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Bonjour,

Je viens de tester le filament PVB.

C’est un filament qui est réputé pour sa transparence. Il s’imprime aussi facilement que le PLA, et peut être lissé avec de l’alcool isopropylique.

En septembre 2024, j’avais acheté du filament incolore de marque SUNLU, 900 grammes, pour 20 euros. Depuis, il attendait sagement que je m’occupe de lui sur une étagère. C’est chose faite.

Pour réaliser un premier test, j’ai choisi ce modèle de saison, une décoration de noël, disponible gratuitement sur Thingiverse : https://www.thingiverse.com/thing:5606663

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J’ai utilisé le profil par défaut de Prusa Slicer « Prusament PVB »

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Seules modifications, les réglages de la jupe et de la bordure, je voulais élargir un peu la surface en contact avec le bed, sans faire non plus de brim épais :

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Le slicer indique qu’il peut y avoir des problèmes de surplomb, je vais quand même imprimer la pièce sans supports, on verra ce que ça donne :

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J’imprime la pièce avec ma MK2s+ en laissant la porte du caisson ouverte.

Je déballe le filament, et, surprise, il est très humide, ça se voit et ça s’entend ! Le PVB a la réputation d’être très hygroscopique, et c’est une réalité.

J’arrête tout, direction le sécheur, 8 heures à 50°C.

Je lance l’impression aussitôt après le séchage. Elle dure plus de 3 heures, et se déroule sans difficulté.

La pièce adhère bien au plateau, elle s’est imprimée sans déformation. La pièce se décolle facilement après refroidissement du plateau. La pièce n’a pas de défauts, mais il y a quand même un peu de stringing.

J’imprime une seconde pièce.
Durant les 7 heures d’impression au total, le filament n’a pas eu le temps de reprendre de l’humidité, mais nous sommes en hiver, l’hygrométrie chez moi est de 40% ce qui est faible. Si vous faites de longues impressions dans un environnement « normal » à 60% d’hygrométrie, vous serez peut-être contraints de sécher le filament pendant l’impression en installant la bobine dans un sécheur prévu à cet effet.

Je procède au lissage d’une des pièces avec de l’alcool isopropylique (IPA).
Je trempe la pièce 30 secondes dans un bocal d’IPA, puis je la laisse sécher environ 25 minutes ; je répète l’opération 8 fois, et je laisse la pièce sécher une nuit entière.
Remarque importante : la méthode que j’ai utilisée, le trempage dans l’IPA liquide, nécessite que la pièce ait un fond percé ou soit « traversante » de manière à ne pas emprisonner d’air, ce qui n’est pas le cas des vases. Il est également nécessaire d’accrocher la pièce quelque part avec un fil de fer. Il sera difficile de tremper un vase puis de le retirer sans laisser de marques… une autre technique est de lisser les pièces en PVB avec de la vapeur d’IPA. Une recherche sur Google vous donnera les informations nécessaires.

La pièce est bien lisse au toucher, on voit les stries des couches internes par transparence. La pièce est un peu poisseuse mais pas collante. Je décide tout de même de la passer au déshydrateur en même temps que la bobine que je sèche avant de la ranger dans un sachet hermétique.

A titre de comparaison, j’imprime la même pièce en ABS violet en deux exemplaires, et je réalise un lissage à l’acétone sur une des deux.

De gauche à droite sur les photos :
-    Pièce en PVB brute
-    Pièce en PVB lissée
-    Pièce en ABS brute
-    Pièce en ABS lissée.
 

 

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Petite remarque au passage : je ne regrette pas le temps que j’ai passé pour améliorer mon imprimante. Ma « MK2s+ » ne me pose plus aucun problème d’adhésion, la pièce en ABS s’est imprimée sans soucis malgré la faible surface en contact avec le bed. Et je n’ai pas eu besoin de modifier le Live Z quand je suis passé de l’ABS au PVB. Les sécurités logicielles et matérielles ainsi que l’alarme externe m’ont permis de faire autre chose l’esprit tranquille pendant que mon imprimante imprimait les pièces. J’ai gagné un vrai confort d’utilisation.

Je décide alors de passer aux choses sérieuses, en imprimant une pièce en mode spiral vase.

