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Bambu Lab A1 Combo, le test

Il y a quelques mois, alors que toutes leurs imprimantes étaient des CoreXY, Bambu Lab surprenait la communauté en sortant une imprimante d’entrée de gamme, de type “bed slinger” avec un châssis en cantilever : la A1 Mini. Il n’aura fallu attendre que deux mois pour voir arriver sa grande sœur, la A1, aussi disponible en version Combo. Ces deux imprimantes ont beaucoup de choses en commun mais ne sont pas identiques. Le test de la A1 Mini par Motard Geek est donc un excellent complément à celui-ci.

Dans ce test de la Bambu Lab A1 Combo, on partage avec vous notre découverte de cette nouvelle imprimante, avec son AMS Lite, mais on parlera aussi de l’écosystème Bambu Lab dans son ensemble. Au programme : beaucoup de bonnes surprises, mais aussi quelques galères et réserves.

Préambule

Mon imprimante actuelle est une Creality Ender 3 V3 SE, je l’utiliserai occasionnellement au cours de ce test comme base de comparaison. En dehors du prix et de l’AMS, elles peuvent répondre à des usages similaires.

imprimante 3D Mendel90 Sturdy

J’ai commencé l’impression 3D il y a une dizaine d’années avec une Mendel90 Sturdy. Niveau logiciels, j’utilisais Pronterface et Slic3r, l’ancêtre de PrusaSlicer. Par la suite j’ai eu des “bed slingers” de chez Creality, toujours en firmware Marlin et avec Cura en tant que slicer. Je n’ai pas encore testé Klipper ou PrusaSlicer.

J’avais donc quelques préjugés vis-à-vis de Bambu Lab et leur ecosystème plus fermé que ce à quoi j’étais habitué. Mais pour en avoir entendu beaucoup de bien, j’étais aussi très curieux.

Au-delà de l’aspect purement techniquement de cette imprimante, je vais donc aussi essayer de vous partager mon ressenti face à ce gros changement d’environnement.

Test de la Bambu Lab A1 Combo en vidéo

Le test que vous êtes en train de lire reprend dans les grandes lignes la structure et le contenu de la vidéo de notre test de la Bambu Lab A1 Combo.

Fiche technique de la Bambu Lab A1

Avant de lister les points communs et les différences avec la Bambu Lab A1 Mini, voici un aperçu des principales caractéristiques de la Bambu A1 :

TechnologieFDM
Volume maximal d’impression256 x 256 x 256 mm
Type de plateauPEI texturé double face
Température maximale du plateau100°C
Type d’extrudeurDirect Drive avec odomètre et capteur de tension
Température maximale de la buse300°C
Diamètre de la buse0.4 mm (incluse), en option : 0.2, 0.6, 0.8 mm
Hauteur de couche80 à 280 microns selon les profils inclus (probablement plus d’amplitude avec des profils personnalisés)
Vitesse maximale d’impression500 mm/s
Accélération maximale10 m/s²
Nivellement du plateauAutomatique
Hauteur de la buse (Z-offset)Automatique
Filaments compatibles (recommandés)PLA, PETG, TPU, PVA
Filaments compatibles (non recommandés)ABS, ASA, PC, PA, PET,
Polymère Chargé en Fibre de Verre/Carbone
ConnectivitéCarte micro SD et Wi-Fi
CaméraOui (1080p, faible FPS)
Dimensions38.5 x 41 x 43 cm
Poids11.7 kg
ConcurrencePrusa MK4, Creality Ender-3 V3 KE, Sovol SV07
L'imprimante Bambu Lab A1 (Combo) sur le comparateur
A1 versus A1Mini

Points communs avec la A1 Mini

  • Architecture “bed slinger” : le plateau se déplace sur l’axe Y, contrairement aux précédents modèles de chez Bambu Lab qui étaient des Core XY (P1P, P1S, X1C). C’est une conception plus simple et donc moins chère mais qui ne permet pas de vitesses aussi élevées, en théorie.
  • Direct drive : l’extrudeur est dans la tête d’impression, ce qui facilite l’impression des filaments souples.
  • Filaments supportés : elles sont optimisées pour imprimer du PLA, du PETG, du TPU et du PVA (un matériau hydrosoluble). Elles peuvent imprimer d’autres matériaux comme de l’ABS, mais ce n’est pas recommandé par le constructeur, probablement car il s’agit d’imprimantes ouvertes.
  • La tête d’impression est un concentré de technologies : détection de fin de filament et d’enchevêtrement du filament, mesure et compensation du débit en temps réel et accéléromètre. Elle contient aussi un coupeur de filament, la buse est facilement remplaçable sans outil et peut monter à 300°C.
  • Nivellement du plateau et réglage du Z offset automatiques.
  • WiFi et connexion au Cloud Bambu Lab.
  • Caméra à faible taux de rafraîchissement et de qualité limitée. N’en attendez pas des miracles, mais c’est suffisant pour enregistrer les impressions au format vidéo, créer des timelapses et surtout vérifier à distance que tout se passe bien.
  • Interfaces : pilotables via Bambu Studio, l’app mobile Bambu Handy ou localement depuis l’écran tactile pour lancer les impressions de modèles stockés sur la carte SD.
  • Annulation active du bruit des moteurs. Ce sont finalement les ventilateurs qui produisent le plus de bruit. Malgré une vitesse plus élevée, elle reste un peu plus discrète que ma Ender 3.
  • Rails linéaires et roulements entièrement métalliques : plus durable, et précis que les roues caoutchouc que l’on retrouve sur nombre d’imprimantes.
  • En plus d’un système de sectionnement du filament, elles sont équipées d’un petit pad silicone pour nettoyer la buse et d’un mécanisme de purge du filament.
  • Impressions multi couleurs (jusqu’à 4 filaments) grâce à l’AMS Lite dont on va reparler en détails dans un instant.
  • La vitesse théorique maximale est de 500 mm/s, contre 250 mm/s pour une Ender 3 V3 SE. Elle peut les tenir en maintenant une qualité très correcte, mais quand on utilise les profils par défaut, la vitesse d’impression se rapproche beaucoup plus de celle de la Ender 3 V3SE (dont les profils par défaut la font imprimer à 180 mm/s).
  • L’accélération théorique maximale est de 10m/s².
  • Enfin, les deux imprimantes sont livrées avec un plateau en PEI texturé.

