L’annonce d’une nouvelle imprimante met toujours en agitation la communauté des makers, surtout s’il s’agit d’une Bambu Lab. Personne n’a été surpris de voir débarquer la déclinaison “simple buse” de la H2D, avec un œil attentif sur les différences techniques et la différence de prix. Pour nous, c’est surtout de l’avoir dans les mains qui nous intéressait, pour confirmer que ce nouveau modèle reste dans l’ADN de la marque : performances, fiabilité et sérieux de fabrication. C’est ainsi que ce test de la Bambu Lab H2S est réalisé, en version Combo avec un AMS 2 Pro.
Fiche technique de la Bambu Lab H2S
La H2S représente le haut de gamme de Bambu Lab. C’est l’imprimante la plus performante, en mono buse, et aussi celle qui propose le format le plus important. Si les capacités de la H2D ont maintes fois été démontrées, cette H2S en reprend la plupart des organes, exception principalement de l’extrudeur double buse et d’un volume d’impression fixe.
| Technologie | FDM |
| Structure | CoreXY en caisson fermé |
| Volume maximal d’impression | 340 x 320 x 340 mm |
| Nombre de buses | 1 (0.4 mm en acier trempé) |
| Température maximale de la buse | 350°C |
| Chauffage de la chambre d’impression | Jusqu’à 65°C |
| Calibration | Entièrement automatique |
| Filaments compatibles (extrusion directe) | PLA, PETG, TPU, PVA, BVOH, ABS, ASA, PC, PA, PET, PPS, PPA |
| Compatibilité multi-filaments | Jusqu’à 24 bobines (4 x AMS 2 Pro + 8 AMS HT) |
| Connectivité | Clé USB et WiFi a/b/g/n (2.4 + 5 GHz) |
| Dimensions (hors accessoires) | 49.2 x 51.4 x 62.6 cm |
| Poids net | 30 kg |
| Concurrence | Creality K2 Plus, Anycubic Kobra S1 Max, Qidi Max4 |
Les différentes versions de H2S
Notre exemplaire de test est la Bambu Lab H2S AMS Combo, livrée avec un AMS 2 Pro et dépourvue de fonction laser. Il existe trois versions de la H2S :
- H2S seule, affichée à 1149 € TTC en France (+ frais de port)
- H2S AMS Combo et son AMS 2 Pro, pour 1399 € TTC
- H2S Laser Full Combo et son laser de 10W et module découpe en option, affichée à 1999 € TTC
A ce jour, pas de H2S avec laser de 40W comme le package de la H2D.
La zone de gravure est de 310 x 260 mm et la zone de découpe 297.5 x 300 mm.
La H2S Laser Combo se différencie à l’extérieur par ses parois vertes et est équipée d’une ventilation et d’un bouton d’arrêt d’urgence. A l’intérieur, outre le module laser, on reçoit également une plateforme pour travail du laser, une pompe à air intégrée, etc.
Un “kit upgrade” sera proposé pour convertir une H2S “imprimante 3D” en H2S multifonctions (imprimante + laser) avec une pompe à air externe.
Une H2S ne peut pas être transformée en H2D (double buse).
Quelques accessoires sont déjà disponibles pour cette H2 S :
- Vision Encoder (encodeur de vision) pour améliorer la précision des mouvements à moins de 50 μm
- AMS 2 Pro supplémentaire puisqu’on peut en chainer jusque quatre
- AMS HT pour les bobines de matériau haute température (jusqu’à 85°C)
- Buses d’un autre diamètre, renforcée, haut débit
- Plaques PEI texturé, à effet ou lisse
- Toute une série de pièces de rechange pour la série H2
Déballage (unboxing)
La H2S est lourde : 30 kg net sans compter les accessoires, l’AMS, l’emballage. C’est donc un colis de 62 x 62 x 75 cm et 40.7 kg qui arrive en version Combo AMS (et même 46 kg en version Laser Combo). L’AMS 2 Pro étant maintenu à l’intérieur du caisson, c’est environ 35 kg qu’il faut sortir du carton. Enfin, Bambu Lab économise nos bras et nos dos avec un conditionnement adapté : on retire la majorité du carton d’emballage, à l’exception de la base, par le haut, donnant ainsi accès à la machine sécurisée par des mousses et autres protections.