Dans ce mode, le slicer applique un traitement particulier : seule le fond et les faces latérales d’un volume en STL sont imprimés. Il n’y a aucun remplissage, et la face supérieure n’est pas imprimée ; le volume en STL est en quelque sorte creusé. Les faces latérales sont imprimées avec un unique périmètre en spirale, sans interruption ; l’imprimante suit le contour de la pièce en tournant sur le plan X/Y tout en montant doucement et de façon continue l’axe Z. La pièce obtenue est fine mais offre le meilleur rendu translucide voire transparent possible avec une imprimante 3D, sans aucune trace de « couture » qu’on trouve habituellement sur les pièces imprimées en 3D aux endroits où la buse s’arrête ou commence un périmètre.

Je le fais avec ma buse de 0,4mm, mais en augmentant la largeur d’extrusion (0,6 au lieu de 0,45)


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J’imprime la pièce en deux exemplaires en une seule fois, grâce à la fonction d’impression séquentielle de Prusa Slicer :

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En effet, par principe, en mode spiral vase, l’imprimante est contrainte d’imprimer une pièce en une seule fois, avec une seule spirale. La seule possibilité pour imprimer plusieurs pièces est de le faire de façon séquentielle, c’est-à-dire l’une après l’autre.

La fonction d’impression séquentielle ne se limite pas aux impressions en spiral vase ; elle est bien pratique, car elle permet de diminuer le temps d’impression de plusieurs objets, et aussi de diminuer le stringing. Seule contrainte : il faut que les dimensions des objets imprimés le permettent et qu’ils soient suffisamment espacés, on ne pourra pas remplir le bed au maximum comme on pourrait le faire avec une impression classique.

Je fais la même chose que pour la décoration de Noël, je lisse avec de l’IPA une des deux pièces.


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Voici le résultat ; sur les photos, la pièce non lissée à gauche, la pièce lissée à droite :

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D’autres photos, la pièce non lissée en haut, la pièce lissée en bas :

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La pièce lissée a une bonne transparence, mais on reste loin de la transparence d’une vitre, d’une plaque de plexiglass ou d’une feuille de plastique transparent.
L’effet est plus proche du verre « cathédrale », ce qui peut d’ailleurs être intéressant pour certains objets décoratifs.

Bonne nouvelle, la pièce lissée, bien que fine, ne s’est quasiment pas déformée, mais elle est devenue très souple.

A voir si demain, après séchage plus long, elle redevient plus rigide.

A titre de comparaison, l’acétone smoothing peut déformer des pièces imprimées en ABS, c’est un procédé plus difficile à maitriser. Après smoothing à l’acétone puis séchage, les pièces en ABS redeviennent rigides et deviennent même parfois cassantes au bout d’un certain temps. Il arrive que les pièces en ABS lissées à l’acétone se fissurent au bout de quelques semaines ou quelques mois. Une fois exposé à l’acétone, l’ABS a tendance à vouloir rétrécir, ce qui créé des tensions internes. 

Le PVB reste un matériau fragile : il ne résiste pas à la chaleur et il est sensible aux éléments chimiques (le fait qu’il puisse être lissé avec de l’alcool le démontre). De plus, pour avoir une bonne transparence (qui sera de toute façon imparfaite), il faut imprimer en mode vase (donc avec une seule paroi) et faire un lissage à l’IPA qui a pour effet de ramollir la pièce.
Une pièce en PVB lissée se sera jamais vraiment transparente et ne pourra être utilisée qu’à l’intérieur, en étant non soumise à des contraintes mécaniques, chimiques ou thermiques sévères.

 

Que dire pour conclure ?

 

Si vous avez besoin de transparence pour fabriquer les vitres d’un modèle réduit, ou les fenêtres d’une face avant d’appareil électronique, la meilleure chose à faire c’est d’utiliser des feuilles de plastique transparent ou des morceaux de plexiglass. Modélisez une pièce avec des encoches ou des rainures pour accueillir des morceaux de plexiglass ou de feuille plastique transparente. Une feuille plastique transparente peut être courbée pour adopter une forme développable (forme cylindrique, coniques, …). On peut aussi coller une pièce imprimée en 3D avec des orifices correspondant aux fenêtres sur une feuille de plastique transparente ou une plaque de plexiglass.