Différences avec la A1 Mini

Finalement, ce sont peut-être les différences entre la A1 et la A1 mini qui seront les plus parlantes :

  • Taille du plateau et volume d’impression : net avantage à l’A1 qui propose un volume de 25.6 x 25.6 x 25.6 cm, comme ses grandes sœurs en CoreXY. Là où la A1 Mini se limitera à du 18 x18 x18 cm.
  • Sur la A1 Mini, la tête d’impression est en porte-à-faux sur une seule colonne (cantilever). La A1 a une architecture plus classique, avec un axe X supporté par deux colonnes, garantissant une meilleure stabilité. Cependant, cette différence ne semble pas impacter la qualité des impressions, la surface de l’A1 Mini étant plus petite.
  • Le plateau de chauffant monte à 100°C pour la A1 contre 80°C pour sa petite sœur.
  • Alors que le câble d’alimentation est intégré à la A1 Mini, ils ont eu la bonne idée de permettre de le débrancher sur l’A1. Elle utilise le même type de câble que pour nos alimentations de PC.
  • L’écran de la A1 est plus grand, avec 3.5”, contre 2.4” pour la Mini.

Le prix

Dernière différence majeure : le prix ! La A1 est proposée au tarif de 432€, là où la A1 Mini est disponible pour 321€. Si vous décidez d’opter pour les déclinaisons “Combo”, qui intègrent l’AMS Lite, les prix passent respectivement à 604€ et 493€.

A titre de comparaison, la Creality Ender 3 V3 SE est disponible à des tarifs oscillant entre 170 et 220€. Sa surface d’impression est à mi-chemin entre la A1 et la Mini : soit 22 x 22 x 25 cm. Elle est aussi en Direct Drive et dispose également du nivellement et du réglage du Z offset automatiques. Le plateau vendu avec la Ender 3 accroche beaucoup trop. Je recommanderais fortement de passer sur un plateau PEI, comme c’est le cas pour la A1. Il faudra donc compter une trentaine d’euros supplémentaires pour une comparaison juste, soit entre 200 et 250€. Notre test de la Creality Ender 3 V3 SE est à lire ici.

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Déballage et montage de la Bambu Lab A1

Je ne vais pas m’étendre sur l’unboxing, on a fait un petit short sur la chaîne YouTube (vidéo ci-dessous). Idem concernant le montage, il y a déjà beaucoup de vidéos à ce sujet et la documentation est très claire (bien qu’en anglais). Comptez environ 30 minutes pour le montage, ce qui est similaire au temps passé pour la Ender 3 V3 SE.

Tout l’outillage est fourni, il vous faudra juste prévoir une petite pince coupante en plus.

Attention tout de même, deux petites précisions : 

  • Il y a un câble enroulé sous l’arche : faites en ce que vous voulez, on le déscotchera / dépliera plus tard de toute façon.
  • Soyez vigilant au moment de fixer le câble sous l’imprimante : la prise USB-C doit bien s’insérer dans dans son connecteur.
Assembling USB C Bambu Lab A1 combo

La machine inspire la qualité, par contre l’AMS fait un peu plus cheap : il est très léger. Mais ça n’a pas été un problème pour la suite des tests.

Mise en route de la Bambu Lab A1

Quelques difficultés

Pour la mise en service, j’ai par contre rencontré quelques petits soucis, en partie de ma faute. Le connecteur USB-C était mal enclenché sur l’imprimante mais ça a donné lieu à une erreur. Or, le scan du QR code associé à l’erreur renvoyait vers une adresse… mais le serveur était inaccessible !

J’ai aussi eu le droit à un message d’erreur en chinois dans l’application. J’ai dû utiliser Google Lens pour le traduire. Ensuite, j’ai pu retrouver l’article du Wiki associé grâce à une recherche Google avec le code de l’erreur.

Ensuite on se laisse guider par l’imprimante :

  • Configuration de la connexion Wi-Fi
  • Installation de l’app mobile sur notre téléphone et on crée notre compte Bambu Lab
  • Ajout de l’imprimante dans Bambu Handy avec le scan du QR code généré par l’imprimante
  • Etalonnage (20-30 minutes)
  • Après un redémarrage suite aux erreurs, j’ai perdu la configuration du Wi-Fi
  • Après avoir remis le Wi-Fi (2.4 GHz seulement), l’imprimante m’a proposé de se mettre à jour toute seule

La mise en service n’a pas été 100% fluide mais la seule véritable erreur était de ma responsabilité. On a quand même pu entrapercevoir les limites si jamais les serveurs Bambu deviennent inaccessibles au mauvais moment : quand on est trop accompagné, si l’assistance tombe en rade, cela peut devenir compliqué voire impossible à utiliser.

