
Comparée à des solutions comme l’AMS Lite, l’AMS ou encore le CFS que j’utilise régulièrement, l’IFS se distingue par son encombrement réduit. Les quatre bobines, positionnées sur le côté, prennent très peu de place, ce qui est un vrai atout pour celles et ceux qui disposent d’un espace restreint sur leur plan de travail.

Petit bémol en revanche : les quatre petits échantillons de PLA fournis sont vraiment anecdotiques. À vue d’œil, on ne dépasse pas les 40 grammes au total. À ce niveau-là, autant ne rien inclure du tout…

Mise en route de la FlashForge AD5X et IFS

La mise en route de l’AD5X est très similaire à celle des modèles Adventurer 5M et 5M Pro. Une fois l’imprimante allumée, il suffit de suivre les étapes affichées à l’écran : sélection de la langue, connexion au réseau Wi-Fi (2.4 ou 5 GHz), puis association au cloud FlashForge via un simple QR code.

Viennent ensuite les vérifications et calibrations de base, avec un auto-nivellement du plateau (auto leveling) et un réglage de la compensation des vibrations (input shaping). Enfin, on procède au chargement du filament dans le module IFS.

Impression de test (PLA)

Une fois tout en place, j’ai lancé une première impression parmi les 5-6 modèles disponibles sur la mémoire de l’imprimante. Ici, un jeton bicolore avec le logo FlashForge.

L’impression est très basique mais l’objectif était avant tout de m’assurer que tout fonctionnait parfaitement du côté de la tête d’impression et de l’IFS lors d’un simple changement de couleur.

Acheter une FlashForge AD5X

Logiciel slicer

Rien de nouveau ici, comme pour les FlashForge 5M et 5M Pro, il est préconisé d’utiliser Orca FlashForge, qui est une version maison d’Orca Slicer. Malgré tout, bonne nouvelle : Orca FlashForge passe à présent sur la base d’Orca 2.3, ce qui nous permet d’avoir les dernières fonctionnalités d’OrcaSlicer sur le logiciel de FlashForge. Par contre, il sera nécessaire d’oublier Orca Slicer avec la AD5X qui, comme les 5M Pro et 5M, ne peut pas accéder à l’interface FlashForge de l’imprimante et ne peut pas gérer l’IFS. Donc, Orca FlashForge reste quasiment obligatoire pour utiliser au mieux l’imprimante.

D’autres impressions en PLA

J’ai donc lancé quelques séries d’impressions en PLA pour tester cette AD5X. Je le dis clairement ici, vous ne verrez pas l’intégralité des pièces imprimées avec la AD5X en photos. Vous n’aurez qu’un échantillon de quelques photos car la majorité des impressions que j’ai réalisées sont des séries de 40 à 50 pièces demandées par des amis pour leur mariage. Je ne peux pas partager ces objets mais voici les quelques exemples d’impressions que j’ai pu réaliser sur cette machine.

On commence avec un modèle de rampe et bac à déchets pour la AD5X. Oui, qui dit multi-filament embarqué dit cutter et système de purge, et donc la nécessité d’imprimer un système de récupération des déchets. J’ai ici utilisé un fond de bobine PLA qui était assez humide, ce qui a généré un peu de stringing et une impression pas aussi belle qu’elle aurait pu l’être.

J’ai ensuite imprimé de nouveaux supports de bobines car je trouve ceux d’origine juste horribles. J’expliquerai mon avis sur ce point plus tard. Les supports de bobine ont été imprimés en PLA+ noir de la marque Deeplee, sur lesquels j’ai inséré des bouts de PTFE pour améliorer le déroulement des bobines.

L’impression est juste parfaite. Sur la seconde image, vous pouvez voir en bas le nouveau support de bobine et en haut une bobine de TPU sur le support d’origine.

J’ai ensuite imprimé quelques supports de téléphone personnalisables sur la face avant et arrière que j’ai modélisés sous Fusion 360. Ils ont été imprimés avec du PLA noir Deeplee et du Creality Hyper PLA blanc.

Puis, vous pouvez voir ici un Stitch imprimé en PLA Creality Hyper PLA et Eryone, pour accompagner la sortie du film au cinéma. C’est un modèle de chez Whale3D Studio en plusieurs morceaux.