Si vous voulez fabriquer une pièce transparente non développable comme la verrière d’un cockpit de modèle réduit d’avion, utilisez votre imprimante 3D pour imprimer un moule qui servira à fabriquer votre cockpit avec le thermoformage d’une feuille plastique.

Il ne sert à rien de s’acharner à vouloir fabriquer quelque chose uniquement avec l’impression 3D. Il ne faut pas avoir « honte » d’utiliser une autre technique que l’impression 3D pour fabriquer un objet. Au contraire, les différentes techniques sont faites pour se compléter, des objets solides, beaux et utiles peuvent être construit en utilisant à la fois de l’impression 3D, des pièces en bois, des profilés du commerce en acier, … ce sera plus facile et moins cher.

Même si le niveau de transparence de votre pièce imprimée en PVB après lissage vous convient, le PVB est trop fragile pour être utilisé pour fabriquer des optiques de voiture, de modèles réduits radiocommandés ou d’éclairages extérieurs. Vous pourrez fabriquer des abas jours pour des lampes à condition qu’elles soient utilisées à l’intérieur et que les lampes ne chauffent pas trop ; attention certaines ampoules LED peuvent dégager une quantité non négligeable de calories. Bien sûr, il ne faudra surtout pas nettoyer vos pièces en PVB avec des solvants (méfiez-vous des produits pour faire le ménage qui peuvent être agressifs).

 

A quoi peut bien servir le PVB alors ?

 

Il faut oublier les pièces techniques mais pour des bibelots décoratifs ou des figurines c’est un matériau digne d’intérêt.

Il est facile à imprimer (pas besoin d’enceinte chauffée, aucun problème d’adhésion) et il est facile à lisser avec de l’IPA, sans les problèmes que l’acétone pose avec l’ABS. A moins de 25€ le kg le PVB reste abordable.

Seule contrainte, le PVB est très hygroscopique, il faudra impérativement s’équiper d’un bon sécheur de filament.

Les objets imprimés en 3D avec du PVB transparent ne seront jamais transparents comme une vitre - le PVB offrira au mieux un rendu verre cathédrale. De toute façon, l’impression 3D est une technique de fabrication qui ne permet pas d’obtenir une transparence parfaite, même avec des filaments spéciaux et de fastidieux post-traitements hors de prix. Ne vous faites pas avoir par les publicités qui montrent des objets soi-disant imprimés en 3D trop beaux pour être vrais !

Le PVB avec une couleur mate peut être lui aussi intéressant car la pièce après lissage sera lisse et brillante comme de la porcelaine ou du métal poli, sans laisser apparaitre la structure interne par transparence.

 

A bientôt !
 

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Posté(e)

Salut et merci pour ce retour d'expérience

Je vais peut-être faire quelques tests avec ce matériau pour des abat-jours de lampe 🤔

A+

JC

 

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Posté(e) (modifié)

Bonjour,

voici une série de photos où on voit mieux les détails :

De gauche à droite sur les photos :
-    Pièce en PVB brute
-    Pièce en PVB lissée à l'IPA par trempage (30 secondes de trempage + 25 minutes de séchage, 8 fois de suite)
-    Pièce en ABS brute
-    Pièce en ABS lissée aux vapeurs d'acétone

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De gauche à droite sur la photo :
-    Pièce en PVB brute
-    Pièce en PVB lissée à l'IPA par trempage (30 secondes de trempage + 25 minutes de séchage, 6 fois de suite)

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De haut à bas sur les photos :
-    Pièce en PVB brute
-    Pièce en PVB lissée à l'IPA par trempage (30 secondes de trempage + 25 minutes de séchage, 6 fois de suite)

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On voit que la pièce en PVB lissée présente des bulles.

Je vais tester une autre pièce en réduisant la durée de trempage.

 

Remarque importante : la pièce fine en PVB lissée imprimée en spiral vase (la dernière) est toujours très souple même après 24 heures de séchage supplémentaire.