Premières impressions

Après tout ça, j’ai pu lancer les premières impressions présentes sur la carte SD et il n’y a eu aucun accroc à signaler. Au passage, la carte SD fournie est une carte Lexar de 32 Go et non une marque douteuse comme c’est souvent le cas chez d’autres constructeurs.

lubrification notification

Après quelques dizaines d’heures d’impression, comme le voyant d’une voiture qui s’allume pour nous signaler qu’il est temps de faire la vidange, une notification s’est affichée sur l’imprimante pour me rappeler qu’il était temps de mettre de l’huile sur le rail de l’axe Y. L’imprimante semble donc mesurer les temps d’impression pour déclencher des alertes et accompagner l’utilisateur dans le bon entretien de son imprimante.

L’option AMS Lite

L’AMS Lite est l’extension qui permet aux Bambu Lab A1 et A1 Mini d’être capables de faire des impressions utilisant 4 filaments différents. Seul, il est vendu 269€.

AMS lite

Le plastique paraît un peu léger mais je n’ai pas eu de souci de solidité. C’est plus qu’un simple support de bobines : celui-ci communique avec l’imprimante, il y a un moteur pour chaque bobine et il contient des détecteurs de filaments et des capteurs de vitesse de glisse du filament. Le kit AMS lite reconnait également les bobines de marque Bambu Lab pour optimiser l’impression depuis Bambu Studio.

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Ses inconvénients

Il est plutôt encombrant, sachant qu’il faut avoir un peu de marge pour pouvoir changer les bobines facilement, ça double pratiquement le volume nécessaire.

photo test Bambu Lab A1 Combo AMS lite

Bambu Lab déconseille de l’utiliser avec du TPU. Il faudra passer par le support externe qui s’installe au-dessus de l’imprimante. Ça nous obligera à brancher et débrancher un tube à chaque fois, ou à se priver d’une des quatre couleurs. En attendant une solution fiable (cf. rubrique “Améliorations” en bas de page).

Si un print nécessite beaucoup de changements de filament, l’imprimante va à chaque fois devoir couper le filament en cours, le rétracter, pousser le nouveau et purger le filament précédent avant de pouvoir reprendre l’impression. Selon les prints, cela peut multiplier le temps d’impression par 2, 3, 4 voire plus. Cela produira aussi énormément de gâchis de filament, parfois plus que le print lui-même. Pour moi, l’AMS, c’était la fausse bonne idée

Ses atouts

… mais ça c’était avant ! Maintenant que j’y ai goûté, je ne pourrais plus m’en passer. Cette fonctionnalité m’a totalement hypé, c’est incroyable toutes les possibilités que ça offre. Du bi-couleur, c’est déjà pas mal, mais là avec quatre coloris, c’est carrément du luxe. J’ai passé des heures à “peindre” mes modèles dans Bambu Studio, je suis complètement fan de la simplicité et du résultat.

Alors oui, ça prend de la place mais il est possible de placer l’AMS Lite au-dessus de l’imprimante. De prime abord, l’idée paraît douteuse mais pas mal de tests ont démontré que ça n’avait pas d’impact visible sur les impressions, même à vitesse élevée.

C’est aussi vrai que ça peut allonger les prints mais à mon échelle de particulier, je ne suis pas pressé et on peut “peindre” (dans le logiciel slicer) intelligemment les modèles pour que l’impact sur le temps d’impression reste raisonnable. En ne travaillant que sur certaines couches visibles, par exemple.

C’est pareil pour le gâchis. On peut le réduire :

  • en limitant les changements de filament
  • en lui demandant de se purger à l’intérieur du modèle (ou dans les supports)
  • en imprimant plusieurs modèles en même temps pour mutualiser les pertes. Cinq objets imprimés en même temps sur le même plateau généreront autant de déchets qu’un seul, si les mêmes couleurs sont utilisées.

Et quand bien même on gâcherait pas mal de filament… vu le prix du filament, ce n’est finalement pas dramatique. Je ne vais pas évoquer les considérations écologiques et bien souvent on restera sur du PLA. Evidemment, nous sommes d’accord : ce n’est jamais une bonne chose de gaspiller.

Même si on fait peu d’impressions multi-filaments, cela reste pratique d’avoir quatre rouleaux : ça évite de devoir changer trop souvent selon les besoins. Ça peut aussi permettre de basculer automatiquement vers une autre bobine (ayant les mêmes propriétés) si la première se termine.

Lorsque vous utilisez des bobines Bambu Lab, elles sont automatiquement détectées par l’AMS grâce à des tags RFID intégrés dans le rouleau.

Différences avec l’AMS classique

Contrairement à l’AMS “non lite” pour les récentes imprimantes CoreXY de la marque, les bobines ne sont pas isolées.

Bambu Lab AMS multi couleur

Si votre imprimante se trouve dans une pièce peu humide et que vous utilisez principalement du PLA, ce n’est pas nécessairement grave mais ce ne sera pas optimal sur du long terme. Par contre, l’AMS Lite est compatible avec beaucoup plus de bobines de tailles différentes ou en carton. A noter qu’il faudra aussi se “contenter” de quatre couleurs avec la version Lite pour A1, alors que l’AMS classique permet d’en chaîner quatre pour avoir jusqu’à seize couleurs.

Impressions de test

Impressions en PLA

Le Benchy boat

On va commencer par l’indéboulonnable Benchy ! Il y a peu de différences entre le Benchy imprimé en moins de 15 minutes (gris) et le Benchy imprimé avec le profil officiel en 45 minutes (orange). La A1 est réellement capable de monter très haut en vitesse, sans trop dégrader sa qualité.

Gris : Benchy A1 15 minutes
Orange : Benchy A1 45 minutes

La Ender 3 donne de bons résultats aussi, mais l’impression a duré une heure et en regardant de près, on voit quelques imperfections. Même si l’écart n’est pas énorme, le Benchy imprimé en 15 minutes sur l’A1 (en gris) est plus clean que celui imprimé en 1 heure sur la Ender 3 (bleu).

