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Sunlu FilaDryer S4, le test du sécheur de filament

Garder ses bobines au sec, alimenter plusieurs imprimantes d’un coup ? Telle semble être la proposition de Sunlu qui innove dans cette niche qu’est le domaine du “sécheur de filament”. Le fabricant nous propose son nouveau produit, le Sunlu FilaDryer S4. Il s’agit d’un boitier de séchage avec une capacité de quatre bobines de filament que nous avons donc testé.

Fiche technique Sunlu FilaDryer S4

Filaments compatiblesPLA, ABS, PETG, TPU, PA, PC
FonctionsDétection d’humidité
Température maximum70°C
Puissance de chauffe330W
Nombre de bobines4
ConnectivitéUSB-C et carte SD
Dimensions458 x 218 x 312 mm
Poids4,8 kg
ConcurrenceBambu Lab AMS (pour le stockage, pas le séchage), Sunlu S1, Eibos, Creality Space Pi, Tiertime Dryer, etc.

Si les séchoirs à filament commencent à se faire de plus en plus nombreux sur le marché, rares sont encore les solutions permettant d’utiliser en même temps quatre bobines et de contrôler leur niveau d’humidité en permanence. Le FilaDryer S4 est donc intéressant par rapport à la multitude de produits qui ne préservent qu’une seule bobine à la fois.

Fiche technique Sunlu FilaDryer S4

Test Filadryer S4 en vidéo

La vidéo complète ce test écrit en fournissant des informations supplémentaires, souvent de nature visuelle, qui ne sont pas nécessairement incluses dans cet article. Il est fortement recommandé de la regarder avant ou après avoir lu le test ci-dessous pour une meilleure compréhension.

Déballage (unboxing)

Le boitier est soigneusement emballé. Dans le carton, nous aurons donc notre FilaDryer, une notice en anglais et en allemand, ainsi qu’un petit sachet avec des bouchons pour les passages des tubes PTFE qui ne seront pas utilisés.

Découverte du Sunlu FilaDryer S4

Avant d’allumer le S4, nous pouvons constater deux ouvertures sur le dessus. Chacune permet de recevoir deux bobines de filaments, soit un total de quatre.

Sous la machine, il y a deux pieds qui la maintiennent en hauteur. Elle n’est ainsi quasiment pas au contact du sol.

Acheter le FilaDryer S4 directement chez Sunlu

pied s4

Il y a huit sorties disponibles pour les différents filaments, deux sur le coté et deux sur le dessus. Cela permet d’orienter chaque bobine dans la direction de notre choix. Sunlu nous fournit des bouchons pour condamner les sorties inutiles afin d’optimiser la température et l’humidité à l’intérieur. Il est donc facile de partager un S4 entre plusieurs imprimantes 3D FDM.

machine teflon
On peut choisir plusieurs modes de sorties pour le filament, sur le dessus, ou sur le côté.

Sur l’arrière de la machine, nous avons le bouton d’alimentation ainsi que l’emplacement prévu pour la prise. A l’avant, une façade en plexiglas qui permet de voir les bobines ainsi qu’une bande LED verte du plus bel effet. Enfin, nous avons un écran LCD avec quelques informations et quelques options.

Mise en route du Sunlu FilaDryer S4

Une fois les tubes en Teflon installés et les bobines insérées, on peut utiliser l’écran tactile et ses fonctions. Tout est bien entendu clairement expliqué sur la notice (en anglais). Il est possible d’indiquer le type de matériau pour que la machine sélectionne les températures recommandées, ou alors déterminer soi-même la température cible, jusqu’à 70°C.

Le FilaDryer S4 de Sunlu propose deux modes :

  1. Manuel, qui montera la température de l’enceinte à la valeur que nous aurons choisie pendant un laps de temps défini.
  2. La même chose, sauf que si le capteur d’humidité est proche ou supérieur à 50%, le séchoir continuera de fonctionner jusqu’à passer sous les 30%.