Pour conclure ce que j’ai à dire sur les impressions PLA avec la AD5X, j’ai imprimé quelques modèles multicolores à part entière. La machine fait le travail sans problème : les impressions sont juste parfaites, avec un beau rendu et pas de couleurs qui bavent. Cependant, l’IFS ne fait pas merveille sur la gestion de la purge. On retrouve le même souci de perte importante de matière lors de la purge sur des impressions multicolores, comme on peut l’avoir sur les A1 avec AMS Lite, ou la K2 Plus et son CFS. L’IFS ne fait donc clairement pas mieux, mais pas pire que les autres.

Impression en TPU 95A

L’impression TPU, voilà une chose qui m’intéressait. J’ai profité de la AD5X pour imprimer quelques pièces TPU pour ma K2 Plus, à savoir des pieds anti-vibration et les cylindres TPU pour mon mod sur le CFS.

D’autres photos viendront prochainement compléter ce chapitre dédié aux filaments flexibles.

Que peut on en penser de cette AD5X

En résumé, cette AD5X fait clairement partie de la gamme 5M et 5M Pro. Si l’on connaît l’une de ces imprimantes, on connaît quasiment la AD5X et son écosystème. La qualité d’impression est irréprochable, la machine est efficace mais plutôt bruyante. Son châssis étant ouvert, cela n’arrange pas les choses.

Qu’est-ce qui change par rapport aux 5M et 5M Pro ? Principalement l’ajout de l’IFS, qui est la solution la plus compacte que j’ai testée. Elle fonctionne merveilleusement bien, même avec du TPU, et c’est le seul système multi-filament que j’ai testé capable de fonctionner avec des TPU 95A et 90A.

En accompagnement de l’IFS, la tête d’impression a été revue avec un système de buse proche de celui des buses de la BambuLab A1, avec une particularité : le radiateur qui refroidit le heatbreak n’est pas intégré mais s’ouvre. L’avantage, c’est que l’on a maintenant des buses bien moins chères que pour les 5M/Pro, qui restent simples à remplacer et ne nécessitent pas d’outil. On a aussi un système de cutter à filament et ce que j’aime beaucoup, un capot aimanté intégrant le ventilateur de matière mais sans aucun fil allant vers la tête. Ici, on a une liaison via un contact par lamelle, ce que je trouve très bien pensé et pratique quand on veut effectuer un changement de buse.

L’inconvénient, par contre (et oui, il en faut bien), c’est que l’extrudeur n’est clairement pas pensé pour être démonté facilement. Si vous avez un petit souci de filament cassé dans l’extrudeur, par exemple, il faudra suivre la procédure présente sur le wiki qui impose de déposer toute la tête pour enfin pouvoir démonter l’extrudeur et intervenir dessus. Je trouve cela bien dommage car si vous laissez un filament prendre de l’humidité dans votre IFS, vous avez de fortes chances d’avoir un bout de filament qui se casse et tombe dans l’extrudeur. Dans ce cas, vous aurez une erreur indiquant que du filament est déjà présent dans l’extrudeur.

L’autre point négatif pour moi, ce sont les supports de bobines d’origine qui ne sont pas pratiques ni ergonomiques. Le système à ressort sur lequel la bobine est censée venir se poser n’est pas pratique du tout. Si vous avez une bobine dont le diamètre du trou de touret est trop étroit, cela ne rentrera pas, et si cela rentre, la bobine se positionnera le plus souvent mal et le système de ressort de rappel ne fera pas son travail. C’est pour cela que j’ai décidé de les remplacer par des modèles imprimés qui, au final, remplissent mieux leur rôle.

Cette machine est donc une 5M V2 avec un système multi-filament compact et efficace supportant le TPU. Donc, je dis brav, mais on ne peut pas forcément penser que c’est une nouvelle machine à part entière si l’on a déjà une 5M ou 5M Pro. La compatibilité avec le module IFS est cependant une exclusivité de l’AD5X.

Améliorations et upgrades

J’en ai parlé un peu plus en amont mais profitons-en pour expliquer quelques points négatifs qui pourraient nécessiter des améliorations de notre part.

