Elle était peut-être l’imprimante 3D la plus attendue de ces derniers temps et certains la désignent déjà comme la “meilleure imprimante 3D FDM 2025”. Après quelques mois de report, Bambu Lab a officiellement présenté, fin mars, la H2D avec ses déclinaisons et ses nouveaux accessoires. Il ne s’agit pas d’une évolution d’un modèle existant mais d’une nouvelle gamme, un haut de gamme même, qui pourrait convenir aux particuliers exigeants et aux professionnels. Voyons donc dans ce test de la Bambu Lab H2D si cette imprimante 3D répond à tous les besoins !
Avant propos
Cette page synthétise la découverte et l’utilisation d’une Bambu Lab H2D AMS Combo, c’est-à-dire le pack imprimante + AMS 2 Pro. Il ne s’agit à ce jour pas d’un bilan “longue durée” mais d’un point d’étape avec des réalisations et des manques, surtout dans les matériaux exigeants et en mode bi-matière. Avec un recul d’une centaine d’heures d’impression pour l’instant, ce test de la Bambu Lab H2D est donc amené à évoluer avec des ajouts qui concerneront des cas d’usage plus avancés. Si vous avez une question particulière ou un souhait de fichier à imprimer, vous pouvez utiliser l’espace des commentaires en bas de cette page. Prenez aussi du temps pour lire le topic unique de la H2D sur le forum.
J’ajoute que mon expérience personnelle avec Bambu Lab se limitait à la convaincante A1 mini Combo, j’avais donc déjà un bon aperçu de l’écosystème de la marque et du fonctionnement d’un AMS mais je ne pourrai pas comparer la H2D aux autres modèles CoreXY de Bambu Lab tels que les X1 et P1. Ceci sera fait par Motard Geek avec son propre test de la H2D Laser.
Les imprimantes 3D de Bambu Lab
Bambu Lab est une marque chinoise née en 2020, fondée par d’anciens ingénieurs de chez DJI (les drones, entre autres), dont Dr Ye Tao qui est le visage de la marque. Le premier modèle, la X1, a été lancé sur Kickstarter en juillet 2022, rapidement secondé par la X1 Carbon (X1C). La P1P est commercialisée en novembre 2022, suivie par la version fermée P1S dès août 2023. Un modèle plus abordable sort en septembre de la même année (A1), ainsi que la plus réduite A1 mini en décembre 2023. Une évolution X1E est également proposée aux entreprises. L’absence de nouveau produit en 2024 n’a pas fait baisser l’intérêt et les ventes des imprimantes de l’entreprise pour qui la communauté de fans grandit de jour en jour. Durant cette période, outre la recherche et le développement, Bambu Lab a également étoffé son écosystème avec de nouveaux outils dans le MakerLab et lancé de nouveaux consommables.
C’est la X1C qui tenait le rôle de haut de gamme depuis toutes ces années, aujourd’hui remplacée par la H2D en tant que fer de lance de la marque.
Fiche technique de la Bambu Lab H2D
En quelques mots, la Bambu Lab H2D est une imprimante 3D d’architecture CoreXY sur un châssis en métal et des panneaux en verre, qui embarque deux moteurs pas à pas pour des impressions fiables même à vitesse élevée. Elle se distingue par une double extrusion d’origine, un chauffage actif de l’enceinte d’impression et un volume en augmentation par rapport à la X1C.
La H2D est aussi équipée de plusieurs caméras de surveillance. La première pour la buse qui détecte la tête chauffante, les spaghettis et le “Air printing”. La seconde, sur la tête outil, est utile pour étalonner la buse et reconnaitre la plaque mise en place (exemple PEI texturé ou une plateforme pour la gravure laser). La troisième caméra sert à donner une vue en direct des impressions et à enregistrer des vidéos timelapse. Une quatrième (optionnelle) existe également : la caméra BirdEye permet la détection et la reconnaissance pour la découpe laser.
Fiche technique Bambu Lab H2D Combo sur notre comparateurUn extrudeur, deux buses
C’est l’un des premiers arguments de la H2D : un double extrudeur avec deux buses pour faciliter le changement de filament (matériau et/ou couleur). L’opération était déjà simplifiée par les AMS mais en utilisant les deux extrudeurs, on gagne en durée d’impression et en déchets de purge.
C’est l’un des premiers arguments de la H2D : deux buses pour faciliter le changement de filament (matériau et/ou couleur). L’opération était déjà simplifiée par les AMS mais en utilisant les deux buse, on gagne en durée d’impression et en déchets de purge.
Un système de commutation est installé sur la H2D pour passer d’une tête à l’autre durant une impression. Il ne s’agit cependant pas d’un système IDEX : les deux buses ne sont pas indépendantes et ne peuvent pas chacun imprimer un objet différent en même temps.
Notons que les hotends de gauche et de droite sont rigoureusement identiques et peuvent être interchangées. Toutefois, seule celle de gauche se déplace sur l’axe vertical afin de laisser la seconde œuvrer. Nous verrons plus tard que ça impose certaines contraintes dans le choix des filaments.
On le lit sur le forum et ailleurs, de nombreux propriétaires d’une P1 ou X1 ont à côté une petite A1 ou une machine d’une autre marque pour imprimer du TPU / des filaments flexibles. La H2D AMS Combo permet donc d’avoir quatre bobines de PLA, PETG, etc mais aussi d’avoir un rouleau de TPU branché en permanence sur le deuxième extrudeur, en alimentation directe.
