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Bambu Lab P2S Combo, le test avec AMS 2 Pro

Avec la P2S, Bambu Lab a grandement fait évoluer son imprimante 3D CoreXY fermée P1S, version plus abordable de la X1C. Dans ce test de la Bambu Lab P2S, ici en version Combo avec un AMS 2 Pro, nous allons voir les améliorations qui ont été apportées, piochées sur le haut de gamme H2S qui est sorti quelques semaines auparavant.

J’ai également créé un sujet sur le forum “Découverte et test de la Bambu Lab P2S” où je relate toutes mes remarques sur cette imprimante. Je vous dirai si la P2S est bien la digne héritière de la P1S et si elle fait monter d’un bon en avant les performances de l’entrée de gamme CoreXY de la marque.

Fiche technique de la Bambu Lab P2S

TechnologieFDM
StructureCore XY en caisson fermé acier et plastique
Volume maximal d’impression256 x 256 x 256 mm
Température maxi du lit110°C
Type d’extrudeurDirect Drive dual gear
Buse Acier trempé de 0.4 mm
Température maximale de la buse300°C
Vitesse maximale d’impression600 mm/s
Accélération maxi 20 000 mm/s²
Débit maxi 40 mm3/s
CalibrationEntièrement automatique
Compatibilité multi-filamentsJusqu’à 16 bobines (4 x AMS)
ConnectivitéUSB-C ; WiFi 2.4 GHz et 5 GHz
Dimensions49.2 x 40.6 x 47.8 cm
Poids15 kg
ConcurrenceCreality K2 Combo, Anycubic Kobra S1 Combo

Filaments pris en charge : PLA, PETG, TPU, ABS, ASA, PET, PA, PC, PVA, PLA-CF, PETG-CF, ABS-GF, ASA-CF, PA6-CF, PA6-GF, PAHT-CF, PPA-CF et PET-CF.

La P2S délaisse son coloris noir pour un gris métallique. Lebandeau avant et les cotés sont en plastique, l’arrière est en métal.

L'imprimante Bambu Lab P2S sur notre comparateur

Fiche technique de l’AMS 2 Pro

Dimension 37.2 x 28 x 22.6 cm
Poids2.5 kg
ChâssisABS et PC
Entrées des filamentsCéramique
Bobines supportées Largeur de 50 à 68 mm
Diamètre de 197 à 202 mm
Température de séchageMaxi 65°C

Filaments pris en charge : PLA, PETG, ABS, ASA, PET, PA, PC, PVA (séché), BVOH (séché), PP, POM, HIPS, Bambu PLA-CF/PAHT-CF/PETG-CF/Support pour PLA/PETG et TPU pour AMS.

Filaments non pris en charge : TPE, TPU générique, PVA (humide), BVOH (humide), Bambu PET-CF/TPU 95A et autres filaments qui contiennent de la fibre de carbone ou de la fibre de verre.

L'AMS 2 Pro sur notre comparateur

Déballage

En premier lieu, j’ai été surpris par l’emballage. Un gros cadre en polystyrène au dessus, deux bandes de polystyrène en dessous, un sac et un plastique à grosses bulles autour de la P2S, un doublage de carton, le carton extérieur bien épais et c’est tout. Au début, j’ai trouvé ça léger par rapport à d’autres emballages d’imprimantes 3D et en y réfléchissant, c’est très bien pensé : c’est léger, solide et particulièrement efficace, la machine est très bien calée et bien protégée.

J’ai également été interpelé par le nombre de morceaux de mousse de protection à l’intérieur de la machine, il y en a partout. D’accord, il y a l’AMS 2 Pro mais tout est bien calé, rien ne bouge et tout est à sa place. J’imagine le casse tête si un jour je voulais remettre tout ça dans le carton.

Pour extraire la P2S de son emballage, il est conseillé dans le manuel de sortir la machine par le haut en utilisant le sac qui la protège mais en raison du poids de l’engin (15 kg) j’ai préféré utiliser la méthode “retraité” qui consiste à coucher le carton sur le coté, tirer la machine et de la redresser ensuite.