Gris : Benchy A1 15 minutes
Bleu : Benchy Ender 3 1 heure

Le Toaster Torture Test

Imprimé en 8 heures sur l’A1 (orange) contre 10 heures sur la Ender 3 (bleu). C’est un print difficile que les deux ont réussi à réaliser.

La qualité de la A1 est cette fois nettement au-dessus et elle valide pratiquement tous les challenges proposés par ce modèle : mouvement mécanique parfait de toutes les pièces, précision et tolérances (sauf 0.1mm, ce qui est normal), les surplombs jusqu’à 80° s’en tire honorablement. Pas de ghosting, les textes sont lisibles, l’extrusion est régulière etc.

Côté Ender 3, c’était un peu plus moins clean mais elle a réussi ce print du premier coup. On va y revenir dans quelques instants, la Bambu Lab m’a donné plus de fil à retordre sur ce modèle.

Précisons tout de même que la Ender 3 est capable d’une bien meilleure qualité d’impression si l’on réduit sa vitesse par deux (en passant de 180 à 90 mm/s). Mais le but ici était de faire les comparaisons avec les profils par défaut proposés par les constructeurs.

Autres impressions

On va maintenant passer en revue d’autres impressions que j’ai faites, sur la A1 uniquement, pour vous donner un aperçu de ce qu’elle est capable d’imprimer.

  • Plate-forme (gestion des tolérances, adhérence), print “in-place”, assez challengeant.
  • Main suspendue (précision) : on voit pas mal d’impressions de ce genre en ce moment, c’est toujours aussi impressionnant.
  • Tour Eiffel (précision, overhang) : c’est un print avec beaucoup d’overhangs et de segments très fins. Sa hauteur ajoute de la difficulté, en particulier pour une imprimante bed-slinger. Le résultat n’est pas parfait mais il est quand même assez satisfaisant. Par contre, les petites barrières du premier étage n’ont pas tenu et ont en bonne partie été emportées avec le support.
  • Robots (tolérances et précision) : toujours pour suivre la hype du moment, j’ai tenté un Dummy 13 en full PLA. Rien à dire, tout s’est très bien passé. L’imprimante a fait son travail et le modèle est vraiment bien conçu.
  • Hand spinner (tolérances et précision) : un print “in-place” facile et rapide qui montre encore une fois la précision de l’imprimante.
  • Paquet cadeau : le mécanisme est aussi simple qu’efficace.
  • Infill (précision) : encore un test qui montre la précision de l’imprimante et représente différents types de remplissage avec des murs ultra fins. Toujours en multi couleur, vous aurez remarquez.
  • Spiderman, Iron Man, Ghost Busters : les possibilités en terme de 2D sont incroyables.
  • Hueforge (Mario, Chevrolet, Venom, Ironman et Spiderman) : ces trois modèles ont été créés par le logiciel Hueforge. Il ne s’agit pas de lithophanie mais d’une image transformée en modèle 3D pour être imprimée avec des filaments de plusieurs couleurs. Le résultat s’apparente à une peinture à l’huile.

Impressions en PLA Silk

Avant de vraiment changer de type de matériaux, voici trois prints avec du PLA Silk : un benchy, un dragon articulé et un pot à crayons.

Impressions en TPU

Mon hobby principal est le  drone FPV et dans ce loisir, on utilise beaucoup le TPU, que ce soit pour faire des protections ou des supports de caméra et d’antenne. Cela nous amène donc au test du matériau TPU, avec du filament Saint Smart TPU 95A. J’ai utilisé le preset Bambu TPU 95A et un autre trouvé sur Printables qui est un poil meilleur.

Encore un Benchy

1h20 sur l’A1 contre 1h40 sur la Ender 3. Sur la première photo, les 2 benchies viennent de la Bambu Lab A1 : à gauche une impression avec le profil Bambu Lab TPU 95A, à droite, avec le profil récupéré sur Printables. Ce second profil réduit efficacement le stringing. Le Benchy seul sur la photo de droite a été imprimé par la Ender 3 V3 SE.

La qualité des deux prints est très similaire mais l’avantage va encore une fois à la A1, de peu.

Support de caméra Action 2

Ensuite, un cas concret d’usage orienté FPV avec un support de caméra. 2h30 d’impression chez Bambu Lab (à gauche) contre 3h pour la Ender 3 V3 SE (à droite). Dans les deux cas, les résultats sont similaires et pleinement satisfaisants. Pour la A1, j’ai dû activer les supports de type “Snug”, par défaut, les supports “Grid” consommaient beaucoup de TPU et étaient très difficiles à retirer.

Impressions en PETG

Enfin, un dernier Benchy avec du PETG.  Rien de spécial ici encore, le résultat est propre. J’ai tout de même dû ajouter une bordure (“brim”) autour car il s’est détaché du plateau lors du premier essai.

petg benchy
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Les échecs et leurs solutions

Analyse

Je vais maintenant vous parler des impressions qui ont échoué et ce qu’il a fallu faire pour contourner les problèmes.