Les possibilités sont encore décuplées si on achète 4 AMS / AMS 2 Pro et 8 AMS HT, soit une combinaison de 24 bobines à utiliser en même temps. Si l’on connecte tous les AMS à un seul extrudeur, on peut même monter à 25 bobines en utilisant le support externe sur la deuxième hotend.
Chambre chauffante
Si la buse peut atteindre une température de 350°C et le plateau 120°C, l’ajout d’un chauffage actif permet à la H2D de travailler avec des matériaux haute température en évitant leur déformation durant l’impression. La chambre peut chauffer jusqu’à 65°C.
Grâce à cela, la liste des matériaux compatibles avec la H2D s’allonge : PLA, PETG, TPU, PVA, BVOH, ABS, ASA, PC, PA, PET, PLA-CF/GF, PETG-CF/GF, PA, PET, PC, ABS-CF/GF, ASA-CF/GF, PPA-CF/GF, PPS, PPS-CF/GF (renforcés à la fibre de carbone et de verre).
Un chauffage actif nécessite une ventilation adaptée. La H2D embarque plusieurs ventilateurs, à l’arrière et sur le côté gauche de l’imprimante, ainsi qu’un évent sur le capot supérieur pour réguler efficacement la température intérieure. L’évent s’ouvre automatiquement selon les matériaux à fondre et agit comme une entrée d’air frais. Il n’y a donc plus besoin de modification pour maintenir la porte ou le capot ouverts afin d’imprimer du PLA ou du TPU comme c’est le cas avec les X1 et P1. Ces éléments de ventilation ont encore plus d’intérêt avec l’utilisation du module laser. Des filtres complètent le dispositif pour contenir les particules.
Si l’impression en cours n’a pas besoin de mise en chauffe particulière, la vitesse du ventilateur d’extraction peut s’abaisser à 30% de sa puissance, pour réduire l’impact sonore de la machine.
Différents packages
Bambu Lab propose la H2D en différentes configurations :
- H2D seule (prix de lancement : 1915 €)
- H2D AMS Combo avec un AMS 2 Pro (2217 €)
- H2D Full Laser Combo avec un AMS 2 Pro, un module laser (10 ou 40W) et un plotter (2822 ou 3528 €)
La H2D Laser ne sera pas aussi polyvalente qu’une imprimante 3D dédiée et qu’un graveur laser séparé mais pourra répondre à certains besoins, notamment chez les artisans et makers créatifs qui n’ont pas besoin des qualités maximales d’un graveur ou qui recherchent un outil tout-en-un.
Surface d’impression
Deux buses côte à côte impliquent une surface d’impression qui dépend de la configuration utilisée. Ces images résument très bien les choses (source). La hauteur ne varie pas (325 mm) mais les côtés de gauche et de droite peuvent ou non être comptabilisés. Au maximum, on peut tirer un volume de 325 x 320 x 325 mm.
Cette photo montre la différence de taille de la plaque d’impression avec la X1C. Le format est donc réellement plus important malgré la faible différence sur le papier (256 -> 325 mm).
Le travail avec le module laser autorise une zone jusqu’à 310 x 270 mm en puissance de 10W et 310 x 250 mm avec le 40W. Le module de découpe plafonne quant à lui à 300 x 285 mm.
Option gravure et découpe laser
Comme vu précédemment, Bambu Lab n’a pas dévoilé qu’une nouvelle imprimante 3D mais un réel outil de création pour la fabrication additive, ainsi que pour la découpe et la gravure au laser. L’appareil vendu sous le nom de “H2D Laser Full Combo” ajoute un module laser de 10 ou 40 watts, selon l’option choisie, un module de découpe avec porte stylo (plotter) et les accessoires nécessaires à l’utilisation d’un laser (pompe à air, gaine d’extraction, bouton d’arrêt d’urgence…).
Cette version fait de la H2D un outil multi-fonctions qui combine imprimante 3D, découpe et gravure laser. Si une H2D “normale” peut évoluer en version “Laser”, les panneaux de la machine sont toutefois différents et font partie d’un “kit upgrade” pour transformer l’imprimante 3D en multi-usages (la porte avant, les fenêtres de gauche et de droite ainsi que le couvercle supérieur offrent une protection laser que la H2D de base ne propose pas), tout comme la pompe à air. Cette mise à niveau “H2D non laser” vers “Laser Edition” est prévu pour le mois de juin 2025.
Des options tels qu’un purificateur d’air (Bambu Lab Smoke Purifier) sont à prévoir pour travailler dans les meilleures conditions.
Avec du tilleul contreplaqué, le module laser de 10W peut découper jusqu’à une épaisseur de 5 mm quand la version 40W arrive à 15 mm. La vitesse de travail diffère aussi entre les deux puissances : 400 mm/s pour le 10W et 1000 mm/s pour le 40W pour de la gravure sur contreplaqué.
Des informations plus détaillées se trouvent sur notre page H2D du comparateur et sur cette page du Wiki Bambu. Un test spécifique à la H2D Full Laser Combo sera proposé sur notre site et nos réseaux pour évaluer l’intérêt d’une solution tout-en-un qui combine impression 3D et gravure/découpe laser.