 

A bientôt

Modifié (le) par electroremy
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Posté(e)

bonsoir, 
j'utilise le pvb  pour imprimer mes verrières de planeur.
Quelques remarques.
L'alcool à bruler standard remplace aisément l'isopropanol à un cout défiant toute concurrence.
La transparence, une fois les traitements effectués, est ,somme toute, plus qu'acceptable
Même si le pvb est moins résistant que les rhodoïds et consort il a un avantage un coup de spray d'alcool et les rayures disparaissent.
Pour moi le must pour les protos ou petites series
 

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  • J'aime 5
Posté(e)

D'abord bienvenue sur le forum @bertrand78990 🤝

 

il y a 17 minutes, bertrand78990 a dit :

Même si le pvb est moins résistant que les rhodoïds et consort il a un avantage un coup de spray d'alcool et les rayures disparaissent.

Alors ça c'est intéressant...

Car à part le verre, tous les matériaux plastiques transparents se rayent facilement...

C'est très difficile de maintenir en bon état des objets avec des vitres ou des capots en plexi 😥

Cette possibilité de "réparation" est un gros avantage pour le modélisme où les objets souffrent pendant leur utilisation.

 

Pour la pièce ci-dessous, le niveau de transparence est pas mal du tout, et en plus il n'y a pas de défaut visibles (ni bulles, ni couture, ni stries) c'est très bien d'avoir pu obtenir un tel résultat en impression 3D❤️ 🥇

Et au moins c'est une photo réelle pas comme celles des soi-disant objets imprimés en 3D que les revendeurs affichent 🤣

il y a 14 minutes, bertrand78990 a dit :

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Alors... il va falloir que tu nous donnes des détails - car beaucoup de gens ici voudrons obtenir ce résultat 😅

 

Donc :

- Quelle est ton imprimante ?

- Quel marque de filament as-tu utilisé ?

- Quelle est l'épaisseur de la pièce ?

- Quelle buse as-tu utilisé ? C'est imprimé en spiral vase ou bien de façon classique ?

 

Si c'est possible, partage ton fichier STL et le fichier "projet" de ton slicer ayant permis de générer le GCODE, ça pourra aider les autres personnes intéressées sur le forum

 

Et aussi :

- Comment as-tu fais le post traitement ? Quel matériel, les temps de trempe et de séchage, le nombre de cycles...

 

Enfin : quid de la rigidité ?

 

Pour le moment, le PVB ne m'a pas trop convaincu :

La transparence est moyenne et il faut que les objets derrière soient assez proches pour qu'ils soient à peu près visibles ; après je ne fais pas de modélisme, je fabrique des faces avant, un peu de signalétique et des vitrines, ce sont des applications où il faut quelque chose de transparent comme une vitre ; c'est une exigence trop sévère pour l'impression 3D.

- Surtout, je trouve que les pièces après lissage sont trop souples.

Ce problème de souplesse est dommage car ça va beaucoup me gêner pour les objets décoratifs que j'avais envie d'imprimer... à voir comment les pièces sont après plusieurs jours de séchage

En revanche, j'ai envie de tester le PVB opaque pour faire des pièces décoratives brillantes et lisses plus facilement qu'avec de l'ABS et de l'acétone.

 

A bientôt !

  • J'aime 1
Posté(e)

Salut,

Pour les bulles, crois-tu que le filament à suffisamment séché ?

Je remarque que les bulles forment un pattern "régulier". En plus il est graduel. La partie de la boite qui était au fond du bocal présente des bulles plus grosses que la partie du haut. Vu le sens d'impression, les plus grosses bulles se situent en fin d'impression, peut-être que la bobine a eu le temps de reprendre l'humidité, pire, ce sont les spires intérieures de la bobine donc moins séchées.

Peut-être garder la bobine dans le sécheur allumé pendant l'impression, et en imprimant plus lentement pour améliorer la régularité des couches, ou avec un flow un peu plus élevé pour essayer de compenser les bulles s'il s'agit de "trous" entre les couches.

  • J'aime 1
Posté(e) (modifié)
Le 23/12/2025 at 20:29, Kachidoki a dit :

Salut,

Pour les bulles, crois-tu que le filament à suffisamment séché ?