  • Toaster Torture Test et la plate-forme dépliante : ces deux prints sont ceux qui m’ont donné le plus de difficultés : j’ai enchaîné les échecs sur la A1.
    Dans les deux cas, le scénario était le même : les parties intérieures se détachaient du plateau. Si on regarde bien, ces deux modèles possèdent des pièces intérieures qui montent assez haut verticalement et avec une faible surface de contact avec le plateau.
    Et là, la vitesse de la A1 joue contre elle, en particulier avec son plateau qui accélère fortement sur l’axe Y. J’ai suivi plusieurs pistes d’amélioration, mais ce qui a fonctionné de manière systématique a tout simplement été de pivoter les modèles de 90° ! Les mouvements du plateau avaient donc beaucoup moins d’impact sur ces pièces internes. En complément, on peut aussi diminuer la vitesse et l’accélération et/ou ajouter un raft sous l’impression.
Bambu Studio orientation piece toaster torture test Bambu Lab A1
  • Spider man couleur : lors de mon premier print, j’avais les restes de filament noir qui se dissolvaient dans le bleu. En fait, le fichier que j’avais récupéré avait mis à 0 les volumes de purge. Il faut bien s’assurer qu’ils ne soient pas dans le rouge pour purger suffisamment de matière lors des changements.
purge volumes
  • Paquet cadeau et Mario de Hueforge : dans ces deux cas, j’ai eu du warpring assez prononcé dans les coins. Plusieurs pistes pour minimiser le problème :
    • Toujours bien nettoyer le plateau à l’alcool isopropylique (ou acétone, savon, liquide vaisselle), pour éliminer toute trace de gras qui pourrait nuire à l’adhésion de la pièce sur le plateau
    • Ajouter une bordure de 5 à 10 mm autour de l’objet
    • Appliquer de la laque ou de la colle en stick sur le plateau pour favoriser l’adhérence. Je sais que pour certains, la colle aide à détacher l’objet. Personnellement, j’ai toujours constaté que la laque aidait au niveau de l’adhérence. Faites votre propre opinion.

Nivellement du plateau

Un dernier point, que je n’ai mis ni dans les succès ni dans les problèmes, concerne le nivellement automatique du plateau.

Je vous en parle surtout pour information. Quand j’ai reçu la machine, j’ai fait toutes les calibrations  demandées, j’ai ensuite imprimé tout ce que vous avez vu et davantage encore. Après tout ça, j’ai donc imprimé un carré de 23 cm par 23 cm d’une seule couche pour vérifier l’efficacité de la calibration. Et j’avais une zone qui présentait comme de la sous extrusion. Je vous mettrai des photos, c’est difficile à voir sans lumière. J’ai fait plusieurs essais, et toujours le même résultat. Je précise aussi que pour chaque impression j’active le nivellement automatique.

J’ai fini par relancer la calibration du plateau depuis l’imprimante, celle qui dure 15 minutes, et ensuite les impressions étaient parfaites.

Est-ce que la première calibration ne s’était pas passée 100% correctement ? Est-ce que l’imprimante s’est légèrement déréglée après  des dizaines d’heures d’heure d’impression ? Je ne sais pas. Je me serais attendu à ce que le nivellement automatique évite ce genre de souci. En tout cas, vous avez l’info : si ça vous arrive, repassez un coup de calibration.

Les améliorations

On vous propose quelques améliorations pour votre A1 qui peuvent s’avérer utiles : 

  • Le poop deflector : il s’adapte sur le mécanisme de purge et intercepte les déchets de filaments qui se font éjecter.
  • Le “poop bucket” : pour réceptionner les “crottes” interceptées par le poop deflector.
  • Une petite boite pour stocker les outils et accessoires fournis avec l’imprimante.
  • Un adaptateur pour rendre compatibles avec l’AMS Lite les bobines dont le trou central est trop grand. Il est vissable et facilement réutilisable.
  • Un autre adaptateur avec un principe différent, à imprimer en TPU.
  • Un splitter en Y qui permet d’utiliser la bobine externe et l’AMS sans devoir déconnecter un tube à chaque fois. Il faut l’utiliser avec le tube PTFE de chez Bambu Lab.
  • La monture officielle permettant d’installer l’AMS au-dessus de l’imprimante. Comme j’imprime du TPU, je ne peux pas mettre l’AMS au-dessus, je ne l’ai pas testé.
  • Un autre support vous permettra d’accrocher l’AMS Lite au mur si ça vous arrange.

Ecosystème Bambu Lab

Bambu Lab, c’est un peu le Apple ou le DJI de l’impression 3D : on se retrouve dans un écosystème fermé, avec du matériel propriétaire et du logiciel optimisé pour ce matériel, tout en gardant l’expérience utilisateur au cœur des priorités. 

Cette approche arrive avec ses avantages et ses inconvénients.

Qualité et efficacité

Le matériel est d’une qualité irréprochable. Pour le prix auquel sont proposées les imprimantes de la série A1, c’est difficile de trouver mieux sur le marché. C’est solide, c’est fiable, c’est beau, c’est ergonomique. Clairement, c’est du bon matos.

Ils ont ce souci du détail qui facilite la vie, par exemple : 

  • Le mécanisme de purge du filament avec son éjection
  • Le nettoyage de la buse avec le pad silicone

Et bien sûr l’AMS lite est un coup de génie : proposer le quadri-filament pour un surcoût de 172€, c’est un véritable tour de force. Et pourtant, je n’étais absolument pas convaincu par cette fonctionnalité au départ.

Dépendance matérielle

Mais il y a aussi un gros inconvénient : quand sur nos imprimantes open source classiques, on a besoin de remplacer rapidement un composant : une commande sur Amazon ou n’importe quelle boutique en ligne et on reçoit la pièce de rechange en 24 ou 48 heures.

Là, on est dépendant du shop Bambu Lab. Par exemple, il y a quelques jours, j’ai passé une commande sur la boutique Bambu Lab, les buses en acier trempé de 0.4 mm n’étaient pas en stock. Idem concernant le hub de filament de l’AMS lite. Si le mien casse maintenant, je ne peux plus utiliser l’AMS jusqu’au retour en stock de la pièce chez Bambu. Et je ne vous parle même pas des filaments : ça s’est un peu arrangé, mais une grosse partie reste indisponible.

Et si dans trois ans, Bambu disparaît, ou cesse de vendre certaines pièces ? Sans vouloir dramatiser, il y a de quoi se sentir un peu pris en otage et ce n’est pas confortable.