L'imprimante Bambu Lab H2D Combo sur le comparateurDéballage (unboxing)
Passées les douloureuses étapes du déplacement de l’énorme carton (58 kg annoncés pour la version Laser Combo) et la sortie de la machine (31 kg sur la balance pour une H2D nue mais sans l’AMS qui est rangé à l’intérieur du caisson), l’expérience de déballage est impeccable, encore meilleure que sur les X1C d’après les propriétaires des deux modèles. Tout est (très) bien emballé, (très) bien conditionné, (très) bien pensé, (très) bien documenté.
La qualité des matériaux est indéniable, à tous les niveaux. Zoom sur des éléments extérieurs.
Le colis d’une H2D AMS Combo (modèle PF003-D) contient les éléments suivants :
- Une imprimante H2D
- Un AMS 2 Pro
- Une plaque PEI flexible et texturée
- Un support externe de bobine
- Une clé de sécurité
- Un nuancier de filaments Bambu
- Un tube PTFE
- Du dessicant
- Un guide de démarrage en papier
- Une boite d’accessoires avec :
- Une buse de 0.4 mm
- Une chaussette en silicone
- Un coupeur de filament
- Une aiguille
- Un tampon d’essuyage de buse
- Une lame pour spatule
- Un cache caméra
- Des vis, des clés Allen
- De la graisse et de l’huile lubrifiante
Un Combo “Full Laser” ajoute notamment :
- Un module laser de 10 ou 40W
- Un module plotter (découpe à la lame) avec porte stylo
- Une plaque dédiée au laser pour ne pas abîmer la machine lors des découpes
- Une pompe à air
- Une gaine de ventilation des fumées et les accessoires liés
- Un bouton d’arrêt d’urgence
- Des matériaux pour démarrer (planche de tilleul, liège, vinyl…)
- …
Dans les deux cas, Bambu Lab ne fournit pas de clé USB alors que son usage est fortement recommandé pour enregistrer des fichiers gcode préparés depuis l’ordinateur et les vidéos timelapse, ainsi que pour se passer du cloud Bambu Lab (mode LAN Only).
Mise en route de la Bambu Lab H2D
Une imprimante comme la H2D n’a pas besoin d’être assemblée puisqu’elle arrive presque prête à l’emploi. Il faut simplement libérer les axes et les composants de leurs colliers de serrage, sortir les mousses et dévisser ce qui maintient fermement les éléments en place. Pour cela, le petit manuel papier et le wiki en ligne aident à ne rien oublier. Cette vidéo contribue également à bien préparer une H2D mais globalement, c’est très simple.
La H2D “imprimante” est équipée d’une clé de sécurité qui empêche la machine de démarrer si elle n’est pas présente. Connecteur qui s’utilise pour brancher le bouton d’arrêt d’urgence essentiel à la version “laser” et ainsi stopper toute action mécanique en cas d’appui.
Le premier démarrage fait sensation avec une bande LED sous le plateau et l’animation de l’écran avec la nouvelle interface utilisateur. L’assistant est facile à suivre et la calibration est entièrement automatique : nivellement du plateau, étalonnage de la dynamique d’écoulement et étalonnage du décalage de la buse.
Impressions de test (PLA)
Quelques fichiers gcode préparés pour la H2D sont déjà présents sur la mémoire interne à la machine. Il est fortement recommandé de brancher une clé USB (non fournie) pour y déposer vos modèles 3D découpés et pouvoir enregistrer des vidéos de type “timelapse“.
Puisque ces exemples ne peuvent logiquement pas échouer, il faut cependant en vérifier la qualité et le bon fonctionnement de la machine avec d’autres modèles 3D de test :
- Benchy classique tranché par Bambu
- Benchy bateau pirate
- Test infill, overhang, bridge et benchy boat
- Kickstarter Torture Test
- Torture Toaster
- Tour de Z max
- Overhang test 80°
- One layer bed leveling test
Les filaments utilisés ici sont : PLA Basic Bambu Lab, PLA Mat Bambu et PLA Soleyin de Creality.
Les quelques défauts relevés sur le toaster orange et le Kickstarter orange aussi sont dus à un filament mal conservé (à l’air libre sur un AMS lite) et non déshydraté avant l’impression. Le deuxième essai du Kickstarter, avec le filament brun (bobine neuve et deux heures de séchage dans l’AMS), est plus concluant.
Un défaut d’impression aussi sur les deux tours de “Z max” mais à des endroits différents.
Discuter de l'imprimante H2D dans le topic dédié sur le forum Bambu LabL’écosystème Bambu Lab
La création et la connexion à un compte Bambu Lab facilite le transfert d’informations entre les différentes applications de la marque, la plateforme MakerWorld et l’imprimante. C’est un sujet qui donne parfois lieu à des polémiques car Bambu Lab est accusé d’être trop dépendant à l’utilisation du cloud privé de l’entreprise, causant des pannes et des impressions non sollicitées comme c’est arrivé en août 2023. Pour y répondre, un mode “LAN Only” existe mais notre test de la Bambu Lab H2D passe par le cloud constructeur.