L’unboxing de la H2S est similaire à celui de la H2D, vous pouvez donc retrouver les informations à son sujet en cliquant ici.






Deux poignées bien pratiques sont présentes pour faciliter le déplacement de la machine.
Deux entrées de filament à l’arrière ?! Oui, le même caisson que la H2D mais l’entrée inférieure est bouchée.
La H2S est aussi une machine encombrante, sans compter les éventuels AMS à connecter. Le support externe de bobine se situe à l’arrière gauche et l’évacuation des déchets de purge se fait à l’arrière de l’appareil. Des “toboggans” existent pour dévier leur trajectoire sur le côté gauche et ainsi pouvoir économiser un peu de place mais il faut compter un minimum de 70 cm de profondeur sur le plan de travail.
Le colis d’une H2S AMS Combo contient les éléments suivants :
- Une imprimante H2S
- Un AMS 2 Pro
- Une plaque PEI texturé
- Un support externe de bobine
- Une clé de sécurité
- Un nuancier de filaments Bambu
- Un tube PTFE pour la bobine externe
- Du dessicant
- Un guide de démarrage en papier
- Une boite avec des accessoires et des composants de rechange :
- Une buse de 0.4 mm
- Une chaussette en silicone
- Un coupeur de filament
- Une aiguille
- Un tampon d’essuyage de buse
- Une lame pour spatule
- Un cache caméra
- Des vis, des clés Allen
- De la graisse et de l’huile lubrifiante
Un Combo “Full Laser” ajoute notamment :
- Un module laser de 10W
- Un module plotter (découpe à la lame) avec porte stylo
- Une plaque dédiée au laser pour ne pas abîmer la machine lors des découpes
- Une pompe à air interne
- Une gaine de ventilation des fumées et ses accessoires
- Un bouton d’arrêt d’urgence du laser
- Quelques matériaux pour démarrer (planche de tilleul, liège, vinyl…)
Ce qu’on n’a pas en achetant une H2S :
- Du filament
- Une clé USB (on y reviendra plus tard)
- Une pince coupe filament
Mise en route Bambu Lab H2S
On ne monte rien d’une H2S : on démonte, ou plutôt on libère juste des composants de leurs colliers et mousses qui les protégeaient durant le long transport depuis la Chine.
Le manuel est à suivre à la lettre, malheureusement uniquement en anglais. Même le wiki n’est qu’en anglais et chinois. A la lettre car certaines petites mousses ou vis oubliées empêcheront le démarrage ou la calibration.
Un total de 14 vis (clé Allen taille 2.0) et 14 mousses maintiennent les composants de la H2S et l’AMS 2 Pro dans le caisson. C’est propre, bien pensé, sérieux.
Encore plus détaillé que le manuel et le wiki, le dossier Bambu Lab Academy consacré à la H2S donne de nombreux détails sur le contenu du colis, la mise en route et l’utilisation de l’imprimante.
On peut aussi s’aider de cette vidéo pour ne rien oublier et bien connecter l’AMS 2 Pro (activez les sous-titres YouTube pour avoir les instructions en français à l’écran).
Les étapes suivantes se font sur l’écran de la machine : après avoir activé l’interrupteur physique qui se trouve à l’arrière droit, les deux bandes LED du caisson s’illuminent et le grand écran de la H2S s’allume avec un assistant de configuration : langue, région du monde / continent, WiFi, liaison avec Bambu Handy pour connecter l’imprimante au compte Bambu Lab. Vient ensuite la première calibration proposée qui dure 28 minutes.
Puis on vérifie ou on est invité à mettre à jour le firmware de la H2S et/ou de l’AMS 2 Pro. La double mise à jour demande encore 20 à 30 minutes, suite à quoi il est préférable de refaire une calibration complète, encore plus longue selon les options.
Cette autre vidéo officielle assiste le processus d’impression, avec un AMS et avec une bobine externe.
Ergonomie hardware
L’écran 5 pouces orientable de la H2S propose une taille confortable et une bonne luminosité pour une interface moderne et intuitive. La traduction en français est proposée, parmi treize autres langues.