Une fois la machine sortie de son sac, on constate que la vitre du dessus et la porte sont protégées par des plastiques et le tout est fixé par des rubans adhésifs armés.

Après avoir retiré les morceaux de mousse sur le haut de la P2S, il va falloir enlever les deux vis entourées de rouge pour pouvoir sortir l’AMS 2 Pro par le haut de la machine. Encore quelques morceaux de mousse à sortir, trois vis à dévisser pour libérer le berceau qui soutient l’AMS, couper les trois colliers qui maintiennent l’axe X et la tête d’impression, les plastiques rouges qui empêchent les tiges hélicoïdales de bouger et enfin, une vis au fond de l’imprimante qui bloque le lit pendant le transport.

Une fois toutes les cales en mousse enlevées, il en restera encore une sous le lit chauffant. Il ne faut pas essayer de tirer dessus car on pourra facilement l’enlever à la mise en route de la machine, quand le plateau remontera automatiquement pour faire le Z offset.

Pour l’AMS 2 Pro, un simple morceau de mousse à enlever au-dessus des extrudeurs, des films plastiques qui protègent le plastique du couvercle et c’est terminé.

Les deux cartons fournis avec la P2S contiennent :

Dans le carton allongé :

  • Le câble d’alimentation
  • Le câble reliant l’AMS 2Pro à la P2S
  • Trois morceaux de tube PTFE
  • L’écran de 5 pouces
  • Le support externe de bobine

Dans le carton des accessoires :

  • Deux clés Allen
  • Une aiguille pour déboucher les buses
  • Deux tubes de graisse de 3 grammes
  • Une lame de coupe filament
  • Une lame de racloir
  • Un caoutchouc nettoyeur de buse
  • Un capuchon de remplacement pour la tète chauffante

Quatre petites remarques qui ne sont pas vraiment des critiques mais plutôt des constatations :

  • La P2S n’est accompagnée d’aucun filament, sur la A1 j’avais reçu un échantillon de 10 mètres pour faire au moins le Benchy.
  • Dans le carton d’accessoires, il y a un emplacement pour une buse de rechange mais il y a juste à la place un capuchon de remplacement en silicone pour la tète chauffante.
  • 6 grammes de graisse, c’est vraiment pour faire le premier graissage et encore, il faut y aller à l’économie.
  • Le guide de démarrage fourni est en anglais, sans traduction dans d’autres langues.

Montage de la P2S et de son AMS 2 Pro

Le montage se fait plus rapidement que le déballage et il se fait très facilement en suivant le guide de démarrage. Pas besoin d’être bricoleur, c’est faisable par tout un chacun.

  • Brancher l’écran et le clipser sur le châssis.
  • Monter le support de bobine externe : il suffit juste de le glisser sur le support déjà présent à l’arrière de l’imprimante, à savoir qu’il peut être placé plus bas ou sur la droite de l’imprimante en déplaçant ce support.
  • Brancher le tube PTFE qui part du buffer jusqu’au support de bobine externe.
  • Brancher le tube PTFE qui sort du buffer jusqu’à la machine.
  • Brancher le tube PTFE de l’AMS vers le buffer.
  • Brancher le câble entre l’AMS et le buffer.
  • Retirer les sachets contenant le dessiccant et les remettre à la même place.

Vidéo officiel du déballage et du montage de la Bambu Lab P2S qui illustre mes propos.

Mise en route de la Bambu Lab P2S

Une fois le montage terminé et les branchements effectués, il est temps de mettre la P2S en marche. Petite déception car le bouton on/off est derrière la machine… Il serait temps que les constructeurs d’imprimantes 3D comprennent que tout le monde n’a pas un emplacement avec un accès facile sur l’arrière des machines. Autant je comprends que le câble d’alimentation soit branché sur l’arrière, autant je ne comprends pas ce bouton inaccessible dès lors que l’imprimante est volumineuse ou calée dans un coin.

Voilà la P2S est en route et c’est le silence, à peine une petite vibration et le bruit de l’AMS qui s’initialise.

Il faut ensuite entrer quelques renseignements sur l’écran :

  • Sélection de la langue (le français est disponible).
  • Le continent / la région du monde.
  • Connecter la machine au WiFi.
  • Connecter la machine à votre compte MakerWorld via l’application Bambu Handy.