Pour aller plus loin, imaginons une situation extrême où un problème n’est pas solutionnable parce que la pièce problématique n’est pas en vente, comment ça se passe ? Est-ce qu’il faut renvoyer l’imprimante ? Est-ce qu’il faut tout redémonter ? Si vous avez un retour d’expérience à ce sujet, n’hésitez pas à nous le partager dans les commentaires.

Partenariats et alternatives ?

Relevons que quelques alternatives pointent leur nez :

  • D’autres constructeurs commencent à proposer des buses, comme Brozzl et E3D
  • Un grand écran pour les imprimantes Bambu Lab, produit par BigTreeTech (BTT), devrait arriver
  • On trouve quelques trucs sur Aliexpress

Pour le moment, il n’y a pas de quoi s’emballer, à voir dans le futur.

Evolutivité limitée

Evidemment, on sera aussi beaucoup plus limité en termes d’évolutions logicielles qu’avec une imprimante open source, même s’il est vrai qu’il n’y a pas grand chose à ajouter à ces imprimantes tant elles sont fonctionnelles.

C’est une machine pour imprimer sans prise de tête, pas une machine pour bidouiller. Beaucoup de makers aiment optimiser leur machine, ça fait partie de ce qui les intéressent dans l’impression 3D. Pour eux, Bambu Lab ne sera sans doute pas la meilleure option.

Alors est-ce que le niveau de qualité proposé justifie le niveau d’emprisonnement ? Chacun aura sa propre réponse. Je vous donnerai mon avis dans la conclusion !

Expérience avec le shop Bambu Lab

Tant qu’on parle du shop Bambu Lab Europe, la commande que j’ai passée a été expédiée d’Allemagne et est arrivée en un peu moins d’une semaine. Concernant l’emballage, tout est très bien protégé, on tombe même dans le sur-emballage à ce niveau : une grande enveloppe à bulles, puis une petite enveloppe à bulle par objet, puis une boîte en carton, puis du papier carton, puis une pochette plastique et enfin l’objet…

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Ecosystème Bambu Lab : les logiciels

Le logiciel suit le hardware dans la philosophie. L’expérience utilisateur et le souci du détail sont encore une fois au rendez-vous et Bambu Lab met à notre disposition une suite logicielle très solide.

On n’aura pas le temps de tout voir en détails mais on va en survoler les différentes briques logicielles.

Le format .3mf au cœur des applications Bambu Lab

Avant toute chose, il faut savoir que les fichiers .3mf ont pris la place des STL et l’ensemble de leurs outils s’appuie sur ce nouveau format. Un fichier .3mf est en fait d’un conteneur. Il suffit de le renommer en .zip pour en parcourir le contenu.

archive 3mf

On pourra y trouver notamment des fichiers STL, des fichiers .STEP, du .gcode, des images miniatures, des métadonnées, des profils d’impression et bien d’autres choses.

Le firmware

C’est du propriétaire. L’interface proposée via l’écran tactile est fonctionnelle et intuitive. Ce n’est pas un foudre de guerre non plus, l’écran n’est pas super réactif, mais de bonne qualité, en couleur et lisible. Il suffit pour faire ce que l’on a à faire.

Le firmware gère l’enregistrement des impressions via la caméra, ainsi que la création de timelapses. Exemple ci-dessous.

Malheureusement, les fichiers vidéos sont “corrompus”, il faut réparer les index ou les lire “tel quel” avec VLC. Ils ne sont donc pas directement exploitables. Je les corrige avec Handbrake (codec H.265 NVENC 1080p,  “same frame rate as source”, quality 10 CQ). On peut traiter par batch plein de fichiers d’un coup. Cela permet de s’en sortir, mais ça détonne un peu par rapport au reste.

Bambu Studio

Il s’agit de l’application pour ordinateur qui permet de gérer l’imprimante au travers du Cloud Bambu et c’est surtout le trancheur (slicer) de la marque. Et cette fois, il s’agit d’un logiciel open source ! C’est l’exception qui confirme la règle. Bambu Studio étant basé sur Prusa Slicer, la licence leur impose l’ouverture de leur code.

bambu studio capture ecran

Le logiciel est intuitif et stable. Il est beaucoup plus riche que Cura en proposant  davantage de fonctionnalités (comme la coloration des objets, leur découpage, l’ajout de texte, etc.). Il permet aussi de lancer directement des impressions via le cloud BambuLab et de superviser l’activité de l’imprimante en donnant notamment accès à la caméra.

J’avais pris le pli de copier les fichiers gcode sur ma carte SD mais on prend très vite l’habitude de lancer les impressions en WiFi au travers du cloud. On regretter tout de même que la fonctionnalité donnant accès au contenu de la carte SD ne soit pas opérationnelle avec la A1.

Au début, on se perd un peu entre les profils d’imprimante, de filament et d’impression.

Le paramètre “Max volumetric speed” (sur le filament) vient limiter les vitesses déclarées au niveau des paramètres d’impression, ça ajoute un peu de confusion.

Bambu Handy (application mobile)

Il s’agit de l’application pour smartphone et tablette, donc la troisième façon de piloter les imprimantes 3D Bambu Lab. Elle sera très pratique pour surveiller à distance l’avancée de l’impression grâce à la caméra. En cas de problème, on pourra à distance arrêter ou mettre en pause l’impression.

Bambu Handy

Mais l’application va plus loin en intégrant l’accès à la communauté Bambu Lab : on pourra chercher des modèles sur la plateforme MakerWorld et directement démarrer des impressions depuis le téléphone, les évaluer, accéder au support etc. L’application envoie également des notifications quand un print est terminé ou qu’un problème survient.