L’emplacement pour une clé USB se trouve sur le dessus, à gauche. Cela peut poser problème quand on manipule souvent l’AMS mais c’est plus pratique à l’usage qu’à l’arrière ou sur l’un des côtés. Néanmoins, la clé restera certainement branchée en permanence sur la H2S puisque celle-ci est destinée à recevoir les fichiers gcode envoyés à distance et enregistre les vidéos timelapse durant les impressions. Ce n’est donc pas vraiment une clé qui voyage de l’ordinateur à l’imprimante et on choisira idéalement une clé USB très compacte.
Les encoches sur les côtés en bas de la machine sont bien pratiques pour le transport d’un caisson qui pèse, rappelons-le, 30 kg sur la balance.
Les patins souples aux quatre coins sont installés pour absorber les vibrations durant les impressions.
Impression de test (PLA)
Comme toujours, il est recommandé d’utiliser les fichiers de test que le constructeur aura préparé pour vérifier le bon fonctionnement de l’imprimante. La H2S n’échappe donc pas à la règle avec un petit bateau comme première impression. S’en sont suivis d’autres tests comme celui d’une première couche au format 340 x 320 mm.
Le tout avec du filament Bambu PLA Basic.
L’écosystème Bambu Lab
Logiciel slicer : Bambu Studio
Ce n’est une surprise pour personne, la H2S s’utilise idéalement avec Bambu Studio, mais est compatible avec d’autres programmes (Orca Slicer, Super Slicer, PrusaSlicer et même Cura). N’oublions pas que l’application de la marque se télécharge sur le site de la marque, pas ailleurs.
Le logiciel Bambu Studio bénéficie de mises à jour régulières pour ajouter des fonctionnalités et corriger des bugs. Les profils d’imprimantes et de filaments sont aussi mis à jour au gré des versions, le Wiki donne quelques conseils et la Bambu Lab Academy permet de tester ses connaissances.
Au contraire de la H2D, le tranchage des modèles 3D à destination de la H2S est plus simple puisqu’il n’y a pas à jongler entre les deux buses pour gagner du temps d’impression et économiser de la matière. Je vous recommande cependant la lecture du chapitre consacré à Bambu Studio et la H2D pour comprendre le fonctionnement des différents modes de slice.
Notons aussi que les versions “Laser” de la H2S utiliseront Bambu Suite pour la partie découpe et gravure avec les outils dédiés. Ce logiciel est donc inutile pour une H2S “imprimante 3D uniquement”.
Application mobile : Bambu Handy
Sur Android et iPhone (iOS), Bambu Handy est une vraie application mobile pour l’imprimante (comprendre par là qu’elle est bien plus complète que certains concurrents). Cette app suffit pour choisir un modèle 3D de la bibliothèque MakerWorld, le préparer et l’envoyer à l’imprimante avant d’en suivre le déroulement de l’impression par des informations de progression et une vue de la caméra interne au caisson.
En allant dans le menu Paramètres > USB > Modèle, on peut aussi lancer l’impression d’un fichier gcode présent sur la clé USB de la H2S.
Bambu Handy est très complet mais nécessite que l’imprimante soit connectée à internet et au compte MakerWorld pour les transferts de fichiers via le cloud Bambu Lab.
Bibliothèque en ligne : MakerWorld
Prusa a son Printables, Creality son CrealityCloud, Anycubic son MakerOnline, Bambu Lab possède MakerWorld, la bibliothèque de fichiers 3D la plus évolutive du moment. Les Bambu Studio et Handy accèdent en direct aux milliers de modèles qui sont proposés par le site, avec l’avantage de proposer un profil adapté aux imprimantes 3D de Bambu Lab pour un “clic and print” des plus simples.
Outre un nombre de modèles 3D en forte croissance, ce sont aussi les outils de création qui ont fait de Maker World l’une des plateformes préférées des makers : MakerLab regroupe de nombreux services pour créer une figurine – statuette à partir d’une photo, des lithophanies, des panneaux ou des portes clés.