En outre, et un des détails des plus importants pour moi, on peut personnaliser le comportement de la bande LED (oui, j’aime bien). On peut la mettre fixe, l’éteindre, ou la faire défiler, et c’est déjà pas mal.

Une machine chaude, c’est dangereux ?

Demandez à ma femme, oups je m’égare à nouveau.

Quelque chose à attiré mon attention : les autocollants “Caution” et “Hot”. En tant que “crash-testeur” qui se respecte, j’ai été obligé de vérifier cet élément. J’ai mis le sécheur à température maximale pendant plusieurs heures. Ma sonde indiquait une température à 50 degrés sur les éléments.

J’ai donc décidé d’y poser ma main. Alors c’est chaud mais ce n’est pas brûlant. J’ai pu laisser ma main en contact plusieurs secondes avant de ressentir une gêne. Cette étiquette sert surtout à préciser qu’il ne faut sans doute pas déposer n’importe quoi près des parois et surtout pas un Mr Freeze. 😉

temp1
En mode “PLA”, les bords du séchoir atteignent environ 35°C

Nuisance sonore

La chauffe de ce Sunlu Fila Dryer S4 génère en moyenne 52 dB. Bien qu’audible, il reste inférieur au bruit généré par les dernières générations d’imprimantes FDM.

mesure du bruit émis

Consommation électrique

C’est comme un chauffage, donc la consommation électrique est importante. En consommation instantanée, cet appareil est capable de consommer plus de 360W. C’est presque autant qu’une imprimante à dépôt de fil fondu récente, de quoi vous dissuader d’avoir besoin de sécher vos filaments trop souvent. Néanmoins, notez que cet appareil peut garder vos bobines à l’abri sans forcément être en fonctionnement actif de chauffage.

Test de polyvalence

J’ai testé plusieurs marques de bobines. Si les bobines classiques Sunlu s’adaptent (heureusement) parfaitement, mes bobines en carton Eryone étaient plus capricieuses, surtout quand il restait trop peu de filament. Si vous êtes consommateur d’autres marques de bobines, il sera peut-être intéressant de concevoir un enrouleur de bobine.

Test d’efficacité

Pour être franc, je n’ai jamais eu de problème d’humidité sur mes filaments, même sur les bobines laissées à l’air libre dans le garage. Il a donc fallu que j’innove.

J’ai laissé une bobine dans une flaque d’eau quelques heures, en plus de l’arroser gaiement au jet d’eau. J’ai ensuite imprimé un Benchy Boat avec mon Anycubic Kobra 2 Max… Bah il était aussi bien qu’avant l’opération… A mon avis, faut vraiment le vouloir pour faire prendre l’humidité à un filament.

S’il y a bien quelque chose que je sais faire, c’est aller plus loin dans les mauvaises idées. J’ai donc rempli un réservoir d’eau, j’y ai déposé la bobine et j’ai fermé le réservoir. J’ai ensuite laissé la bobine dedans toute une nuit.

Bon… Il faut que je trouve un tuto sur comment faire prendre l’humidité à sa bobine. Car après une nuit dans un récipient d’eau, mon PLA Anycubic donne les mêmes résultats… Alors que le contour de la bobine en carton, lui, s’effiloche comme un saucisson lors de l’apéritif.

test d'humidité benchy boat avec Sunlu FilaDryer S4
1 : Avant humidité / 2 : Après humidité / 3 : Après beaucoup d’humidité
Les différences ne sont pas flagrantes

On va faire avec ce qu’on a. Je mets la bobine, du moins ce qu’il en reste, dans le séchoir en mode 2.

Pour rappel, le mode 1 se contente d’un compte à rebours et arrête le séchage après ce laps de temps. Le mode 2 vérifie le niveau d’humidité après la fin du temps choisi. Il continue de chauffer si l’humidité est supérieure à 50%. Dans mon cas, j’ai laissé la machine fonctionner durant toute une nuit. C’est sept heures plus tard que je suis allé voir l’état de la bobine.