Il est possible qu’à ce moment là, la P2S vous propose de faire une mise à jour des firmwares (P2S, AMS et buffer), il est préférable de le faire maintenant pour profiter des derniers updates et corrections de bugs.

Pour simple rappel, les firmwares de Bambu Lab sont des logiciels propriétaires et fermés, non modifiables, et l’accès à la machine ne peut se faire que via un trancheur ou l’application mobile dédiée. L’accès avec un navigateur internet (Mainsail, Fluidd) n’est pas possible comme avec Klipper.

On passe maintenant à la calibration de la machine. Tout est automatique, ça va durer une petite trentaine de minutes en plusieurs phases :

  • Le plateau remonte et va faire le Z 0, c’est à ce moment là que l’on peut enlever la plaque de mousse qui se trouve encore au fond du caisson
  • Nivellement à froid du lit
  • Atténuation des bruits moteur (16 min)
  • Compensation de vibration (4 min)
  • Nivellement à chaud du lit (6 min)

Voilà, c’est terminé, vous allez pouvoir commencer à imprimer, par exemple un des fichiers stockés dans la mémoire de la P2S. Ceux-ci sont déjà tranchés et prêts à être imprimés. Si vous voulez enregistrer des vidéo timelapse es impressions, il faudra insérer une clé USB (non fournie) dans le port disponible à cet effet, sur le dessus de l’imprimante.

A savoir, les imprimantes 3D FDM récentes mettent un peu de temps de préparation avant que l’impression ne démarre et la Bambu Lab P2S n’échappe pas à cette règle. Entre la chauffe du lit et de la tête d’impression, le retour au Home, le nivellement, la purge du filament, la calibration du débit et le nettoyage de la buse, il va se passer 6 à 7 minutes, c’est long mais ça vaut le coup d’attendre vu le bon résultat des impressions.

Un peu de technique

Le châssis

Ce n’est pas un châssis moulé ou usiné en acier ou en aluminium comme sur d’autres imprimantes Core XY que j’ai déjà testées, celui de la Bambu Lab P2S est en acier et peut paraitre “léger”. En effet, ce sont principalement des cornières de 1.4 mm d’épaisseur qui sont soudées ou vissées entre elles… Vous me direz comment cette imprimante peut elle, avec un châssis si peu épais, être rigide et supporter les mouvements rapides, les secousses et les vibrations sans se déformer ? C’est pourtant un système déjà éprouvé sur les séries P1 et X1. Autre avantage, un poids de 15 kilos qui chez d’autres constructeurs est plutôt de 18 à 20 kilos pour une taille équivalente.

Il y a pour moi trois astuces que Bambu Lab a très bien su étudier et mis en œuvre. D’abord, le montage des cornières et leurs emplacements donne de la rigidité : le châssis en acier repose sur une embase en plastique de 3 mm d’épaisseur, des cornières forment tout le haut de l’imprimante et entre les deux, quatre cornières qui servent de montants sur toute la hauteur de la machine. Il y a également, sauf sur le devant, trois cornières horizontales aux trois quarts de l’imprimante qui servent à rigidifier le châssis.

Les carters en plastiques de 2 mm des cotés droit et gauche sont vissés sur le châssis apportent de la rigidité supplémentaire, ainsi que le carter arrière en acier. C’est l’ensemble de ces éléments qui donnent la rigidité alors que chaque élément pris indépendamment semble fragile et flexible.

Les pieds très souples qui absorbent les vibrations : si les pieds étaient en caoutchouc rigide, la machine resterait fixe sur son support lors de secousses ou de vibrations mais “l’onde de choc” se répercuterait dans la machine et pourrait en quelque sorte tordre le châssis et détériorer l’impression en cours. Les pieds souples permettent d’absorber l’onde de choc et ce n’est pas sur le châssis que les secousses vont se répercuter mais sur l’ensemble de la machine. La P2S bouge beaucoup mais comme c’est l’ensemble de la machine qui bouge, cela n’a pas d’incidence sur les impressions. Autre avantage de ces pieds souples, les vibrations de la machine ne se répercutent pas sur le meuble sur lequel est posée la P2S.