Firmware
Les firmwares de Bambu Lab sont fermés et incompatibles avec un accès à distance par Fluidd ou Mainsail comme avec Klipper. Si les imprimantes de la marque sont compatibles avec le mode “LAN only” pour un usage purement interne sur un réseau local, le cloud du constructeur est majoritairement utilisé pour les échanges de fichiers 3D entre l’ordinateur, le téléphone et l’imprimante. Cela pourra donc poser un problème de conscience à certains utilisateurs qui préfèrent maitriser le flux de travail de leur outil, tout en conservant la souplesse d’un usage à distance.
D’autres impressions en PLA mono couleur
Ces modèles 3D ont été imprimés avec le même filament Bambu PLA Basic blanc, un PLA générique gris et un bleu. Pas d’extrusion directe, les bobines étaient mises à disposition dans l’AMS 2 Pro du pack H2S Combo.
On remarque un saut sur le troisième objet, résultat d’une fin de bobine et reprise avec une autre de propriétés identiques.
AMS 2 Pro
L’AMS de première génération des X1C a laissé place à un AMS 2 Pro proposé en standard avec la série H2 (H2S, H2C, H2D, H2D Pro) et la P2S sortie à l’automne 2025. Ce boitier permet de stocker quatre bobines au maximum, dans un format de 1 kg chacune, pour un diamètre filament de 1.75 mm. Il se connecte facilement à l’imprimante, cf le chapitre de mise en route de la H2S.
Reconnaissance automatique des filaments
Les bobines de marque Bambu ont l’avantage d’être équipées d’une puce RFID pour que l’AMS puisse automatiquement reconnaitre le type de matériau (PLA, PETG, ASA…) et donc ses propriétés d’impression, mais aussi sa couleur.
Si cela ne fait perdre que quelques secondes, la configuration d’une bobine sans RFID ou d’un autre fabricant est aussi possible par l’écran de la H2S.
Etat des filaments
Outre la reconnaissance automatique avec le profil d’impression le plus optimisé, un autre intérêt des bobines RFID de la marque Bambu est d’afficher une estimation de la quantité de filament qui reste enroulée. On retrouve l’information sur l’écran de la H2S, sur l’application mobile Handy et bien sûr dans Bambu Studio.
Chauffage actif
Enfin, l’AMS 2 Pro est aussi capable de sécher et chauffer son enceinte. Ce sera notamment utile pour faire baisser le taux d’humidité de la matière première, ainsi que pour la mettre à température avant impression. L’AMS 2 Pro est capable d’activer son chauffage jusqu’à la température interne au boitier de 65°C, ce qui conviendra à la plupart des matériaux. En option, l’AMS HT peut atteindre les 85°C.
Pour lancer un chauffage / séchage, il faut “rembobiner” les filaments. C’est une recommandation des AMS2Pro pour obtenir une température homogène de toute la bobine, éviter la casse de la partie engagée dans le lien entre AMS et H2S, et ainsi éviter des ratés lors du passage dans la tête d’impression. En pratique, cela consiste à rembobiner le rouleau pour sortir le bout de filament de l’entrée d’alimentation de l’AMS (Feeder inlet).
On ne peut donc pas démarrer un séchage pour ensuite, à distance, enchainer par une impression puisqu’il faudra intervenir sur place pour insérer à nouveau les filaments dans leur entrée de l’AMS.
De même, on ne peut pas chauffer l’intérieur de l’AMS 2 Pro pendant qu’on imprime, ce qui est relativement contraignant.
A noter que le caisson de la H2S permet également d’avoir une fonction de “Dryer” sans posséder un AMS externe. Les explication sont à lire ici.
Les détails techniques et informations complémentaires sont à lire sur cette page de présentation de l’AMS 2 Pro et le wiki Bambu aide à sa mise en place.
Fiche produit Bambu Lab AMS 2 ProConnecter plusieurs AMS à la H2S
Comme vu dans la fiche technique, la Bambu Lab H2S prend en charge jusqu’à quatre AMS / AMS 2 Pro et encore huit AMS HT. Il n’est pas possible de brancher huit modules quadri-bobines AMS v1 / AMS 2 Pro. Au maximum, on obtient donc 4 x 4 + 8 x 1 = 24 bobines sur la buse unique de la H2S.