Je remarque que les bulles forment un pattern "régulier". En plus il est graduel. La partie de la boite qui était au fond du bocal présente des bulles plus grosses que la partie du haut. Vu le sens d'impression, les plus grosses bulles se situent en fin d'impression, peut-être que la bobine a eu le temps de reprendre l'humidité, pire, ce sont les spires intérieures de la bobine donc moins séchées.

Peut-être garder la bobine dans le sécheur allumé pendant l'impression, et en imprimant plus lentement pour améliorer la régularité des couches, ou avec un flow un peu plus élevé pour essayer de compenser les bulles s'il s'agit de "trous" entre les couches.

L'impression des deux pièces en spiral vase n'a duré qu'une heure et a consommé très peu de filament. De plus, j'avais repassé le filament au séchoir avant de les imprimer.

Le nombre et la taille des bulles dépend de la façon dont est réalisé le lissage à l'alcool isopropylique.

Sur la photo :

- en haut la pièce lissée avec 8 cycles de trempage pendant 30 secondes suivit de 25 minutes de séchage le 22 décembre

- en bas la pièce lissée avec 8 cycles de trempage pendant 15 secondes suivit de 25 minutes de séchage le 23 décembre ; il y a nettement moins de bulles et la transparence est meilleure :

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NB : cliquez sur l'image pour la voire en pleine taille on voit mieux les détails

 

S'il y a plus de bulles sur le côté droit des pièces, c'est parce que cette partie s'est retrouvée en bas lors du séchage (l'attache est à gauche sur les photos), elle est donc exposée plus longtemps à l'IPA qui goutte après le trempage

 

Un trempage plus court peut donner de meilleurs résultats.

On peut aussi tester d'autres techniques, comme :

- vaporiser l'IPA sur la pièce avec un pulvérisateur fin (de type "parfumerie")

- ou lisser la pièce aux vapeurs d'IPA

 

Un article du blog de Prusa résume les différentes méthodes :

https://blog.prusa3d.com/fr/prusament-pvb-notre-nouveau-filament-transparent-concu-pour-un-lissage-chimique-facile_43066/

Citation
  1. Station de lissage (Polymaker Polysher) Une station de lissage automatique est le moyen le plus sûr et le plus rapide pour obtenir une surface lisse et brillante sur vos impressions. Mettez simplement votre modèle dedans pendant 35-40 minutes puis laissez-le sécher pendant deux heures. Le prix élevé de ces stations est leur principal désavantage.
  2. 15-30 minutes de lavage dans un bain d’IPA Le fait d’immerger un objet imprimé 3D en PVB dans l’IPA permer d’obtenir une surface parfaitement lisse. Néanmoins, cette méthode présente plusieurs désavantages qu’il vous faut prendre en considération : Souvent l’impression flotte (cela dépend du remplissage ainsi que d’autres facteurs) et la surface devient un peu molle et « gluante ». Cela signifie qu’il est difficile de retirer le modèle du bain sans abimer la surface lisse. Par ailleurs, le modèle met longtemps à sécher complètement. Le bain en lui-même prend 15-30 minutes et le séchage prend plusieurs jours.
  3. Immersion dans l’IPA pendant une courte durée Vous pouvez également obtenir une surface avec une belle finition en procédant par courtes immersions consécutives. Les désavantages sont les mêmes que pour une exposition plus longue, néanmoins l’immersion du modèle dans l’IPA pendant une durée brève ne fait fondre que la surface, tandis que l’intérieur reste solide. Immergez simplement le modèle dans un bain d’IPA pendant 30 secondes, retirez-le puis laissez-le sécher pendant au moins 15 minutes. Répétez ce processus cinq fois ou plus pour avoir de bons résultats.
  4. Lissage aux vapeur d’IPA Nous vous avons montré cette méthode dans notre article plus ancien. Son principal avantage est la faible consommation d’IPA et une manipulation plus facile du solvant ainsi que du modèle. Mais vous devez garder à l’esprit que le lissage de la surface peut être inégal sans une bonne circulation de l’air dans le caisson et le processus dure en général assez longtemps (entre une douzaine de minutes et quelques heures). Le processus est assez simple : versez une petite quantité d’IPA dans le caisson de lissage, positionnez le modèle sur une plateforme en métal à l’ntérieur et attendez. Vérifiez le modèle régulièrement pour voir s’il n’a pas trop fondu. Gardez le caisson au chaud et assurez-vous de la bonne circulation de l’air à l’intérieur afin d’obtenir le meilleur résultat possible. Si vous n’avez pas de boite adéquate à disposition et que vous avez besoin de lisser de petits modèles, vous pouvez opter pour la méthode improvisée en utilisant du matériel de cuisine. Prenez un cylindre en verre, mettez une serviette imbibée d’IPA au fond et calez-la bien. L’impression d’un gadget en filament flexible peut aider. Il servira de couvercle à votre caisson de lissage. Le fond est constitué d’un plateau rempli d’eau et d’une plateforme surélevée en métal au milieu. Posez le modèle sur la plateforme surélevée et mettez le verre dessus (le fond vers le haut). Laissez agir pendant 2-3 heures, mais n’oubliez pas de venir vérifier régulièrement.
  5. Pulvériser de l’IPA directement sur la surface Il s’agit fondamentalement de la même méthode que celle utilisée dans le Polymaker Polysher. Le principal avantage est la faible consommation d’IPA, le désavantage étant que l’application d’IPA en quatité plus ou moins importante peut générer une finition de surface inégale. L’application d’IPA et le séchage (au moins 10 minutes) doit être répété au moins cinq fois.
  6. Utiliser un pinceau ordinaire Il s’agit clairement de la méthode la plus simple à utiliser. Néanmoins, elle présente trois principaux désavantages : L’uilisation du pinceau prend beaucoup de temps, le pinceau peut laisser des traces à la surface, et une mauvaise application peut même laisser des poils sur le modèle. Si vous choisissez cette méthode, appliquez l’IPA à la surface du modèle, puis laissez le modèle sécher pendant au moins 30 minutes. Répétez si nécessaire.