Le guidage

Le guidage est assuré sur tous les axes par des tiges lisses de 8 mm et des roulements linéaires, contrairement à la série P1 et X1 qui ont des tiges en carbone sur l’axe X. Bambu Lab a trouvé comme prétexte que les tiges lisses étaient plus facile à nettoyer que les tiges en carbone, c’est sûrement vrai mais pour ma part, je pense plutôt à une question d’économie tout en conservant une qualité d’impression optimale.

L’électronique

Quand je teste une imprimante, je n’hésite d’habitude pas à démonter quelques carters ou la tête d’impression pour vous monter les cartes électronique. Je n’ai pas osé démonter cette P2S (ça viendra peut être un jour) mais cette vidéo montre tout et je vais quand même vous partager les quatre cartes qui composent l’électronique de cette machine. Oui vous avez bien lu, il y a bien quatre cartes dans la P2S :

  • La carte mère ou carte MC : sous la pâte thermique se trouvent les drivers, le processeur est quant à lui soudé sur l’autre face de la carte.
  • La carte AP ou Application Processor Main Board ; elle se trouve en haut à gauche de la P2S et comporte de nombreuses prises pour le contacteur de porte, la camera, l’écran, la sonde de température de l’enceinte, l’antenne Wi-Fi, l’éclairage LED et le connecteur USB.
  • La carte AC ou Alternating Current : elle pilote le lit chauffant en 220 V.
  • La carte TH et sa carte d’interface d’extrusion : elle se situe dans la tête d’impression et gèrent la totalité des fonctions de la tête d’impression.

Pour terminer, l’alimentation, qui fonctionne en 110 V ou 240 V automatiquement, est de 4.5 A. Elle n’est pas très puissante mais je vous rappelle que le lit chauffant est directement alimenté en 220 V.

Le lit chauffant

Comme dit plus haut, le lit est alimenté en 220 V et est équipé de capteurs de pression qui permettent le réglage automatique du Z zéro, du Z offset et du nivellement. Il est surmonté d’origine d’un plateau magnétique double face en PEI texturé. Les plateaux de 256 x 256 mm des autres séries de la marque (A1, P1 et X1) peuvent être utilisés sur la P2S mais ne seront pas automatiquement reconnu via leur code QR, il faudra les sélectionner manuellement dans le logiciel.

La tête d’impression

Très bonne surprise sur cette P2S, Bambu Lab a installé la tête d’impression de la H2S avec l’avantage du système de changement rapide de buse (30 secondes) que l’on avait déjà vu sur les A1, A1 mini et sur la série H2.

Autre bonne surprise, cette tête embarque également un détecteur à courant de Foucault qui va permettre une gestion automatique du débit d’impression à la volée selon les filaments utilisés. Ce système est aussi hérité des séries A1 et H2.

Cette gestion automatique de débit fonctionne aussi bien que sur les A1 mini et A1 que j’ai et cela pour tout filament que ça soit de Bambu Lab ou d’autres marques.

On peut noter également que la tête d’impression est équipée de l’extrudeur DynaSence dual gear en acier trempé et du tout nouveau système d’extrusion servo PMSM (développée en interne par Bambu Lab) qui fourni jusqu’à 8,5 kg de force d’extrusion, soit 70% de force d’extrusion supplémentaire par rapport à la P1S, ce qui permet un haut débit et une haute précision d’extrusion.

L’écran

La Bambu Lab P2S est équipé d’un écran tactile de 5 pouces, lui aussi hérité des H2S / H2D / H2C. Il est très réactif et orientable de haut en bas, c’est un réel plus par rapport à l’écran trop basique de la P1S. Je n’ai d’ailleurs jamais compris pourquoi ils avaient mis un tel écran sur une machine de cette qualité, quand même les A1 proposaient mieux.

Les menus de cet écran en façade sont intuitifs et relativement complets. On peut néanmoins regretter l’absence d’indications plus techniques que l’on a sur les machines équipées d’un Klipper d’origine, Bambu Lab a pris le parti de faire au plus simple, est-ce un mal ? Le principal est le résultat des impressions, pas forcément de savoir à quelle vitesse elle imprime et ajuster cette vitesse.