Le wiki l’explique correctement, il existe deux manières de brancher tout ça sur une seule imprimante : soit par l’intermédiaire d’un (ou plusieurs) adaptateur PTFE 4 en 1, soit en série par des “Bambu Bus Cable 6 pin“.


Multi couleurs avec l’AMS 2 Pro
L’utilisation d’un AMS est vraiment à la portée de tous, c’est même plus simple d’insérer et rétracter le filament avec un AMS qu’en extrusion directe.
Filaments : Bambu PLA Matte, PLA Basic, PLA Creality Soleyin et un vieux PLA générique
Modèles : la toupie des fichiers de test Bambu Lab et un HueForge de Mini Cooper.
HueForge : éléphant en 4 plateaux de 20 x 20 cm
Première longue impression de ce test Bambu Lab H2S avec ce tableau HueForge en quatre parties qui représente un éléphant de face. Filaments Bambu PLA Matte noir, gris et blanc. Une trentaine d’heures au total et 300 g de matière pour un assemblage de 40 x 40 cm (4 plateaux de 20 x 20 cm).
HueForge : lion en 4 plateaux de 30 x 30 cm
Après un premier essai en 28 x 28 cm d’une seule pièce, ce tableau HueForge d’un lion est passé en quatre plateaux de chacun 30 x 30 cm pour un résultat de 60 x 60 cm. Cela a demandé entre 10 et 12 heures par plaque, en trois couleurs (noir, gris et blanc). Uniquement avec du filament noname d’avant covid, simplement séché quelques heures avant utilisation.
L’autocollant de référence Lesimprimantes3D.fr donne une idée de l’échelle entre les deux formats.
L’intérêt du double buse
Si les plaques type HueForge et autres changements de couleurs par couche sont assez peu onéreux en déchets de purge, ce n’est pas le cas d’un objet qui mélange totalement les couleurs ou les matières. Exemple avec ce Benchy boat, taille standard, “peint” depuis Bambu Studio, qui coûterait une fortune en matière perdue à cause des multiples changements de filaments et des purges associées.
On voit là tout l’intérêt d’un système à double buse comme le propose la H2D, déclinaison supérieure de la H2S, avec une couleur par buse et aucune purge.
Impression en TPU
Le TPU n’est pas le matériau le plus adapté à la H2S. Bambu Lab a même publié une page dédiée à l’impression de TPU avec la série H2. De plus, les AMS ne prennent pas en charge les filaments flexibles trop souples. Seul le TPU for AMS est compatible, de Shore 68D donc plutôt rigide.
C’est ce TPU for AMS qui a été utilisé dans ce test de la H2S pour passer à travers l’AMS 2 Pro de la version Combo. Les bobines sont automatiquement reconnues par NFC, ce qui facilite leur paramétrage. Il est possible de combiner plusieurs couleurs de TPU for AMS sur une même impression.
Une “Airless ball“, une bague et un serre-câble en différentes tailles montrent qu’il n’y a pas de souci apparent pour la H2S, le boitier AMS 2 Pro et les TPU pour AMS.
Impression en PETG / PETG-HF
Hautement compatible AMS, le PETG-HF (pour High Flow) de Bambu Lab
Filament : Bambu PETG-HF bleu
Modèles : grille pour dessicant dans AMS 2 Pro, support de téléphone pour voiture et clé pour aider à graisser les axes de l’imprimante
Le plus grand forum francophone de l'impression 3DImpressions en ABS / ABS-GF
La H2S et son AMS 2 Pro sont donnés pour compatibles avec les ABS et ABS-GF, renforcé à la fibre de carbone. Cependant, quand on lit le guide des filaments de Bambu Lab, on remarque que la préparation nécessite une “cuisson” à 80-90°C pendant 6 à 12 heures, ce dont est incapable l’AMS 2 Pro (température maximale de 65°C). C’est donc via un AMS HT qu’il faut idéalement utiliser ces matériaux mais notre test va se satisfaire d’un chauffage à 65°C pendant 4-6 heures pour imprimer en ABS-GF.
Autre point, le fait que l’AMS 2 Pro ne puisse pas chauffer en impression va avoir un impact sur la température à l’intérieur du boitier AMS : celle-ci va fatalement baisser au fil du temps qui passe, ne garantissant ainsi plus une température suffisante pour imprimer sur une longue durée ou pour de multiples impressions qui s’enchainent.