Firmware
Bien que complet, le système est propriétaire et fermé. Il n’y a pas d’accès ouvert à distance par Fluidd ou Mainsail comme avec Klipper. Cela limite certaines fonctionnalités et empêche toute personnalisation comme avec des imprimantes Qidi Tech, Flsun, Artillery…
Bambu Studio
Bambu Studio est le logiciel de découpe des fichiers STL en plusieurs calques pour indiquer à la machine où et comment imprimer. Ce programme dit “slicer” est indispensable pour bien utiliser une imprimante 3D et Bambu Studio est l’application recommandée pour la H2D, compatible Windows, Mac et Linux.
Basé sur PrusaSlicer et donc Slic3r, Bambu Studio est gratuit à télécharger et à utiliser. Des mises à jour régulières permettent de corriger des défauts et d’ajouter des fonctionnalités au programme. L’acquisition d’une H2D nécessite l’installation du logiciel dans sa version 2.x, le plus simple étant de télécharger la dernière version disponible sur le site officiel.
Sans ici rentrer dans les détails, le wiki Bambu Lab guide les premières préparations de modèles 3D et permet de comprendre le fonctionnement du logiciel.
Trois modes pour “slicer”
Nouveauté pour la H2D, l’étape de “Tranchage” ajoute un choix d’optimisation ou non des changements de filaments et de la répartition des bobines entre les deux extrudeurs. Trois modes existent, il faut y penser avant de “trancher” le modèle 3D :
- Economie de filament : optimise la répartition entre les deux buses pour minimiser les déchets
- Confort : s’adapte en fonction de la répartition actuelle des filaments connectés aux deux buses
- Personnalisé : on choisit manuellement l’emplacement des filaments à utiliser pour imprimer cet objet
Choisir la buse
A savoir qu’un fichier gcode préparé pour le hotend gauche ne pourra pas ensuite être imprimé avec celui de droite, et vice versa, depuis l’écran de l’imprimante. Il faudra donc anticiper l’insertion de certains filaments si vous changez de configuration entre le(s) AMS et les bobines en direct, en utilisant le mode “Personnalisé” pour s’assurer d’avoir choisi la bonne buse. D’autant que certains matériaux ne peuvent pas s’imprimer avec les deux extrudeurs (voir ci-après dans ce test). D’où l’importance aussi de “Synchroniser la liste des filaments” quand on prépare un projet à imprimer dans la foulée.
Voir le chapitre “Impression en PLA + PLA (double extrusion)” pour en savoir plus sur la répartition entre les buses et les économies de filament.
Bambu Handy
L’application mobile de Bambu Lab est avancée, comprendre par là que Bambu Handy surpasse de loin celles des concurrents. Les menus sont fluides, globalement bien pensés et la préparation d’un modèle 3D à partir de la plateforme MakerWorld se fait de manière intuitive : on exécute une impression à distance en quelques instants. On accède facilement à ses propres favoris mais démarrer l’impression d’un fichier tranché qui se trouve déjà sur la clé USB de la machine demande un peu plus d’effort (menu Paramètres, USB, Modèle).
Bambu Handy permet aussi de surveiller une impression à distance, si tant est que l’imprimante soit bien connectée à internet.
Bambu Suite
Le logiciel réservé à la version “Laser” de la H2D, encore en première version et qui évoluera certainement rapidement pour contenter les acheteurs d’un pack H2D Laser Full Combo. Je n’ai pas pris la peine d’installer ce programme qui n’a pas d’intérêt avec la H2D AMS Combo, nous en ferons un essai avec une H2D équipée du module laser / de découpe.
MakerWorld
A l’instar de Printables par Prusa, CrealityCloud ou MakerOnline par Anycubic, Bambu Lab possède aussi sa propre plateforme d’hébergement de modèles 3D baptisée MakerWorld. Ce monde des créateurs propose des milliers de fichiers 3D déjà préparés pour les imprimantes de la marque. Son accès se fait par le site internet makerworld.com, mais aussi à travers Bambu Studio et Bambu Handy où il est le plus intuitif et le plus rapide pour demander l’impression à distance d’un fichier.
Mais Maker World, c’est aussi de nombreux services regroupés dans MakerLab, comme la création de bustes 3D à partir d’une photo (Make my statue), de lithophanie (Make my lithophane), de portes clés (Image to keychain) ou encore de panneaux et cartes de visite 3D (Make my sign).
Comparer les prix de la Bambu Lab H2D
D’autres impressions en PLA mono couleur
Après les fichiers de test, ces autres modèles 3D sont sortis de la H2D.
- Boite avec couvercle (dimensions modifiées)
- Des œufs de Pâques
- Egouttoir d’évier et un autre avec une grille
- Petit dinosaure tricoté
- Coque Somfy Intellitag
- Buste Make My Statue
- Moulin à vent
- Des prénoms personnalisés
- Clips pour filament
- Dinosaure tricoté (sans AMS)
- Cale porte oiseau
Les filaments utilisés sont du PLA Basic Bambu Lab, du PLA Silk Bambu, du PLA Mat Bambu, un CR PLA de Creality et leur nouvelle gamme PLA Soleyin.
L’AMS 2 Pro
Pour imprimer avec plusieurs couleurs et matériaux, en tout cas plus que deux à la fois, l’optionnel AMS 2 Pro est le nouveau boitier de changement automatisé de filament sorti en même temps que la H2D. Comme le premier du nom, le “2 Pro” peut abriter jusqu’à 4 bobines de 1 kg chacune, filament au diamètre 1.75 mm, mais offre également d’autres possibilités.