Wiki

La marque a fait un très important effort de documentation qui mérite d’être souligné. Le wiki est très riche, bien organisé et on y trouvera la plupart des réponses à nos questions, ainsi que des solutions à nos problèmes. Précisons tout de même que pour le moment, seuls l’anglais et le chinois sont disponibles.

wiki Bambu Lab

MakerWorld

Il s’agit du Thingiverse ou du Printables, à la sauce Bambu Lab. On y retrouvera de nombreux modèles à imprimer, à l’image des concurrents plus anciens. On commence à en avoir l’habitude avec Bambu Lab : c’est efficace, ergonomique et quelques fonctionnalités font une grosse différence par rapport aux autres plateformes, par exemple :

MakerWorld
  • La fonctionnalité “Open in Bambu Studio” (ou son intégration dans Bambu Handy, comme on l’a vu il y a un instant) facilite considérablement la vie. 
  • Et il fait plus que partager des STL, il permet aussi de partager et évaluer des profils d’impression. Là où d’habitude où on devait se dépatouiller avec notre STL pour le trancher correctement et obtenir le meilleur résultat possible, nous avons maintenant des profils tout faits et testés par d’autres utilisateurs d’imprimantes Bambu Lab.

Les “plus” qui font plaisir

Il y a plein de fonctionnalités logicielles bien pensées qui facilitent le quotidien :

  • Quand on lance une impression, le logiciel arrive à faire correspondre automatiquement les couleurs du modèle avec les couleurs disponibles sur notre imprimante. Si la couleur exacte n’existe pas, il sait trouver celle qui s’en rapproche le plus.
  • On est accompagné dans le suivi et l’entretien de la machine.
  • Quand un problème survient, tout est fait pour le détecter au mieux et ensuite accompagner l’utilisateur dans sa résolution.
  • La routine de nettoyage de la buse en début d’impression est très efficace.

Les limites

Comme pour la partie matérielle, cela implique quelques limites :

  • Quand on est assisté pour tout, que le constructeur contrôle tout, on devient très dépendant et on perd en autonomie. Si un problème n’est pas détecté ou que le wiki n’est pas accessible, on peut se sentir un peu désemparé.
  • Quand le Cloud rencontre des problèmes techniques, cela peut impacter le bon déroulement d’une impression et nous faire perdre l’accès à la supervision à distance (cf le soulèvement des machines Bambu Lab).
  • Quand un firmware vérolé a été installé parce que l’imprimante nous l’a proposé, on peut se retrouver avec des problèmes sans pouvoir revenir à la version précédente…
  • Tous ces problèmes se sont déjà produits. Heureusement, ça reste exceptionnel, les choses rentrent rapidement dans l’ordre et ont de moins en moins de chance de se produire. Mais ça peut arriver.

Alors, est-ce que le gain en confort justifie la perte d’autonomie ? Là aussi, chacun aura son avis. Je pense quand même que c’est beaucoup moins problématique que la dépendance au niveau du matériel.

Les premiers utilisateurs ont essuyé les plâtres et les soucis évoqués ont maintenant peu de chance de se reproduire.

Et la concurrence ?

Tout au long de ce test, on a comparé la Bambu Lab A1 à sa petite sœur, la A1 Mini et à la Creality Ender 3 V3 SE, parce que c’est celle que j’avais sous la main.

Chez Creality, la toute récente Ender V3 KE serait certainement une meilleure candidate à la comparaison, grâce à son firmware Klipper, sa vitesse de 500 mm/s et sa connectivité Wi-Fi. On la trouve à moins de 300€ mais sans option multi-couleurs.

Dans la même veine, la Sovo SV07 est disponible pour 350€ environ, la Anycubic Kobra 2 Pro pour 280€ ou bien encore la Elegoo Neptune 4 (ou Pro) et la Artillery Sidewinder X4 Pro autour des 300€.

alternatives imprimante 3D Bambu Lab A1

Enfin, on serait tenté de la comparer à la Prusa MK4 car les spécifications techniques sont assez proches. La réputation de la marque et son implication dans l’évolution de l’impression 3D ne sont plus à démontrer mais son tarif avoisinant les 1200€ pour la version assemblée semble surréaliste. Sans parler des délais d’approvisionnement qui semblent assez problématiques.

Les makers fans d’open source et d’évolutivité y trouveront peut-être leur compte avec la version en kit à près de 900€ (tout de même plus de 250 étapes pour son assemblage).

Conclusion

Le bilan

Alors, est-ce qu’il faut acheter la Bambu Lab A1 Combo ? Ca, c’est à vous d’en décider. On a essayé de vous fournir un maximum d’informations pour vous aider à savoir si cette imprimante, mais aussi son écosystème, conviennent à vos besoins.

Pour mon usage, je n’ai jamais envisagé d’investir une forte somme dans une imprimante 3D. Entre le prix et l’aspect fermé, il n’était pas question pour moi d’investir dans une CoreXY de chez Bambu Lab.

Mais la Série A1, vient bousculer les données du problème en proposant un prix nettement plus attractif.

Si j’avais dû la payer, je n’aurais probablement pas acheté cette imprimante et encore moins l’option AMS Lite. Objectivement, la Creality Ender 3 V3 SE répondait à tous mes besoins, avec une bonne qualité d’impression et une calibration automatique du plateau et du Z-offset, pour un prix dérisoire (pratiquement la moitié de la A1).

Mais maintenant que je l’ai, que j’y ai goûté, j’ai retrouvé l’envie de tester plein d’autres choses. Pour moi, l’impression 3D était devenue purement utilitaire depuis longtemps et je retrouve là le plaisir d’imprimer. J’ai la même excitation que lorsque j’ai monté ma première imprimante il y a dix ans, l’impression d’avoir plein de nouvelles possibilités qui s’offrent à moi. Et l’AMS y est clairement pour beaucoup.