Parmi toutes les fonctions présentes dans les menus, une a particulièrement retenu mon attention. Lorsqu’une impression sur plateau partagé échouait (pièce décollée) sur les A1, P1 ou X1, l’écran de l’imprimante ne permettait pas d’arrêter sélectivement la pièce problématique. Cette action nécessitait l’utilisation d’un outil externe, à savoir l’application Bambu Handy ou le logiciel ordinateur Bambu Studio, pour isoler la pièce et poursuivre le reste de l’impression. Il est maintenant possible de faire de même depuis l’écran en façade de la P2S.

L’Active Airflow et la filtration de l’air

Sous ce nom se cache le nouveau système de régulation de température. Ce n’est pas un chauffage actif mais un système composé d’un ventilateur haut débit et de deux volets qui vont permettre le refroidissement de la chambre pour des filaments du genre PLA, en prenant l’air frais de l’extérieur par une grille d’aération située sous la machine. Le réchauffement lui prend l’air chaud de l’intérieur de la chambre et le recycle en circuit fermé pour pouvoir imprimer de l’ABS, de l’ASA et des filaments plus techniques.

D’après la documentations de Bambu Lab, ce système permet de monter la température de la chambre jusqu’à 50°C. Personnellement, après 1 heure d’impression de PC avec le lit à 100°C j’ai réussi à monter à 55°C.

Pour ceux qui suivent, j’ai parlé d’une grille d’aération sous la machine et sur l’une des photos ci-dessus, on peut en distinguer deux… La deuxième est bouchée par un cache mais je me pose alors une question: pourquoi ? Surtout que sur le carter de gauche, il y a les empreintes pour visser quelque chose… Il se murmure une hypothèse sur les réseaux sociaux, peut-être un futur chauffage actif mais pour l’instant pas d’information officielle à ce sujet. Par contre, j’ai trouvé ce ventilateur additionnel qui se visse sur le carter de gauche mais qui ne prend pas l’air à l’extérieur. Il y a également sur le Wiki son montage, il ressemble comme deux goutes d’eau à celui des séries X1 et P1 mais il est un peu plus cher à l’achat.

bambu lab P2S active airflow


La filtration de l’air est assurée par un gros filtre à charbon. Je n’ai pas d’appareil pour tester son efficacité mais lors d’impression d’ABS et d’ASA l’odeur dans la pièce n’est pas trop forte. Par contre, l’odeur est très forte à l’intérieur si on ouvre la porte de l’imprimante, ce qui est logique car en mode “chauffage” le ventilateur aspire l’air de la chambre à travers le filtre à charbon, le rejette dans la chambre et ainsi de suite, l’air n’étant pas rejeté à l’extérieur.

On peut regretter l’absence de filtre HEPA pour retenir les nanoparticules et il est à noter que la P2S n’a pas de ventilateur d’extraction d’air.

La caméra et l’éclairage

La camera est de résolution Full HD ou 1920 x 1080 pixels. Enfin une caméra qui donne de très bons résultats en lecture directe ou en timelapses. C’est net et fluide. J’avais franchement été déçu par les caméras des modèles A1 et A1 mini mais la P2S fait même mieux que la P1S qui avait une caméra d’une résolution de 1280 x 720 pixels.

Voici un timelapse pour vous faire une idée de la qualité.

L’éclairage LED a lui aussi été amélioré par rapport à la P1S. Il a en plus été bien positionné par rapport à la caméra, pas de surexposition comme sur de nombreuses autres imprimantes.

La détection d’erreurs assistée par IA

Voici mes tests pour mettre à l’épreuve l’intelligence artificielle utilisée par Bambu Lab :

  • Détection d’objet laissé sur le plateau d’impression : OK, la machine s’est mise en pause et a affiché une notification.
  • Détection de spaghetti : même après avoir réglé la détection au plus haut niveau et après quatre essais, l’IA n’a rien mais détecté par contre elle a fait deux fausses alertes lors d’impression en TPU.
  • Détection de la plaque d’impression : OK, j’ai essayé une plaque Cryogrip Pro Glacier qui n’a pas le petit code QR comme sur les plaques Bambu Lab, la P2S s’est mise en pause et a affiché une notification.
  • Détection d’un trop plein de filament dans la goulotte à déchet : OK, après avoir imprimé du TPU, celui-ci est resté coincé dans le système de purge, la machine s’est mise en pause et a affiché une notification.

