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Dagoma diffuse des fichiers STL d’armes à feu

L’impression 3D d’arme à feu est un sujet qui revient régulièrement au centre des discussions. Si le Liberator est le modèle le plus connu (il y a six ans déjà!), des centaines de fichiers STL sont disponibles au téléchargement pour que chacun puisse imprimer un pistolet en plastique, les parties à assembler d’un fusil ou encore une réplique d’arme militaire. Pas besoin d’aller sur le dark web pour cela, les plateformes telles que Thingiverse regorgent de fichiers 3D liés aux armes à feu (exemple). Et il suffit de voir le nombre de téléchargements de chaque fichier pour se rendre compte de l’engouement des makers pour ce type de réalisation. Et c’est pour cela que TBWA et Dagoma se sont unis pour lutter contre la production d’armes à feu en 3D.

Il faut noter que TBWA\Paris est une agence de pub qui fait partie de TBWA Worldwide, un groupe gigantesque de 11 000 salariés dans le monde entier dont 1 600 rien qu’en France. On ne peut donc pas ignorer l’objectif marketing de ce spot publicitaire. Le buzz profitera aussi à Dagoma, société française qu’on ne présente plus. C’est par l’intermédiaire de son cofondateur Matthieu Regnier, qui présente une “équipe d’ingénieurs et de programmeurs” qui a été chargée de télécharger des centaines de fichiers STL, de les modifier et d’inonder le web de ces fichiers modifiés. Ils l’ont été dans le but d’être totalement inutilisables, pour qu’il soit impossible d’assembler une arme à feu fonctionnelle et donc de l’utiliser dans un but létal. Des “armes inoffensives”.

arme à feu Dagoma

L’impression 3D d’une arme est majoritairement réalisée dans le but de posséder une réplique inoffensive, voire insolite. Il n’y a aucun danger d’avoir imprimé un Magnum ou une Winchester, de simples copies de plastique qui servent à faire sourire les copains, jouer à la guerre comme si le pistolet avait été acheté en magasin. Des jouets qui finiront certainement dans un tiroir comme toutes les figurines Marvel, les fusées Tintin et autres impressions 3D d’objets pas très utiles.

Autour de cette démarche, on peut se demander si la réalité n’est pas trop éloignée de ce constat alarmant. Trouver un pistolet sur le marché noir doit être bien plus facile que d’en imprimer un, la preuve avec les chiffres des saisies d’armes à feu illégales. Imprimer une arme à feu en 3D n’est-il pas plutôt de la simple curiosité ou l’envie de braver l’interdit pour reproduire une arme ?

Buzz, bad buzz ? A vous de nous le dire, soit dans les commentaires ci-dessous, sur le forum ou sur les réseaux sociaux Facebook et Twitter !

A propos de Julien

Julien
D'abord intrigué puis très intéressé par les possibilités sans limite de l'impression 3D, j'anime ce site avec Mathieu et toute l'équipe afin de découvrir et partager les nouveautés de ce domaine.
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10 COMMENTAIRES

  1. Lol. On leur dit que il suffit de chercher les vieux fichiers avant 2019 et que y a les commentaires pour savoir si est un fichier pourri ou pas ? XD

  2. la choucroute corse

    Dagoma l’exemple type de chose qui fonctionne pas , enfin un défis à leur portée !!

  3. Suffit qu’un type fasse un site pour télécharger les vrais fichiers…? Comme Defense Distributed

  4. c’est rigolo mais… il manque pas des pièces de métal genre le percuteur ?
    et que le *tube* en plastique va fondre au premier tir ?
    et pourquoi ce serait indetectable ? un scanner rayon x et voilà le douanier capte direct le truc !

  5. News trop tardive pour la défense de Benalla ça serait mieux passé que le pistolet à eau … ^^

  6. Enfin une équipe qui a vu clair bravo les gars!!!!!!

  7. Mais lol

    Qu’ils fassent déjà des bonnes imprimantes 😀

    Les fichiers sont dispo sur plein de sites, ils ont rien compris…

  8. Bonne initiative de la part de DAGOMA,les flingues c’est seulement dans les films,les séries et les jeux vidéos #NOKILL pas dans la vraie vie.
    leurs imprimantes et la fiabilité c’est un autre débat.
    Voilà c’est tout!

    • « il suffit de voir le nombre de téléchargements de chaque fichier pour se rendre compte de l’engouement des makers pour ce type de réalisation. Et c’est pour cela que TBWA et Dagoma se sont unis pour lutter contre la productions d’armes à feu en 3D. »

      Faux. Ils (TBWA) ont utilisé cette donnée (le nombre de téléchargements) pour définir un coeur de cible (sans mauvais jeu de mot) — cible marketing. Cet article fait du tort à votre site : Ce n’est pas une actualité, vous rédigez une pub !