Reconnaissance automatique des filaments
La configuration des bobines de l’AMS se fait assez simplement, encore plus si la bobine est de marque Bambu et munie d’une puce RFID pour la reconnaissance automatique.
Sinon, l’assistant propose de choisir la marque, le type de matériau et la couleur (uniquement pour mieux identifier les bobines) avec des paramètres par défaut pour ces filaments “génériques”.
Il n’est cependant pas possible de modifier les paramètres d’impression du filament générique depuis l’écran de la H2D pour l’utiliser dans la foulée.
Etat des filaments
L’utilisation de bobines RFID de la marque Bambu permet d’activer la fonction qui permet d’avoir une estimation de la quantité de filament restante. L’information se lit sur l’écran de la H2D, sur l’application mobile Handy et bien sûr dans Bambu Studio.
Chauffage actif
Outre la déshumidification des filaments, l’AMS 2 Pro est capable de réchauffer des bobines en montant la température interne du boitier, jusqu’à 65°C. Alternative maison, l’AMS HT existe pour atteindre 85°C qui sera vu dans le test de la Bambu Lab H2D Laser.
Pour lancer un séchage, il faut sortir tous les filaments des entrées d’alimentation (Feeder inlet) pour éviter la casse de la partie engagée. On ne peut donc pas à distance demander un séchage ou une montée en température et imprimer dans la foulée, il faut revenir insérer les filaments dans les entrées d’alimentation.
De même, on ne peut pas chauffer l’intérieur de l’AMS 2 Pro pendant qu’on imprime.
A noter que le caisson de la H2D permet également d’avoir une fonction de “Dryer” sans posséder un AMS 2 Pro.
Les détails techniques et informations complémentaires sont à lire sur cette page de présentation de l’AMS 2 Pro et le wiki Bambu aide à sa mise en place.
Fiche produit Bambu Lab AMS 2 ProAjoutons que la H2D est également compatible avec l’AMS de première génération et le module AMS HT (Haute Température). Le cumul est possible jusqu’à 4 AMS / AMS 2 Pro et 8 AMS HT connectés en simultané à la H2D, soit un total de 24 bobines disponibles en permanence… sur une seule buse !
Impressions en PLA multi-couleurs par l’AMS 2 Pro
Les mêmes filaments de marque Bambu Lab et Creality ont été utilisés dans l’AMS pour mélanger deux, trois ou quatre couleurs sur un même objet (PLA Basic Bambu Lab, PLA matte Bambu, PLA Silk Bambu, Creality CR PLA et Creality PLA Soleyin).
- Logo Lesimprimantes3D.fr
- Pied à coulisse
- Logo Volkswagen
- Logo BMW Mpower et BMW 4 couleurs
- Make My Sign Li3D
- Avion de guerre WWI Nieuport 17
Jusqu’à 5 couleurs
Ce modèle 3D de montgolfière propose de mélanger jusqu’à neuf couleurs. N’étant équipé que d’un seul AMS, j’ai attribué plusieurs fois les mêmes filaments et demandé la personnalisation de la répartition. Un module AMS (V1 ou 2 Pro) et la deuxième buse permettent donc de mélanger un total de cinq bobines sur un même fichier imprimé.
Le résultat est correct sur cette impression mais la version “France” du Air balloon a subi un échec d’impression. Pas étonnant vu la disposition (je n’ai pas demandé l’orientation automatique ou changé sa position) mais l’objet en échec est l’occasion d’apprécier les détails à l’intérieur du ballon.
Les défauts du gris à la base de la montgolfière sont liés à un filament à l’air libre : le PLA Bambu gris clair étant sur la bobine externe et n’a pas pu profiter de la déshydratation de l’AMS.
HueForge
L’arrivée de HueForge a révolutionné l’impression 3D multi-couleurs en offrant la possibilité de créer des “tableaux en 3D”, avec peu ou pas de connaissances dans la modélisation 3D. Les créateurs partagent en grande quantité des modèles 3D sur les plateformes comme MakerWorld, CrealityCloud ou Anycubic MakerOnline. Ont ici été imprimés un lion HueForge, un petit Mario de Nintendo et une version Mario Kart couleur bronze.
Impressions en TPU
Le TPU est un matériau flexible qui nécessite une attention particulière avec la H2D. Le Wiki de Bambu Lab est très complet à ce sujet et de nombreux messages renvoient sur cette page, depuis Bambu Handy, Bambu Studio et sur l’écran de la H2D.
La machine est équipée de deux buses mais un message avertit lors de l’insertion d’un filament reconnu ou indiqué comme étant du TPU : celle de gauche ne peut pas être alimentée par ce matériau (“TPU Filament is not allowed to print with left extruder. Please use right extruder’s external spool to print”). Le wiki se justifie par cette traduction : “Actuellement, en raison de divers facteurs, le risque de colmatage est plus élevé lors de l’extrusion de TPU avec la tête d’impression gauche. Il est donc actuellement recommandé d’utiliser uniquement la tête d’impression droite pour l’impression de TPU”. En l’état actuel, la Bambu Lab H2D ne permet donc pas de faire des impressions 3D flexibles en multi-couleurs.