Les différents reproches formulés au cours de la review concernant le côté fermé sont bien réels mais l’expérience m’a convaincu. Avec ce que j’en sais aujourd’hui, oui, je l’achèterais. Le fait de l’utiliser pendant quelques semaines, de m’être habitué à ses possibilités, ça a créé un certain besoin. 

C’est un peu difficile à admettre mais la qualité, l’ergonomie, la richesse de ce qui est proposé pèsent plus lourd dans la balance, que les points négatifs. Même si je ne suis vraiment pas hyper à l’aise avec le fait d’être autant dépendant de la boutique Bambu Lab. Espérons que des alternatives et des partenariats fleurissent pour offrir une plus large gamme de matériels compatibles.

Bambu Lab A1 ou A1 Mini ?

Le choix ne se fera pas sur la vitesse ou la qualité, mais ça sera surtout une question de volume d’impression nécessaire et de budget. Si on peut se le permettre, c’est toujours mieux d’avoir un volume d’impression un peu plus grand pour ne pas être limité à l’avenir.

Acheter la Bambu Lab A1 mini

Bambu Lab A1 ou A1 Combo ?

Est-ce qu’il faut prendre l’AMS Lite ? Vous l’aurez compris, c’est ce que j’ai totalement sous-estimé et qui m’a le plus convaincu (les impressions 3D multi couleurs ont fait un carton dans mon entourage). Encore une fois, si vous avez la place et que les finances le permettent, il faut prendre l’AMS.

S’en passer, c’est passer à côté de la moitié du potentiel de cette imprimante. Et surtout vous économisez près de 100€ en l’achetant directement avec l’imprimante, comparé à son prix si vous l’achetez séparément par la suite.

Notes et conclusion

Qualité d'impression - 9.5
Fiabilité - 9
Logiciel - 9.5
Utilisation - 9.5
Rapport qualité / prix - 9.5

9.4

/10

Points forts
  • Qualité du matériel
  • Qualité des logiciels
  • Qualité des impressions
  • L’AMS et le multi couleurs !
  • Nivellement et hauteur de l’axe Z automatiques
  • Compensation automatique du débit
  • Ergonomie et confort de tout l’ecosystème
  • Vitesse d’impression
  • Ecran couleur et tactile
  • Volume d’impression
  • Peu bruyante
  • Prix
  • Caméra intégrée (+ LED)
  • Documentation et aide à la maintenance
Points faibles
  • Dépendance au shop Bambu Lab
  • Firmware fermé
  • Bascule entre AMS et bobine externe
  • Faible évolutivité
  • Qualité de la caméra
  • AMS : encombrement - temps - gâchis
  • Bed slinger (attention à l'accélération du plateau sur certains prints verticaux)
Avec la gamme "A1 Series", Bambu Lab souhaite démocratiser l'accès aux imprimantes haut de gamme en affichant des tarifs bien plus accessibles que ceux de la gamme CoreXY. Si la A1 Mini, avec son châssis cantilever ou son volume d'impression assez restreint pouvait rebuter certains acheteurs, la A1 vient combler l'espace entre cette Mini et le haut de gamme, comme la P1S, en corrigeant ces deux aspects.
L'utilisation de l'imprimante et de son ecosystème est intuitive et ergonomique. C'est fiable et stable. Le seul gros défaut que je puisse lui reprocher c'est de nous rendre fortement dépendant à la marque Bambu Lab. Des partenariats et alternatives vont peut-être se développer pour nous proposer plus de choix mais à l'heure actuelle, il ne faut pas trop y compter et en être conscient.
Enfin, l'AMS Lite a été la révélation de ce test. J'étais au départ très réservé concernant son utilité. Il n'a suffit que d'une impression pour me faire changer d'avis. Ca change tout, ou presque !
N’hésitez pas à passer sur le forum et le groupe Facebook pour partager vos réalisations et demander de l'aide !
Vous pouvez aussi comparer les prix de vente de la Bambu Lab A1 entre les différents revendeurs de la marque.

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A propos de Jerome

Jerome

Jerome

Passionné d'informatique et attiré par les projets DIY autour de l'électronique et la robotique, je découvre l'impression 3D en 2014, grâce à la communauté RepRap, en montant une Mendel90 Sturdy. Passée l'excitation des débuts, mes imprimantes deviennent surtout un simple outil pour une autre passion : le drone FPV. 10 ans plus tard, je redécouvre les plaisirs de l'impression 3D grâce aux dernières évolutions comme le multi couleurs.
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4 COMMENTAIRES

  1. cette imprimante fait l’objet d’un rappel par le fabricant, empêchant complètement son utilisation au risque d’un problème électrique pouvant mener a l’incendie

  2. Lorsque ces imprimnates étaient achetées neuves, elles devaient fonctionner sans problème et avoir été testé suffisament par le manufacturier pour en permettre sa vente sans risque pour les futurs usagers, un risque d’incendie n’est pas chose à prendre à la légère même si le manufacturier prétend que ça affecterait moins de 0,1%, je ne souhaiterait pas à personne de s’acheter un risque d’incendie. Ce défaut de fabrication a été découvert par les usagers, même si j’ai confiance que le fabricant apporte une bonne solution prochainement. Alors de mon point de vue, je crois qu’il est plus prudent et de mise, d’attendre les résultats des usagers avant de considérer la situation comme étant réglée.

    • La solution est déjà trouvée et déployée par le constructeur qui a eu une bonne réactivité pour gérer le problème. Ce n’est pas le cas de toutes les marques quand un souci de ce type est remonté par les utilisateurs.

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