      La problématique des armes à feu imprimées avec des machines grand public est minime, mais réelle.
      Il suffit pour la quantifier de comparer les chiffres :
      Nombre de téléchargements VS passage à l’acte
      – Pour les crimes réalisés par arme imprimée c’est impossible à vérifier
      – Pour le nombre de chirurgies de la main (suite à l’explosion des pièces), c’est déjà plus simple.
      – Arrestations pour détention de fichiers ou armes imprimées : anecdotique

      Pas de hausse de blessures suite au test des armes (oeil, main…) donc pas de menace réelle.
      Tout simplement parce qu’une arme clandestine est moins chère qu’une impression en 100% infill (plus nettoyage, plus impressions ratées…) et offre de meilleures prestations (rendement, réutilisable).

      Bref, le téléchargement de ces fichiers n’indique qu’une chose : la curiosité et le fantasme autour des armes à feu.
      Eventuellement la réalisation de maquettes, mais pas une nouvelle menace.
      Et TBWA capitalise sur cet intérêt pour tenter de créer un buzz. Mais ils capitalisent également sur la peur (des armes, et de la liberté de créer)

      Pour une agence de pub, promouvoir une marque au travers de la peur, ce n’est pas hyper professionnel. Surtout quand, pour compenser, on fait passer la dite marque pour un héros d’un problème qui n’existe pas => héros de rien du tout !

      @Julien, plutôt que de relayer cette pub, je vous invite à prêter une oreille très attentive aux propos de Cody Wilson – je ne doute pas que c’est déjà chose faite. Son discours est très instructif. Et montre comment il est difficile d’ouvrir une réelle controverse, un réel débat sur les notions de liberté — même si, par la forme de son entrée en matière, on peut bien évidemment critiquer son approche bien trop provocatrice pour entamer un débat : comme toujours, sans choc, pas de prise de conscience. Mais un choc trop élevé empêche le débat et entraine la la conséquence même que le débat était sensé éviter (l’interdiction pure et simple)

      D’ailleurs, TBWA le sait bien et utilise ce levier (émotionnel, la peur) pour raviver un faux problème et ainsi en plus de soit-disant crédit, donner de la visibilité à une marque qui n’en a pas, au travers des titres d’articles racoleurs et mensongers comme le votre «Dagoma diffuse des fichiers STL d’armes à feu» – le terme consacré est vulgaire, mais on est d’accord que c’est bien une p*** à clics !

      Dagoma, en revanche devrait s’inquiéter de ce genre de travers : la tentation du buzz est forte, mais celle-ci est maladroite.
      Oui, ils vont faire du buzz et nous faire taper comme des bêtes sur nos claviers. Mais ce sera fort probablement contre productif, car le sujet des armes imprimées sur des machines domestiques est un non sujet. Et Internet déteste qu’on mente ou que l’on se moque de lui. J’en veux pour preuve les premiers commentaires qui ne sont pas élogieux, et rappellent des règles de bon sens sur l’usage d’un serveur web.

      @ExtraBall, permettez moi de rebondir enfin sur votre «Voila c’est tout !»
      Ce n’est pas tout malheureusement.
      Les bonnes intentions ne suffisent pas.
      Prenez les contraintes mécaniques du pire des matériaux et si vous voulez en faire une arme, bien qu’il ne soit pas prévu pour cela, vous y parviendrez : ça s’appelle l’ingénierie.
      Votre arme aura un rendement de 5%, et sera inutilisable après avoir fait une seule victime, mais vous aurez réussi à faire une victime : le cahier des charges sera respecté.

      Et s’il faut pour vous en convaincre, concevoir une arme de guerre en PLA, ce n’est pas impossible.
      De très bons logiciels de CAO gratuits permettent le calcul des épaisseurs nécessaires.
      La question qui nous sauve reste la suivante : quel est l’intérêt ? Au regard d’une industrie de l’armement parfaitement saturée, capable de transporter des machines de production dans des pays qui ne devraient déjà pas avoir accès aux armes que ces machines fabriquent et pourront dès lors produire en série les dites armes interdites…

      En conclusion @Julien, « TBWA et Dagoma se sont unis pour » tout ce que vous voulez, sauf « lutter contre la productions d’armes à feu en 3D » – c’est là où vous vous fourvoyez.
      C’est juste une boîte qui vend des “boîtes à fabriquer” sans pouvoir rien contrôler de ce qui en sera fait.
      Elle a fait appel à une agence de pub, qui comme toute agence de pub capitalise sur les émotions et le buzz et surtout, le fait que même ce commentaire contribuera (bien malgré lui) à la propagation de ce mensonge.
      Et s’il était inutile de le rappeler, alors il eut été préférable de ne pas écrire cette publicité mensongère (ce n’est pas un article)

      Et production, au singulier s’écrit sans «s» à la fin, il y a une petite faute de frappe.

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