Guide d’impression en ABS et ABS-GF par Bambu Lab
Filament utilisé : Bambu ABS-GF (fiche technique).
Modèles : Support pour disque SSD externe, Drying box AMS 2 Pro, embout de tuyau
Impressions sans colle sur PEI texturé (la recommandation est d’en utiliser et j’y avais été obligé avec la H2D et un filaments ABS d’autre marque).
Buse standard de 0.4 mm (diamètre 0.6 mm recommandé).
Attention aux dégagements nocifs, surtout à l’ouverture de la porte une fois l’impression à peine terminée. N’imaginez pas imprimer avec ces matériaux dans un lieu d’habitation, sauf à la cave, garage, grenier.
Attention également à ne pas se brûler les doigts en décollant l’objet imprimé car le plateau est chauffé à 100°C, dans un caisson fermé à température élevée.
Impressions en ASA / ASA-CF
Autre matériau à fondre à haute température, l’ASA, ici renforcé à la fibre de carbone, pour des objets qui résisteront bien mieux qu’avec les filaments traditionnels.
Filament : Bambu ASA-CF (fiche technique).
Impressions sans colle, sur PEI texturé.
Buse standard de 0.4 mm (diamètre 0.6 mm recommandé).
Comme pour l’ABS, faire attention à la pollution de l’air environnant et au plateau brûlant.
La Bambu Lab H2S à l’usage
Caméra / détection AI
La détection d’anomalie par la caméra, avec un peu d’intelligence derrière, permet de sauver de la matière et éviter des échecs. Le réglage “AI Print Monitoring” propose trois niveaux de sensibilité dont le paramètre par défaut “Medium”. Je n’ai, dans ce test de la Bambu Lab H2S, pas rencontré de problème avec la détection IA, mais j’en avais eu avec la H2D (lire ici).
J’ai cependant testé la détection par intelligence artificielle en laissant un objet sur le plateau avant de démarrer une impression.
Clé USB
La H2S dispose d’une mémoire de stockage interne de mais une clé USB s’avère essentielle pour :
- Lancer une impression depuis Bambu Studio, même en étant sur le réseau de l’imprimante
- Exporter un fichier vers l’imprimante (sans l’imprimer)
- Enregistrer les vidéos timelapse
- Exporter les journaux (logs)
Cette clé doit être formatée en FAT32 ou en exFAT. Il n’est pas possible de brancher deux clés via un hub USB, le système ne peut que monter un seul disque USB.
Il est donc dommage que, contrairement à des produits concurrents, on soit obligé d’acheter une clé USB pour simplement imprimer depuis le logiciel slicer sur ordinateur. Bambu Lab pourrait simplement utiliser la mémoire interne, certes limitée en capacité, pour ces opérations simples, ou offrir une clé USB, vu le prix de la machine…
Notifications Bambu Handy
J’ai rapidement remarqué que je n’étais pas prévenu à la fin d’une impression, ou alors avec un décalage de quelques minutes, voire pas prévenu du tout même lors d’un problème quelconque (fin de bobine, filament enchevêtré d’une bobine noname). Ce n’est pas un problème isolé quand consulte les forums mais il n’y a pas non plus de régularité : parfois la notification arrive sur Bambu Handy, parfois pas. Un détail qui peut agacer quand une impression se met en pause et attend durant des heures parce l’opérateur n’est pas averti d’un défaut quelconque, ou pour enchainer avec une autre impression, surtout quand la buse, le plateau et l’enceinte restent à température élevée.
Par contre, l’information est envoyée en temps réel sur Bambu Studio, quand le logiciel reste ouvert sur un ordinateur (allumé, évidemment).
Un ressenti de fiabilité et de qualité
C’est un ressenti forcément individuel mais on retrouve globalement la même impression sur les groupes d’échange au sujet de la H2S, groupe Facebook Bambu Lab et sur notre forum Bambu Lab. C’est le même sentiment face à la H2S qu’avec les autres modèles de la marque : utiliser une imprimante BambuLab est relativement intuitif, guidé, fiable et moderne. Le flux (workflow) est fluide et pensé pour l’utilisateur.