Trucs et astuces pour réussir votre lissage

  • Utilisez au moins de l’IPA 70%. Des solvants davantage dilués peuvent ne pas avoir assez d’effet.
  • Les impressions doivent être posées sur une plateforme non-adhésive (papier aluminium, plaque en métal, etc…). D’autres matériaux peuvent adhérer à la surface de façon excessive (le papier par exemple).
  • Le temps de séchage long nécessite de faire pivoter l’objet régulièrement. Dans certains cas, le modèle peut rester mou pendant longtemps, être collant en surface ou se déformer du fait de zones non-ventilées.
  • Un séchage trop rapide ou trop lent peut générer la création de bulles d’air dans l’impression. La meilleure option est de faire sécher à température ambiante et de faire pivoter l’objet régulièrement.
  • Une exposition prolongée génère une déformation, une disparition des détails et des temps de séchage plus long (une semaine ou plus).
  • Le PVB dissous par l’IPA ne doit pas entrer en contact avec de l’eau. Attendez au moins 3 jours avant de laver le modèle. L’eau laisse des traces blanches sur la surface dissoute (molle) et dans certains cas cela peut rompre la structure interne. Le PVB dissous peut aussi laisser des traces blanches sur le caisson de lissage s’il est lavé avec de l’eau.

Conservez le filament au sec

Le PBV absorbe très facilement l’humidité. Remettez toujours la bobine dans son sac avec le gel de silice ou faites-le sécher pendant 4 heures à 65 °C avant d’imprimer !

 

S'agissant du séchage, on trouve des informations contradictoires sur Internet... 65°C est une température très élevées pour le PVB, je me suis contenté de 50°C pendant 8 heures.

 

Nous sommes le 30 décembre, donc 7 jours après le lissage des deux pièces.

Les pièces ne présentent plus aucune odeur perceptible même si on les poses debout sur une table (ouverture sur la table) et qu'on renifle l'intérieur ensuite

Révélation

Vous apprécierez la méthodologie de cette mesure "pifométrique"...

... à tous les sens du terme 🤣

Elles sont un peu moins souples, mais beaucoup plus souples qu'avant le lissage.

Les pièces, pourtant très fines, ne présentent quasiment aucune déformation (avec de l'ABS lissé à l'acétone elle auraient été très déformées)

 

A voir comment évolue la souplesse à long terme.

 

Peut être que @bertrand78990 peut nous en dire plus 😉

Modifié (le) par electroremy
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