A l’inverse, les matériaux PPS et PPA-CF doivent être imprimés avec la hotend de gauche.
A noter que la plupart des TPU ne sont pas compatibles avec les AMS, à l’exception du filament Bambu Lab TPU for AMS, bien plus onéreux mais aussi bien moins souple avec un indice de dureté Shore 68D.
Je ne dispose pas encore d’un rouleau de ce TPU pour AMS et n’ai donc pas pu faire un essai d’impression de TPU à travers l’AMS 2 Pro mais une commande est en cours de livraison. Mise à jour de ce paragraphe dès réception et test.
De plus, les filaments souples non compatibles avec l’AMS ne peuvent pas passer par les entrées standards à destination des deux buses. Ils risqueraient de se coincer dans le système de tampon qui permet l’alimentation en filament depuis l’AMS. Il faut donc débrancher le tube PTFE entre le “buffer” et la buse de droite afin de le faire sortir à l’arrière de la machine via le trou nommé “bypass TPU”. Les quelques images ci-dessous résument cette procédure encore une fois très bien détaillée dans un guide dédié à l’impression du TPU avec la HD2 sur le wiki du constructeur.
Cette problématique qui va encore plus loin est détaillée sur le forum par Motard Geek. Bien qu’imparfaites, des solutions de contournement existent déjà :
On peut ainsi affirmer que la gestion du TPU sur la H2D n’est pas fluide ni optimale. Cela n’empêchera donc peut-être pas certains makers de garder une petite imprimante FDM basique à côté pour ces matériaux flexibles.
Quoi qu’il en soit, voici l’impression d’un porte clés “Li3D” (modèle personnalisable) en TPU HF 95A noir de marque Qidi Tech, d’un FlexiFish et d’une Airless Ping Pong Ball. Imprimés à partir d’une bobine externe configurée en TPU “générique” puisque l’interface Bambu ne connait pas ce fabricant concurrent.
Impressions en PETG
Le filament utilisé ici est du Creality CR-PETG de couleur rouge. Le premier fichier imprimé est le support de bobine officiel pour la H2D, re-tranché pour passer du PLA au PETG. Le second est un organisateur de vis, pratique quand on démonte un appareil électronique par exemple (imprimé en deux tailles).
Impressions en ABS
J’ai demandé l’impression d’un entonnoir et de sa rallonge pour tester un filament haute température qui demande que la chambre d’impression soit activement chauffée.
Une bonne partie de la durée estimée par le slicer est liée au chauffage de l’enceinte. Il a fallu environ 20 minutes pour que le caisson atteigne les 60°C recommandés pour l’impression d’ABS, ici à partir d’une bobine externe de filament ABS Amazon Basics.
Des problèmes d’adhérence au plateau
L’objet n’a pas su adhérer au plateau, je n’avais simplement pas mis de colle. Il n’y a pas de recommandations particulières de la part de Bambu Lab, ce fut donc l’occasion de tester la réactivité du support technique. Réponse en 48h puis en 24h pour confirmer que la H2D se comporte comme n’importe quelle autre imprimante 3D : l’utilisation d’une colle ou d’une laque est nécessaire pour imprimer de l’ABS. Ce guide des matériaux d’impression 3D est à consulter pour tout savoir des recommandations de Bambu.
Peu de temps s’est visiblement écoulé à partir du moment où la base s’est décollée mais l’intelligence artificielle liée à la caméra embarquée dans la H2D n’a pas su détecter ce problème et automatiquement mettre en pause l’impression. La détection AI était configurée par défaut sur “Moyen”.
Notification dans Bambu Studio
Le test suivant en ABS, le petit Cube de Bambu Studio, a lui aussi échoué pour cause de décollement mais l’IA Bambu a bien détecté la présence de spaghettis. Je n’avais pourtant changé aucun paramètre de sensibilité de détection. On reçoit une notification dans Bambu Studio, sur le téléphone et bien sûr sur l’écran en façade de la machine.
Notification sur l’application mobile
Mais, après application d’un bâton de colle (d’une autre marque que Bambu puisque le constructeur n’en fournit pas dans le package pourtant bien complet de la H2D), les deux objets sont sortis sans défaut. Nous vous recommandons l’usage de 3DLAC avec une préférence pour le produit en stick.
Il s’agit du cube de test BambuLab et d’un entonnoir + rallonge pour bricoler.
Comparer les prix de la Bambu Lab H2DImpression en PLA + PLA (deux extrudeurs)
Cette curieuse combinaison n’est intéressante que pour utiliser les deux buses en même temps. Un panda tranché par Bambu est déjà présent sur la machine pour montrer tout l’intérêt d’utiliser deux hotends. Cette simulation de tranchage met fin à tout doute sur les avantages d’économie de temps et de matière.
- 1 seul extrudeur et obligation d’un AMS / AMS 2 Pro : 77 grammes et 3h37 estimés
- 2 buses de la H2D avec deux bobines de PLA en direct : 24 grammes et 1h29
Bambu Studio recommande par défaut d’utiliser les capacités de la H2D pour optimiser du PLA et de nombreux changements de filament mais cela peut ne pas vous convenir : bobine déjà dans l’AMS ou besoin de la déshydrater avant utilisation.