Le Buffer

Dans sa version Combo avec l’AMS 2 Pro la P2S est équipé d’un buffer amélioré par rapport à celui de P1S qui ne comportait qu’une entrée et obligeait de retirer le tube PTFE venant de l’AMS pour brancher celui venant de la bobine extérieur, celui de la P2S a deux entrées permettant ainsi de laisser les deux tubes branchés en permanence, cette deuxième entrée peut également servir pour brancher un deuxième AMS ou un AMS HT sans passer par un hub supplémentaire.

Bambu Lab AMS 2 Pro

C’est la deuxième version de l’AMS et comme son ainé il peut contenir quatre bobines d’un kilo chacune. Il comporte des détecteurs RFID pour reconnaitre le type de matériaux et la couleur des filaments Bambu. Il est également capable de détecter la quantité de filament restante.

L’AMS 2 Pro comporte des inserts en céramique pour guider les filaments et la plus grande différence avec l’AMS première version est qu’il fait également séchage jusqu’à 65°C avec rotation des bobines. Mais, mais pour ce faire, l’imprimante doit être allumée et ne pas imprimer…

En version Combo, l’AMS 2 Pro est alimenté par l’imprimante et on peut donc comprendre que sécher et imprimer en même temps peut sans doute trop tirer sur l’alimentation de l’imprimante mais même en achetant l’alimentation externe à l’AMS 2 Pro, il n’est toujours pas possible de faire les deux à la fois. IL n’est pas non plus possible de demander un séchage et éteindre l’imprimante. J’espère qu’une mise à jour de firmware pourra permettre l’impression et le séchage simultanés.

On remarquera aussi, par rapport à l’AMS première génération, que l’envoi de filament vers la tête de l’imprimante et le rembobinage est nettement plus rapide. On ne gagne pas beaucoup de temps à chaque changement mais ça doit se sentir lorsqu’il y a de nombreux changements de filaments.

Aussi, Bambu Lab propose l’AMS HT qui peut chauffer jusqu’à 85°C et qui, combiné avec un AMS 2 Pro, permet d’imprimer avec cinq couleurs. Autre avantage, il sera possible en même temps d’imprimer avec l’AMS 2 Pro et de sécher avec l’AMS HT, ou inversement.

Niveau sonore et consommation électrique

La Bambu Lab P2S est relativement silencieuse. Elle n’émet aucun bruit en position d’attente (idle) et on mesure entre 40 et 50 dB avec des pointes à 60 dB lors des déplacements rapides durant une impression. On peut diminuer ce bruit en descendant la vitesse de déplacement dans le trancheur ou en sélectionnant le mode silencieux à l’écran.

Je ne peux pas dire si la P2S est plus bruyante que la P1S mais elle est un peu plus bruyante que la A1 que je possède encore.

Lorsque la P2 S est en pleine chauffe (buse et lit chauffant), on est sur une consommation de 1200 W. Elle régule entre 130 et 150 W en impression et environ 12 W au repos. Les 1200 W peuvent faire peur mais comme le lit et la buse chauffent rapidement, la durée à pleine puissance est très limitée. Pour se faire une idée de la rapidité de chauffe : dans une pièce à 19°C, le lit monte à 60°C en trente secondes et à 90°C en une minute, quand la buse atteint 220°C en quarante-cinq secondes.

Comparer les prix de la Bambu Lab P2S

Impressions de test (PLA)

Lorsque je fais un test, je fais le choix de ne modifier aucun réglage dans le trancheur et sur la machine à part l’ajout de bordures sur certains modèles. Je me mets à la place de l’utilisateur qui vient d’acheter sa première imprimante ou de celui qui veut imprimer sans se prendre la tête, avec les profils et recommandations par défaut du constructeur.