On est pris par la main quand un problème est détecté (QR code vers la bonne page du wiki), wiki qui est clair et complet.
L’écosystème est intuitif et fluide, l’expérience utilisateur est excellente.
Les marques concurrentes s’en sont clairement inspirées mais comme on dit parfois : souvent imité, jamais égalé. Ce n’est pas 100% vrai ici car Creality avait pris de l’avance sur le segment des 350 mm d’arête et Qidi propose des caissons chauffés depuis bien longtemps, mais on peut quand même constater que Bambu Lab est un leader en fabrication additive grand public et de bureau. Le jeu de la concurrence est de toute façon bénéfique pour les consommateurs, les makers.
Le service clients / SAV est réactif, bien que je n’ai pas eu à le mettre à l’épreuve avec cette H2S.
Le suivi logiciel promet de durer si l’on se base sur le cycle de vie de la X1C, encore maintenue sans date butoir depuis sa sortie en 2022.
Améliorations et upgrades sur l’AMS 2 Pro
Remarque : ce chapitre est dédié aux remarques du boitier multi-filaments car la H2S n’en nécessitait pas. Difficile de lui trouver des points négatifs à améliorer tant le produit est abouti.
Les AMS 2 Pro (et AMS HT) ne peuvent pas sécher et imprimer en même temps. Bambu Lab affiche que le séchage pendant l’impression “n’est pas encore prise en charge”, peut-être que ce sera l’œuvre d’un futur “AMS 3”.
Lors d’une action de séchage, on paramètre une température cible et non pas un taux d’humidité. Soit, mais à l’usage, l’AMS 2 Pro renvoie l’information du taux d’humidité mais pas de la température interne du boitier. On ne sait donc pas si le filament est à température avant de démarrer une impression avec un matériau haute température.
L’AMS 2 Pro se dit compatible avec toute une série de filaments techniques et chargés en fibre de carbone ou de verre (PLA, PETG, ABS, ASA, PET, PA, PC, PVA (séché), BVOH (séché), PP, POM, HIPS, PLA-CF, PAHT-CF, PETG-CF, PETG et TPU for AMS) mais il ne peut chauffer au-delà de 65°C. Pourtant, les ABS, ASA, PET, PA, PC, HIPS et autre PAHT-CF nécessitent une température bien plus élevée, que même l’AMS HT n’est pas capable d’offrir (jusqu’à 130°C pour les plus exigeants cités ici).
Le point noir de la H2S et les filaments techniques haute température se trouve donc dans cet AMS 2 Pro, accessoire non indispensable mais ô combien pratique dans la gestion des consommables. Si l’AMS 2 Pro venait à évoluer à ces sujets (mise à jour de firmware) ou si un AMS 3 était un jour proposé, gageons que Bambu Lab saurait les rendre compatibles avec la H2S.
Kit upgrade H2S Laser
Une évolution notable de la H2S est de pouvoir la transformer en un outil multifonctions : imprimante 3D, découpe laser, gravure laser et stylo de dessin.
Face à la concurrence
Dans son segment, en terme de performances et de prix, la Bambu Lab H2S fait face à :
- Une Creality K2 Plus éprouvée, sortie depuis plus d’un an (lire notre test)
- Une Anycubic Kobra S1 Max à venir dans quelques mois
- Une Qidi Max4 début 2026, avec volume plus généreux (390 x 390 x 340 mm)
- Une concurrence interne avec la H2D qui propose une deuxième buse
Toutes ne sont pas équivalentes dans les moindres détails : qualité des composants, prix, écosystème, fiabilité, surtout pour les deux modèles encore à l’état de prototype à l’heure de ces lignes.
Notre section du forum “Bien choisir son imprimante 3D” sera le lieu idéal pour échanger au sujet de votre prochain achat.
A qui s’adresse la Bambu Lab H2S ?
La X1 Carbon a révolutionné l’impression 3D domestique il y a quelques années, faisant monter en gamme de nombreux makers qui utilisaient généralement jusqu’alors des Creality Ender 3, des Prusa i3, des Artillery Sidewinder… Ces mêmes utilisateurs qui ont de fait augmenté leur budget consacré à une imprimante 3D, mais qui ont pu découvrir un produit dont la maintenance était mineure par rapport aux produits proposés au début des années 2020.