Fichiers imprimés en bi-buse avec les mêmes références de filament qu’auparavant. Pour commencer, cette feuille qui couvre tout le plateau, dont les parties réservées aux extrudeurs gauche / droite (les bandes aux extrémités de gauche et de droite). Un seul défaut est constaté, à la marge de la surface d’impression.
Mais aussi, à partir d’une bobine externe (buse de gauche) et de l’AMS 2 Pro (buse de droite) :
On remarque que l’utilisation des deux extrudeurs, l’un pour le noir et l’autre pour le gris, n’empêche pas l’impression d’une tour de purge sur le panda tranché par BambuLab.
Impression en TPU + PLA
Mélanger les matériaux sur un même objet imprimé ne se fait pas sans respecter quelques règles. La page du wiki Bambu “H2D 3D Printing Filament Multi-Material Printing Guide” en dresse les contours avec notamment plein d’incompatibilités, essentiellement liées aux températures d’extrusion.
La page “H2D Soft and Hard Filament Multi-Material Printing Guide” traite précisément du combo PLA + TPU et plus généralement du mélange “filament rigide + souple”. Les recommandations sont nombreuses et il faudra donc y passer du temps pour trouver la bonne harmonie.
Pour ma part, j’ai utilisé du Bambu PLA et une bobine de TPU HF 95A Qidi avec un fichier prétranché par le constructeur : une patte de chien en PLA (rouge) + TPU (noir).
Impression en PETG + PLA
Le mélange PLA + PETG est documenté chez Bambu Lab : “Printing guide for using PLA Basic and PETG HF for support“. On note déjà que la compatibilité bi-matière est limitée à des filaments spécifiques puisque les références suivantes ne sont pas compatibles avec une impression de PLA et des supports en PETG :
- Bambu PLA Matte, Bambu PLA Silk, Bambu PLA-CF et autres types de PLA (??)
- PLA d’autres marques que Bambu Lab
- Bambu PETG Basic, Bambu PETG Translucent, Bambu PETG-CF et autres types de PETG (??)
- PETG d’autres marques que Bambu
On se demande presque quels filaments sont donc compatibles. La page du Wiki ne mentionne qu’une utilisation des Bambu PLA Basic et Bambu PETG HF pour mélanger ces matières. Etant donné que je n’ai pas de filament PETG High Flow à disposition, je n’ai pas encore pu réaliser ce test d’impression 3D d’un objet en PLA avec des supports en PETG.
Cette incompatibilité annoncée ne signifie cependant pas que la H2D est incapable d’utiliser un PLA basique (pas de mat, silk, CF ou GF) et du PETG classique (HF ou non) sur un même print. A vous d’en faire l’essai et de le partager sur le forum pour indiquer vos références de filament et les réglages utilisés !
Le plus grand forum francophone de l'impression 3DVidéos timelapse
L’enregistrement de vidéos accélérées (timelapse) est proposé avant chaque impression. La qualité du rendu est très bon, même de nuit dans un environnement sombre, aidé par une caméra de résolution FullHD (1680 x 1080 pixels) et un éclairage bien pensé (une bande LED de chaque côté).
Les vidéos au format MP4 sont enregistrées sur une clé USB (non fournie) et accessibles depuis Bambu Studio sur ordinateur et Bambu Handy sur mobile, à raison d’un fichier vidéo par impression avec l’option activée.
Consommation électrique
Il y a plusieurs valeurs à remonter pour cette H2D AMS Combo afin de se faire une idée de la consommation électrique des différentes configurations :
Impressions de PLA à travers l’AMS 2 Pro :
H2D avec filament externe ABS mais caisson chauffé à 55°C et buse à 270°C :
Maintenance
Comme pour les précédents modèles d’imprimantes 3D, Bambu Lab a documenté l’utilisation et la maintenance de la H2D dans un Wiki facilement accessible sur ordinateur et smartphone. Idem pour l’AMS 2 Pro et l’AMS HT. Une liste de lecture YouTube rend encore plus facile la compréhension des étapes à suivre pour maintenir au mieux son outil.
A ce jour, les informations sont encore parfois incomplètes et tous les problèmes et questions ne trouveront peut-être pas leur solution mais la documentation s’enrichit au fur et à mesure.
Demander de l'aide sur le forum Bambu LabDéboucher une buse sur la H2D
Particularité de la H2D avec sa double extrusion, donc double buse, qui peut aussi être sujet à un colmatage (“clogging”), surtout avec les matériaux spéciaux. Exemple de tutoriel vidéo fait par Bambu Lab pour déboucher une buse qui n’arrive pas à évacuer un bout de filament.
Améliorations et upgrades
Poubelle à déchets de purge
Le changement automatisé de filament nécessite une purge et donc l’évacuation de ces déchets. Rien n’est prévu d’origine et une simple trappe éjecte les bouts de plastique à l’arrière de la machine. Deux solutions pour les récupérer et les jeter/recycler : imprimer un bac de récupération, avec ou sans toboggan, une version plus compacte ou réutiliser une simple boite en carton d’une bobine de filament qui rendra les mêmes services mais sans utiliser le moindre gramme de matière fondue. Dans ce cas, il faudra cependant disposer de la place nécessaire pour ajouter cette boite à l’arrière de la H2D (environ 20 cm), ce qui n’est pas anodin vu les dimensions de l’engin.