Écosystème Bambu Lab

C’est pour ma part l’écosystème le plus performant à l’heure actuelle. Il est composé du trancheur Bambu Studio, de l’application Bambu Handy et de la bibliothèque de modèles MakerWorld.

Bambu Studio sur ordinateur

C’est le logiciel développé qui permet le tranchage des pièces avant impression. A l’heure ou j’écris ce test, Bambu Studio est actuellement le seul slicer qui propose un profil pour la P2S, Orca Slicer ne l’a pour l’instant pas intégrée, pas plus que pour les machines de la série H2 d’ailleurs.

Les profils pour les filaments Bambu Lab sont vraiment bien optimisés et même pour les filaments d’autres marques, j’ai utilisé les mêmes profils excepté pour l’ABS et l’ASA d’ArianePlast pour lesquels j’ai dû utiliser les profils “Generic” pour avoir un meilleur résultat.

bambu lab P2S bambu studio

La surveillance à distance et la gestion de la P2S se fait via Bambu Studio sur Windows, Mac et Linux.

bambu lab P2S bambu studio peripherique

Application mobile Bambu Handy

L’application mobile Bambu Handy (Android et iOS / iPhone) est vraiment pratique et très complète. Elle permet non seulement de lancer des impressions en sélectionnant les modèles depuis MakerWorld, mais elle permet aussi de suivre les impressions à distance tout en pouvant modifier les réglages.

Bibliothèque en ligne MakerWorld

Enfin, MakerWorld est la bibliothèque en ligne de Bambu Lab avec actuellement la plus grosse base de modèles 3D. De nombreuses marques ont elles aussi créé leur propre bibliothèque mais sans arriver au niveau de MakerWorld. De nombreuses rubriques sont disponibles pour sélectionner un modèle, l’ouvrir dans Bambu Studio ou Bambu Handy et l’envoyer directement à l’impression. Je recommande quand même de vérifier les réglages proposés, certains profils peuvent comporter des erreurs ou sont complètement farfelus. Les commentaires peuvent aussi aider à imprimer au mieux.

MakerWolrd a une rubrique MakerLab avec divers aides à la création : figurine à partir d’une photo, panneau personnalisé, lithophanie, HueForge depuis une image, etc.

bambu lab P2S makerworld

D’autres impressions en PLA

  • Totem renard en PLA Liège ArianePlast
  • Pot à fleurs en PLA matte Bambu Lab
  • Logo Lesimprimantes3D.fr deux couleurs en PLA Eco ArianePlast et PLA Bambu Lab

Impressions en PETG

Impressions en TPU

Impressions en ABS

Impressions en Polycarbonate

Mes impressions sur ces impressions

J’en suis à ma troisième imprimante Core XY (Elegoo Centauri Carbon et Two Trees SK1), les deux première avaient déjà été très plaisantes à utiliser et les résultats étaient très bons mais avec la Bambu Lab P2S, le niveau monte encore d’un cran. Les impressions sont d’excellente qualité et je me suis régalé avec cette machine. Les seuls échecs d’impression étaient de ma faute et un seul filament m’a donné du fil à retordre, le Polycarbonate (ou PC). J’ai à chaque fois eu du warping avec un lit à 100°C et une température de chambre à 50°C, j’ai finalement réussi l’impression du Crochet en S avec de la colle Magigoo PC spécial Polycarbonate sur une plaque Bambu Lab Engineering Plate.

Le TPU “classique” a une procédure particulière, sans l’AMS 2 Pro mais en extrusion directe. J’ia personnellement utilisé le support de bobine externe et un tube PTFE directement raccordé à la tête d’impression en enlevant la vitre du dessus.

En multi couleurs, l’AMS 2 Pro fait des merveilles mais on peut toujours regretter la quantité de filament qui est purgée et gaspillée, inhérente à cette technologie.

Améliorations et upgrades

Sur chaque imprimante que j’ai déjà pu avoir dans les mains, j’ai toujours trouvé quelque chose à améliorer ou à modifier mais dans le cadre de ce test de la Bambu Lab P2S, je ne trouve rien qui me semble intéressant ou indispensable pour améliorer l’ergonomie ou corriger un défaut, après 120 heures d’impression au jour de la publication de ce test.