Au réveil, la bobine était parfaitement asséchée. J’ai d’ailleurs pu constater que je n’avais pas mis les sachets déshydratants dans le sécheur Sunlu. L’objectif est néanmoins accompli.

emplacement Sachet de Gel de Silice Sunlu FilaDryer S4
J’ai oublié de mettre quelque chose dans la machine
carton sec
Pas très beau à voir, mais au moins c’est sec

Mais quels sont les filaments sensibles à l’humidité ?

Avec du PLA et dans mon contexte, je n’ai pas réussi à prouver qu’un filament humide s’imprime moins bien qu’un filament conservé au sec. Attention toutefois, cela ne veut pas dire que le Sunlu FilaDryer S4 ne fait pas son travail, on voit bien que l’humidité au sein du boitier diminue.

Je sais que Motard Geek a lui aussi peiné à démontrer l’utilité d’un sécheur de filament. Cependant, c’est avec un échantillon de TPU Sainsmart que Jérôme n’arrivait pas à imprimer, qu’il a réussi à démontrer que l’humidité pouvait avoir un impact non négligeable sur la qualité d’impression :

Sur chacune des photos, il s’agit du même filament et du même gCode sauf qu’à droite, le TPU a été séché.

Après quelques recherches, il s’avère que le TPU est plus sensible à l’humidité que le PLA mais beaucoup moins que le Nylon (PA) qui est extrêmement hygroscopique. Avec ces filaments qui peuvent rapidement absorber l’humidité ambiante, on peut rencontrer des problèmes d’impression tels que des bulles, des déformations et une mauvaise adhérence des couches lorsqu’ils ne sont pas stockés au sec. Pour le PVA, filament soluble dans l’eau, il peut carrément se dégrader et devenir impossible à imprimer (notamment en devenant très cassant).

Des matériaux les plus couramment utilisés par le grand public, le PETG est celui qui résiste le mieux à l’humidité, suivi du PLA et de l’ABS.

Notes et conclusion

Efficacité - 9
Fiabilité - 9
Utilisation - 9
Rapport qualité / prix - 9
Design - 9

9

/10

Points forts
  • Jusqu'à 4 bobines
  • Rassurant
  • Design sympathique
  • Peut alimenter 4 imprimantes en fonctionnement
Points faibles
  • Certaines bobines d'autres marques peuvent être capricieuses
  • Consommation électrique
Si vous avez des problèmes d'humidité avec vos filaments et plusieurs imprimantes 3D FDM, vous n'avez plus besoin de posséder plusieurs sécheurs avec le FilaDryer S4 et son support de quatre bobines. Sunlu propose ici une solution complète et confortable pour préserver plusieurs bobines à la fois, les maintenir à l'abri et même les sécher si nécessaire !
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Vous pouvez aussi comparer les prix de vente de la Sunlu filadryer S4 entre les différents revendeurs de la marque.

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A propos de Isidon

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Geek depuis ma plus tendre enfance, j'ai utilisé un clavier et une souris avant même de savoir lire. Je suis passionné de tous les trucs du futur mis dans nos mains à nous, pauvres mortels. N'hésitez pas à me suivre sur mes réseaux sociaux : YouTube, Instagram et TikTok.
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2 COMMENTAIRES

  1. fallait tester avec du BVOH

    on aurai pu voir facilement si c’était efficace 😀

  2. Je pense qu’un facteur est sous-estimé dans ces tests : le temps.

    Il est possible qu’une nuit dans l’eau ne soit pas suffisant pour imprégner le filament jusqu’à son coeur.

    Dans mon bureau que j’occupe 10 heures par jour en vapotant, j’ai un taux d’humidité de 60%. Au bout de 3-4 semaines sans imprimer, le filament installé sur ma machine se casse tout seul, entre le reverse-bowden et le filament dryer. Testé avec du PLA ICE et eSun.

    Dans mon cas le TPU résiste mieux, même si en effet il crépite un peu et s’imprime moins bien sans séchage.

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