Imprimer un deuxième support de bobine
Un seul support est fourni avec la machine, il faudra imprimer le second si vous achetez une H2D sans AMS ou que vous comptez utiliser deux bobines externes. Le modèle est pré-tranché sur la mémoire interne de la machine mais on le trouve aussi sur MakerWorld pour en modifier les paramètres (les profils PLA et PETG sont proposés). Cela permet au passage d’économiser les 10 € demandés par Bambu Lab pour recevoir cet accessoire, de plastique également.
La fixation est prévue à l’arrière de la machine, Le support (la petite pièce imprimée) se solidarise à la H2D grâce à deux vis que l’on a précieusement conservé lors de la mise en route de l’imprimante.
Support pour deux AMS
Si vous avez déjà une X1C, il est fort probable que vous ayez aussi un AMS de première génération. Cela ne vous a probablement pas empêché d’acheter un Combo H2D avec l’AMS 2 Pro pour profiter des dernières innovations et combiner jusqu’à huit filaments sur votre nouveau jouet. Il est bien sûr possible de placer les boitiers AMS où bon vous semble mais ce modèle 3D permet de les installer au-dessus de la H2D, sans oublier des tiroirs à outils et autres pièces de rechange.
Clé USB
Il faut une clé USB pour les vidéos timelapse, mais aussi pour les fichiers gcode envoyés depuis l’ordinateur et Bambu Handy. Dommage que le constructeur n’ait pas doté sa H2D d’une capacité de stockage de 32 Go ou plus, pour le faible coût que cela représente.
Je trouve aussi que l’emplacement de la clé USB (en haut à gauche, à côté de l’écran) n’est pas judicieux quand on doit accéder à l’AMS, aux bobines externes (du même côté) et ouvrir le capot supérieur. Le compromis est d’acheter une clé USB compacte pour éviter de l’accrocher lors des manipulations sur l’imprimante et de la formater en FAT32.
Autres accessoires pour la H2D
Une collection certifiée MakerWorld est disponible sur le portail pour trouver d’autres objets utiles à imprimer pour optimiser l’utilisation de votre H2D, sans oublier ce topic sur le forum qui réunit les bonnes idées des membres équipés d’une H2D.
A qui s’adresse la Bambu Lab H2D ?
Si l’on pouvait s’attendre à une “X2C” / “X2 Carbon” avant l’officialisation de la H2D, on comprend aujourd’hui que celle-ci n’est pas la remplaçante de la série X1. Si elle reste une imprimante 3D haut de gamme avec un plus grand volume d’impression, la H2D apporte tellement de nouveautés que la clientèle cible n’est pas forcément la même.
Son appellation provient de “Hybrid“, “2nd Gen” et “Dual extruder“, d’où cette nouvelle dénomination.
Si à ce jour, la X1C est encore une imprimante recommandable, la H2D ne le sera pas forcément. Elle offre de nouvelles possibilités grâce à son système double buse, son enceinte chauffée et son option de gravure laser, mais tout ceci au détriment d’un prix bien plus élevé (actuellement 1159 € TTC en France pour une X1C seule, 1915 € pour une H2D sans AMS). Un tarif presque doublé pour gagner en volume d’impression et économiser quelques déchets de purge ? Quand la X1C devait déjà se battre face à une concurrence généralement plus accessible, voire même avec la P1S, la H2D doit composer avec la Creality K2 Plus et une Qidi Plus4 qui sera bientôt équipée d’un module multi-filaments, entre autres. Il faut donc réellement avoir besoin des deux buses pour justifier son acquisition, ou être fan de la marque.
Alors, est-ce que la Bambu Lab H2D est recommandée pour le quidam ? Je pense que non. Ce qu’elle offre en plus d’une P1S ou d’une X1C, voire d’une marque concurrente, est plutôt orienté vers les makers avertis et les professionnels qui utilisent des matériaux techniques et qui cherchent un outil multi-fonctions avec le Combo Laser. Mais là aussi, j’émets quelques interrogations par rapport à deux outils distincts pour ne faire aucune concession en gravure et découpe laser.
Le volume n’est pas la priorité non plus, d’après notre sondage sur les formats les plus souvent utilisés.
Par contre, elle est pour l’instant sans concurrence si on cherche une machine polyvalente, multi-usages, avec un AMS de dernière génération, un grand volume d’impression, un double extrudeur, une buse à 350°C, une chambre d’impression à chauffage actif et toujours un écosystème complet et fluide qui fait peut-être aujourd’hui de Bambu Lab le Apple de l’impression 3D.
Une machine à la fois géniale et surdimensionnée.
Notes et conclusion
Qualité d'impression - 9.5
Fiabilité - 9
Ecosystème - 9.5
Utilisation - 9.5
Rapport qualité / prix - 7.5
9
/10
- Qualité de fabrication
- Ecosystème fluide et complet
- Simplicité d'usage
- Volume d'impression
- Double extrudeur
- Chambre d'impression chauffante
- AMS 2 Pro et AMS HT
- Evolution possible en laser
- Accessoires et pièces détachées
- Expérience utilisateur dès le déballage
- Support réactif et wiki
- Firmware fermé et cloud propriétaire
- Gestion du TPU
- Double buse pas aussi simple que ça
- Détection par IA perfectible
- Prix de vente