Original Prusa MK4

Description

Fort du succès de la MK3 et toutes ses déclinaisons (plus de 350 000 modèles vendus, imprimantes 3D de l’année depuis 2019), la société Prusa Research, toujours dirigée par Josef Průša, a souhaité conserver le même type de châssis connu, reconnu et Open Source pour la nouvelle gamme Prusa MK4. Cependant, par rapport à la dernière MK3S+, pas moins de 90% des composants ont été revus. D’ailleurs, même le cadre passe de l’aluminium découpé à de l’aluminium moulé par injection. Cette nouvelle MK4 développée en même temps que la Prusa XL possède de nombreuses similitudes avec cette dernière.

Le volume d’impression de la Prusa Original MK4 est de 250  x 210 x 220 mm avec une hauteur de couche paramétrable de 50 à 300 microns.

Les points forts de la MK4

Josef a résumé l’imprimante 3D Prusa MK4 en quatre points qui la caractérisent bien et sur lesquels nous allons revenir plus en détails juste après :

• rapide et silencieuse (<45 dB)
• architecture 32 bits connectée et extensible grâce à de nombreux connecteurs
• extrudeur Nextruder avec buse à changement rapide
• lit PEI amovible, magnétique et flexible interchangeable en fonction du besoin sans avoir à refaire de calibration
• nivellement du plateau et réglage de la distance buse – lit automatiques

Nouvelle carte xBuddy

La carte mère 32 bits baptisée xBuddy, qui remplace la EINSY RAMB, propose une interface dédiée à chaque composant (accéléromètre – non fourni -, Nextruder et écran LCD), un contrôleur Wi-Fi (ESP-01) pour une connexion sans fil ou un port Ethernet (RJ45) pour ceux qui préfère le filaire. Un port USB-C vient compléter la connectique déjà bien généreuse de la MK4 première génération.

Niveau sécurité, la carte n’est pas en reste avec les protections suivantes :

• contrôle de la température (heatbreak, corps de chauffe, plateau chauffant et air ambiant)
• contrôle de la température
• contrôle de l’alimentation électrique (avec coupure de courant en cas de consommation anormale) et des différentes tensions

Contrairement aux machines modernes sous Klipper, la carte mère et le firmware de la Prusa MK4 permettent aussi la reprise d’impression après coupure de courant.

Extrudeur Nextruder

Le Nextruder de la MK4 est le même que celui de la Prusa XL, en plus petit et plus léger, avec un centre de gravité au plus près de l’axe X, avec une température maximale de 300°C. Il embarque aussi le même capteur de force analogique qui mesure précisément la distance entre la buse et le plateau. Ce dernier permet de ne pas avoir à faire d’ajustement de l’offset Z en direct, en plus de faire la mise à niveau du plateau automatiquement.

Cet extrudeur de type Planetary offre un rapport de démultiplication de 10:1 dont le couple entrainera sans problème n’importe quel filament à grande vitesse grâce à une large surface de contact sur celui-ci. Un détecteur de filament intégré permet à la fois de mettre en pause l’impression en cas de pénurie de consommable mais également de l’insérer automatiquement en n’ayant rien d’autre à faire que le glisser dedans.

Comme vous avez pu le voir sur la carte mère, le port dédié au Nextrudeur permet de remplacer n’importe quel composant de ce dernier sans avoir à refaire tout le câblage grâce à sa carte d’interconnexion (nommée LoveBoard).

Buse à changement rapide

Il n’y a que deux vis à dévisser à la main et un connecteur à débrancher pour sortir tout le bloc de chauffe. Cela facilite à la fois la maintenance et le remplacement de buse, jusqu’à laquelle le filament arrive par un guide tout en métal. Cela n’exclut pas pour autant l’utilisation de buses différentes puisqu’il existe déjà un adaptateur pour celles au format V6.

Moteurs “NO-VFA”

Prusa assure avoir choisi des moteurs pas à pas exempts de “Vertical Fine Artifacts” offrant des impressions encore plus lisses.

Nouvel écran de contrôle

Si la MK4 embarque un nouvel écran LCD en couleurs, il n’est malheureusement pas tactile. On retrouve à sa droite la classique molette de navigation sous laquelle se situe le bouton de réinitialisation. La taille de la dalle permet désormais d’afficher une prévisualisation du modèle 3D en cours d’impression.

L’écran est accompagné d’une LED RGB personnalisable qui témoigne du niveau d’avancement de l’impression 3D en cours.

Prusa Connect

En plus de l’interface personnalisable de l’écran, on peut se connecter à l’imprimante (si celle-ci est connectée à un réseau) depuis un navigateur. L’interface Prusa Connect qui s’apparente un peu aux différentes interfaces web de Klipper (Mainsail, Fluidd, OctoKlipper…), est des plus complètes avec dashboard, fichiers, file d’attente, historique, caméra, contrôles, statistiques, réglages, etc.

Performances

Le benchy de la vidéo ci-dessous a été imprimé en 19 minutes, tout comme la P1P, avec des accélérations à 8000 mm/s2 et une vitesse de 200 mm/s pour les périmètres externes. C’est trois fois plus rapide que la génération MK précédente et grâce à l’implémentation de l’Input Shaper et du Pressure Advance dans un firmware maison qui n’est ni Marlin ni Klipper, ce n’est pas pour autant au détriment de la qualité.

Fiabilité

Les machines de la ferme de test Prusa ont tourné, en tout et pour tout, plus d’un million d’heures avec des composants de qualité fabriqués à Prague, qui n’ont pas montré le moindre signe de faiblesse.

Upgrades et accessoires

Les possesseurs de MK3 pourront les transformer en MK4 grâce à un kit de mise à niveau proposé par Prusa. Trois kits sont disponibles : MK3.5, MK3.9 et MK4 (full upgrade).

La MK4 est aussi compatible avec le MMU (Multi Material Upgrade) qui passe pour l’occasion en version 3 (MMU3), encore plus simple et plus fiable. Là aussi, un upgrade existe pour convertir un MMU2 en MMU3.

Pour ceux qui voudront jouer des matériaux plus sensibles aux variations de températures comme l’ABS, la nouvelle Prusa est également compatible avec l’Original Prusa Enclosure, l’enceinte de protection du constructeur.