je connais mieux l'injection haute pression que nos petites machines FDM.
Avec de l'ABS le taux moyen de rétraction en injection est de 0,6% que ce soit en longitudinal comme en transversal, donc les moulistes appliquent ce coefficient multiplicateur pour usiner l'empreinte dans le moule. Suivant la matière (PP, PA, ABS, PC, etc.), le taux varie de 0% à 3% et avec les charges ajoutées (exemple; fibre de verre, fibre de carbone, bille, talc), les taux sur une même matière peuvent être divisés par 3 ou 4 et en plus avec une différence entre transversale et longitudinale causée par l'orientation de fibres dans le flux d'injection. Comble de bonheur, les producteurs de matière craignant les procès ne donnent plus que des "indications possibles" des taux de retrait.
Ça c'est la partie la plus simple du problème, ce qui déforme nos pièces (en injection comme en impression) est causé par la différence de temps de refroidissement suivant les épaisseurs des parois, une paroi fine va se figer rapidement alors une paroi épaisse va poursuivre sa rétraction plus longtemps et donc va s'opposer à la partie déjà froide, ces contraintes internes créent de fortes déformations de la pièce. Maintenant avec les logiciels de rhéologie on arrive à prédire ces déformations et les corriger en ajoutent, par exemple, des réseaux de nervures qui remplacent les fortes épaisseurs ou en créant des canaux préférentiels aidant au maintien de la pression d'injection lors de la première phase de refroidissement dans le moule ou en injectant de l'azote à forte pression aux endroits problématiques lors du refroidissement (nous avons un générateur d'azote qui le comprime à 180 bars).
Pour l'impression FDM la meilleure façon de limiter les déformations des pièces entrainant leur décollement est de changer les épaisseurs de parois ou d'ajouter des nervures
Concernant le retrait global sur des pièces en FDM, il ne peut y avoir de généralité car le refroidissement se fait dés le dépôt du fil sur la pièce et il ne faut pas rêver, la température interne de nos petites bécanes (40 à 50°) et avec des plateaux à 100° permettent seulement de maintenir la pièce en place. Personnellement, je ne m'amuse jamais à mettre un coefficient multiplicateur sur mes pièces imprimées, ce n'est pas utile.