En premier lieu, le système de support de bobines est juste horrible, je trouve. Certaines bobines ne seront pas utilisables car leur trou central sera trop petit (comme pour les bobines Prusament). De plus, le mécanisme à ressort est soit trop large, soit pas assez, donc dans la majorité des cas, les bobines se placent mal et le système de rappel à ressort ne joue pas son rôle. Après trois impressions, j’ai décidé d’y remédier en imprimant des supports assez simples avec des inserts en PTFE pour faciliter le déroulement des bobines et cela change clairement la donne (télécharger le modèle 3D). C’est la seule vraie amélioration que j’ai imprimée et que je trouve obligatoire mais je ne sais pas si les versions finales de la FlashForge AD5X auront le même système que sur la machine que j’ai reçue, donc à voir si c’est le cas ou non.

La seconde chose obligatoire, mais cela est valable pour toutes les imprimantes multi-filaments, est un système de récupération des déchets. Je ne comprends toujours pas pourquoi aucun constructeur n’en propose un pour ces machines, au moins en version STL à imprimer. Cela paraît tellement évident, pourtant.

Le troisième point est lié au fait que la ventilation fait tellement de bruit que l’on pourrait ressentir la nécessité de fermer l’imprimante. Des mods existent et peut-être que FlashForge proposera quelque chose. Mais ce point est loin d’être obligatoire selon où vous utilisez l’imprimante.

Le seul autre défaut pour moi est d’avoir un extrudeur si compliqué à démonter. Et là, par contre, il n’y a pas de solution. Si vous avez besoin d’en arriver là, armez-vous de patience. Le Wiki explique bien les étapes mais ce sera très long car il faut presque déposer toute la tête.

Comparer les prix de la FlashForge AD5X

A qui s’adresse la FlashForge AD5X + IFS ?

A qui s’adresse cette machine ? Je dirais à toutes les personnes imprimant uniquement du PLA, PETG, avec une utilisation régulière de TPU (c’est son gros avantage par rapport à la concurrence), et qui pourront se satisfaire d’un volume de 220 x 220 x 220 mm.

Donc, dans les faits, la cible principale sera avant tout la clientèle grand public débutante, une clientèle d’utilisateurs plus avertis qui cherche une petite machine multi-filaments simple et imprimant le TPU, ou encore des professionnels ayant une ferme d’impression 3D équipée de machines FlashForge, car ici l’écosystème et la conception restent dans l’esprit de la gamme du constructeur.

Surtout qu’avec son système IFS, la FlashForge AD5X reste l’imprimante multi-filament la plus compacte du marché. Pour le client avec un faible espace dédié à l’impression 3D, je trouve que cette machine est bien pensée de ce point de vue.

Après, les utilisateurs avancés comme moi peuvent se sentir un peu frustrés par l’interface machine dans Orca Slicer, qui laisse très peu d’options accessibles. Mais les débutants pourront, à l’inverse, trouver cela rassurant.

Notes et conclusion

Qualité d'impression - 9.5
Fiabilité - 9
Logiciel - 8
Utilisation - 8
Rapport qualité / prix - 8.8

8.7

/10

Points forts
  • Qualité d'impression excellente
  • Support du TPU 95A dans l'IFS
  • Imprimante et muti-filaments compacts
  • Buse à changement rapide à froid
  • Simple à prendre en main
  • Prix de vente
Points faibles
  • Ventilation bruyante
  • Support de bobine d'origine
  • Processus pour démonter l'extrudeur
  • Interface machine sur Orca FlashForge limitée
La AD5X est clairement un membre de la famille Adventurer 5 de FlashForge, cela ne fait aucun doute et elle remplit très bien les promesses faites par la marque. La machine est compacte, l'IFS supporte très bien le TPU, et les impressions sont de très bonne qualité.
On a par contre un peu de mal à se dire qu'il s'agit réellement d'une nouvelle imprimante. Pour moi, j'ai plus l'impression d'une version 2 de la 5M que d'une nouvelle machine. Mais après tout, si la 5M fonctionnait déjà très bien, pourquoi réinventer la roue ?
Il y a cependant deux soucis qui m'ont quelque peu gêné : le système de support de bobine d'origine, j'ai rarement vu quelque chose de si mal pensé, et la construction de l'extrudeur qui impose une longue procédure pour réussir à le démonter et l'entretenir. Si ces deux points avaient été revus, j'aurais pu dire que la copie de la AD5X était parfaite. Au moins, le premier peut facilement être corrigé en imprimant un autre fichier.
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