La seule chose que j’ai imprimée est un support pour l’AMS 2 Pro car par manque de place au dessus de la P2S, j’ai mis l’AMS à coté et ce “rehausseur” m’a permis d’utiliser la place sous l’AMS pour ranger des choses.

A qui s’adresse la Bambu Lab P2S ?

La Bambu Lab P2S est clairement une machine qui va convenir à tous. Les débutants vont rapidement pouvoir mettre le pied à l’étrier en profitant de l’écosystème Bambu Lab avec les très nombreux modèles 3D disponibles sur Makerworld. Avec Bambu Sudio pour les trancher et les envoyant à l’imprimante ou en passant par l’application Bambu Handy, on est presque sur du “plug and print”. Ce n’est bien sûr pas si simple mais les aides disponibles sur le Wiki (en anglais) et la Bambu Lab Academy sont des vrais plus pour commencer avec la P2S.

Les utilisateurs confirmés vont également aimer cette machine car malgré son système fermé et bridé par le constructeur, la P2S jouit d’une grande fiabilité, rapidité et précision. Cette machine n’est pas là pour être bricolée mais elle est là pour imprimer et ça elle sait très bien le faire. Une digne suite à la P1S qui équipe des fermes d’imprimantes 3D.

Les professionnels vont également trouver leur compte avec la P2S : les filaments techniques qu’elle peut imprimer représentent un réel plus. Elle ne pourra pas imprimer de filaments ayant besoin de température d’extrusion de plus de 300°C et ayant besoin d’un chauffage actif mais cela laisse quand même une large gamme de filaments utilisables (ABS, ASA, PC, PA et déclinaison fibre de carbone et de verre).

Si vous hésitez à prendre une P2S, sachez que le SAV de Bambu Lab est réactif et compétent.

La boutique officielle est également un atout car elle possède de très nombreuses références de consommables, que ça soit des plateaux, des buses, des filaments mais également des pièces détachées pour réparer l’imprimante. Lors de ce test, j’ai accidentellement cassé la vitre supérieure et bien que la P2S venait juste de sortir, j’ai été surpris de trouver une vitre de remplacement disponible à l’achat sur le site du constructeur. Cela contraste avec certaines marques concurrentes qui peinent à proposer des pièces détachées pour leurs nouveaux produits…

Notes et conclusion

Qualité d'impression - 9.5
Fiabilité - 9
Ecosystème - 9.5
Utilisation - 9.5
Rapport qualité / prix - 9

9.3

/10

Points forts
  • La vitesse et la qualité d'impression
  • La tête d'impression
  • L’Active Airflow
  • Le débit automatique
  • La caméra
  • La fiabilité
  • L'écosystème Bambu Lab
  • L'AMS 2 Pro
Points faibles
  • Buse à 300°C maximum
  • Lit à 100°C max
  • Bouton on/off derrière
  • Absence de chauffage actif
  • Séchage impossible en impression
  • Pas de filtre HEPA
Ayant déjà possédé deux imprimantes Bambu Lab, les A1 mini et A1 avec AMS Lite, je n'ai donc pas été dépaysé avec l'écosystème Bambu Lab et le système multi couleurs/matériaux. J'ai franchement apprécié l'utilisation de la P2S, les modifications apportées à cette machine par rapport à la P1S et le fait qu'ils aient utilisé des composants ou des solutions de la série H2, le haut de gamme. J'ai également apprécié l'AMS 2 Pro qui fait impeccablement son boulot. Les pièces imprimées avec la P2S sont vraiment de bonne qualité et je la conseille donc sans hésiter.
Question tarif, la P2S en version seule est sur le site de Bambu Lab à 519 € et en version Combo à 749 €. Pour la qualité de cette machine, je trouve qu'elle a un bon rapport qualité/prix. Pour faire une comparaison lors de la sortie de la P1S en 2023, le prix de lancement était de 749 € seule et 999 € avec un AMS.
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pascal_lb
Ancien mécanicien auto reconverti dans l'informatique, j'ai toujours été attiré par l'électronique et le bricolage. J'ai acheté ma première imprimante 3D il y a 8 ans et je suis devenu un imprimeur fou, accro aux modifications en tout genre.
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