Mais Bambu Lab a aussi su convaincre les utilisateurs professionnels qui dépensaient des sommes bien plus importantes pour acquérir et maintenir des imprimantes 3D Ultimaker, Raise3D, Zortrax… La fiabilité et le temps moyen entre pannes des X1C étaient de solides arguments que la H2S entend bien conserver.
La H2S n’est pas qu’une grande X1C, elle est aussi plus abouti, plus capable techniquement, peut-être plus endurante aussi. L’avenir nous le dira en observant les fermes d’impression 3D qui vont évoluer avec des H2S.
Savoir en même temps que Bambu n’abandonne pas la X1C est aussi un signe de longévité pour la série H2 qui ne sera pas oubliée lors de la sortie de potentielles H3S, H3D, H3C.
Les particuliers qui possèdent une X1C peuvent donc passer à H2S si les arguments de la machine et son volume d’impression leur conviennent. Les professionnels pour les mêmes raisons finalement, étant donné que l’on peut juger “fiable” cette H2S.
Notre exemplaire a imprimé durant 160 heures jusqu’à la publication de ce test, ce qui permet d’avoir un aperçu mais ce dossier sera mis à jour pour faire un bilan longue durée, dans quelques mois.
Les plus fortunés attendront la Bambu Lab H2C, la version multi-matériaux sans déchets (Vortek), qui sera forcément affichée à un prix supérieur.
Reste que, pour une partie de la communauté des makers, Bambu Lab reste le Apple de l’impression 3D avec un système fermé, verrouillé et donc non libre. Des makers qui ont cependant le choix de se tourner vers des machines plus ouvertes et évolutives (Qidi, Prusa…).
Acheter une Bambu Lab H2S
Combien ça coûte, une H2S ? A partir de 1150 € TTC la H2S seule, à quelques euros près selon la TVA en vigueur. Auxquels il faudra ajouter un lourd supplément pour le transport, à savoir 120 € TTC. Le panier d’achat d’une H2S nue livrée en France, chez Bambu Lab, s’élève à 1278,66 € TTC (prix au 14 novembre 2025).
Une Bambu H2S AMS Combo (avec un AMS 2 Pro) revient à 1399 €, aussi accompagnée des frais de port de 120 €. Même charge supplémentaire pour une H2S Laser Full Combo (laser 10W + AMS 2 Pro) à 1999 € sans le transport.
Et chez le revendeurs ? Même combat chez Atome3D qui applique également une prime au transport de 120 € TTC, sauf à la chercher dans un magasin physique de l’enseigne (six franchises en France métropolitaine). Makershop est au même prix mais réduit le port à environ 83 € TTC. Des frais encore plus réduits chez Polyfab3D mais un prix d’achat supérieur qui grève l’avantage.
- H2S seule : prix public de 1149 €
- H2S AMS Combo (avec un AMS 2 Pro) : 1399 €
- H2S Laser Full Combo (laser 10W et AMS 2 Pro) : 1999 €
Notre comparateur de prix vous permet de trouver la boutique en ligne qui vous conviendra pour l’achat d’une Bambu Lab H2S.
Notes et conclusion
Qualité d'impression - 9.5
Fiabilité - 9.5
Ecosystème - 9
Utilisation - 9
Rapport qualité / prix - 8
9
/10
- Volume d'impression
- Capacités techniques Ecosystème fluide et complet
- Fiable
- Expérience utilisateur, facile à utiliser
- Qualité des composants
- Chambre d'impression chauffée
- Finitions
- Evolution possible en laser
- Accessoires et pièces détachées
- Support en ligne et service clients
- Firmware fermé et cloud propriétaire
- Pas d'impression pendant un séchage (AMS 2 Pro)
- Pas de manuel ni d'aide en ligne en français
- Frais de port sur le site officiel (120 €)
Les Imprimantes 3D .fr Imprimante 3D et impression 3D : actualité, test, comparatif, prix





































































